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4. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE IV. Du Clergé considéré comme protecteur et fondateur des Comédiens du troisième âge en France, et comme en ayant lui-même exercé la profession. » pp. 113-119

Du Clergé considéré comme protecteur et fondateur des Comédiens du troisième âge en France, et comme en ayant lui-même exercé la profession. Si on veut se donner la peine de lire le livre intitulé des Comédiens et du Clergé, on y verra que les ecclésiastiques furent autrefois les instigateurs, les protecteurs, les co-associés, et en quelque sorte les fondateurs des comédiens du troisième âgen, et qu’ils en exercèrent la profession. […] Ces sortes d’histrions nuisaient essentiellement à l’établissement et à la propagation du christianisme ; il suffit pour en être persuadé, de lire le soixante-deuxième canon de ce concile, où il est dit que « les cochers de cirque et les mimes qui veulent se convertir à la religion chrétienne doivent premièrement renoncer à leur métier ; et si après s’être faits chrétiens, ils venaient à exercer de nouveau leur profession, ils encourraient alors l’excommunication. » Le concile d’Arles de l’an 314 prononce également l’excommunication contre les gens de théâtre de cette époque, c’est-à-dire contre les jongleurs, les bateleurs, les histrions, tous gens obscènes, ainsi qu’on peut le voir dans les quatrième et cinquième canons de ce concile.

5. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — PRÉFACE. » pp. -

Si un pareil Ouvrage avait pour Auteur un homme grave et respectable par son état ou par sa dignité, il n’en serait pas pour cela plus à couvert de la critique ; elle serait seulement plus ménagée, et se ressentirait des égards que mériterait l’Auteur : mais qu’il vienne de moi qui, pendant plus de quarante ans, ai exercé la profession de Comédien, qui ne suis ni savant ni homme de Lettres, et qui par conséquent ne mérite ni égard ni ménagement ; c’en est assez pour me faire craindre que mon Livre soit mal reçu, ou qu’il fasse peu d’impression sur mes Lecteurs. […] Antonin2 qui permettent la Comédie de bonnes mœurs, et qui décident qu’elle peut s’exercer sans péché, et que les Comédiens peuvent vivre du gain de leur Profession : mais, à dire vrai, une Comédie de bonnes mœurs, telle que ces deux Saints la demandent, se trouve-t-elle aisément sur les Théâtres publics ? […] Quand j’écrivis mon Histoire, j’étais encore au Théâtre ; et je ne pouvais en quelque sorte me dispenser de soutenir la Profession que j’exerçais ; j’étouffais peut- être mes véritables sentiments : mais, à présent que je me suis retiré, rien n’arrête plus ma franchise, et il m’est permis de m’expliquer librement.

6. (1825) Encore des comédiens et du clergé « TABLE DES CHAPITRES ET ARTICLES CONTENUS DANS LE PRESENT VOLUME. » pp. 7-9

Du Clergé, considéré comme fondateur et protecteur des Comédiens du troisième âge en France, et comme en ayant lui-même exercé la profession. […] Actes de fanatisme et avanies exercés par quelques prêtres, contre les Comédiens français.

7. (1661) Le monarque ou les devoirs du souverain « SIXIEME DISCOURS. Si le Prince peut apprendre les Arts Libéraux, comme la Peinture, la Musique, et l’Astrologie. » pp. 195-201

Quoique ce Discours soit plus curieux que nécessaire, et qu’il importe peu de savoir si le Monarque doit appliquer son esprit à ces Arts, qui pour leur noblesse sont appelés Libéraux, et si pour se délasser des affaires il se peut exercer à la Peinture et à la Musique ; J'ai cru néanmoins que je devais traiter ce sujet, parce qu’il a déjà été traité par quelques autres ; Joint que voulant former un Prince, je suis obligé de lui marquer aussi bien ses exercices que ses occupations, et d’examiner si la main qui porte le Sceptre peut prendre quelquefois le Pinceau pour se divertir et s’égayer. […] Mais quelque avantage que puisse avoir la Peinture, je ne conseillerai jamais à un Roi de s’y exercer, parce que sa main est destinée pour quelque chose de plus grand, et que tout ce qu’il peut emprunter de cet Art ingénieux, c’est le dessein et le crayon pour tracer le Plan des Villes qu’il veut assiéger, ou de celles qu’il veut défendre. […] C’est bien assez qu’il l’écoute sans qu’il l’exerce, et qu’il en juge sans qu’il s’expose comme Néron au jugement que le peuple faisait de sa voix.

8. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre IX. Que les Acteurs des Poèmes Dramatiques n'étaient point infâmes parmi les Romains, mais seulement les Histrions ou Bateleurs. » pp. 188-216

Mais dans cette rigueur qu'ils exercèrent contre eux, ils ne comprirent jamais les Atellans, les Comédiens, ni les Tragédiens ; ceux-ci furent toujours bien estimés et bien reçus des Magistrats les plus puissants, des personnages les plus illustres, et de tous les gens d'honneur ; l'excellence de leurs Ouvrages, la beauté de leurs Représentations, et l'honnêteté de leur vie qui les distinguait des autres Acteurs, leur fit recevoir un traitement bien dissemblable ; et c'est en quoi presque tous les Ecrivains des derniers siècles se sont abusés. […] Le premier et le plus considérable est l'Edit du Préteur qui contenait le droit commun du peuple Romain, et qui déclare infâmes ceux qui paraissaient sur la Scène, pour exercer l'art de bouffonnerie, ou pour y faire des récits. […] Les Lois condamnent la fille d'un Sénateur qui s'est abandonnée, ou qui exerce l'art de bouffonner, où l'on ne doit pas entendre jouer la Comédie, mais pratiquer les Danses honteuses, et les bouffonneries des Mimes et Farceurs, comme nous l'avons expliqué. Elles punissent encore rigoureusement le Soldat qui vend sa liberté, ou qui exerce l'art des bouffons, sans rien dire contre ceux qui récitaient les Poèmes Dramatiques. […] Sur quoi nous pouvons remarquer en passant que dès l'âge de cet Auteur, la Langue Latine dégénérant de sa pureté, le nom d'Histrions commençait à s'appliquer à tous ceux qui s'exerçaient aux représentations du Théâtre.

9. (1825) Encore des comédiens et du clergé « DISCOURS PRELIMINAIRE. » pp. 13-48

Il serait utile sans doute d’indiquer l’origine de l’autorité occulte que des prêtres exercèrent dans tous les temps sur les souverains, sur les gouvernements et sur les peuples. […] Pour réussir dans leurs projets ambitieux, les prêtres sentirent que non seulement ils devaient s’entourer de respect et de crédit, mais encore obtenir une grande influence sur les esprits : c’est par cette raison que dans l’origine, n’ayant aucune autorité par eux-mêmes, ils s’appliquèrent à exercer une puissance morale sur les souverains, sur les gouvernements et sur les peuples. […] Défiez-vous donc de cette secte anarchique des disciples de saint Ignace de Loyola, qui ne rêvent que l’inquisition et qui donnent aux souverains le conseil nuisible d’exercer le pouvoir arbitraire et absolu, qui porte en lui-même le germe de sa propre destruction. […] Ce pouvoir si dangereux fait également le malheur de ceux qui y sont soumis et de ceux qui veulent l’exercer. […] L’orgueil, la tyrannie, le brigandage et les dilapidations de ceux qui exercent le pouvoir au nom du souverain, irritent ceux qui doivent obéir et payer.

10. (1825) Encore des comédiens et du clergé « TABLE DES MATIERES. » pp. 229-258

Page 40 La secte anarchique des jésuites ne rêve que l’inquisition, et donne aux souverains le conseil perfide d’exercer le pouvoir absolu. […] Page 81 Les plus grands ennemis des souverains sont les adulateurs et les prêtres, qui conseillent aux rois d’exercer le pouvoir absolu. Page 82 Petitesses et méchancetés exercées contre l’illustre La Fayette. […] Du Clergé considéré comme protecteur et fondateur des comédiens du troisième âge, en France, et comme en ayant lui-même exercé la profession. […] Actes de fanatisme et avanies, exercés par quelques prêtres contre des comédiens français.

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