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351. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome II « Post-scriptum. » pp. 201-216

… J’entends ses plaintes amères ; il parle au nom de la nature, il accuse la société d’être trop méfiante d’un côté, et trop confiante de l’autre ; il lui reproche sa rigueur contre une loi naturelle dont elle aurait dû plutôt imiter la sagesse.

352. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre X. Que l'extrême impudence des Jeux Scéniques et des Histrions fut condamnée. » pp. 217-229

interdit la Communion à ceux qui jouaient sur le Théâtre, il ne parle que des Histrions, et montre assez clairement qu'il n'entend par là que ces Bouffons infâmes que les paroles et les postures rendaient odieux à tous ceux qui conservaient les moindres restes de l'honnêteté.

353. (1807) Préface pour une édition des deux lettres à l'auteur des Imaginaires « [Chapitre 2] » pp. 78-82

Je crus qu’un homme qui se mêlait de railler tant de monde, était obligé d’entendre raillerie, et j’eus regret de la liberté que j’avais prise dès qu’on m’eut dit qu’il prenait l’affaire sérieusement.

354. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre premier. Du Theatre. » pp. 73-99

Car nous n’entendons par ce terme que ce lieu élevé où l’Acteur paroist, & où se passe l’action, au lieu que les Anciens y comprenoient toute l’enceinte du lieu commune aux Acteurs & aux Spectateurs. […] qu’il n’eut de bien que celuy qu’il acquit dans les broüilleries de l’estat : & cependant il fit un espece de Theatre, suspendu & brise qui se separoient en deux quãd on vouloit, ensorte que l’on pouvoit executer differentes choses dans les deux sans que l’on ouyt de l’un ce qui se passoit dans l’autre, & un moment apres on-le rejoignoit par des ressorts si soudains, si puissans & si entendus, que des deux, il ne s’en faisoit qu’vn ; ensuite par un autre aussi miraculeux detachement, les planches se separoient & s’estendoient imperceptiblement, & faisoient un grand & spacieux Amphitheatre où l’on donnoit les combats de Gladiateurs.

355. (1671) Lettre d’un ecclésiastique à un de ses Amis « letter » pp. 472-482

Voilà les fruits que remportent les Spectateurs : ils y reçoivent des leçons de péché : Ils l’y trouvent avec des attraits qui le fait aimer : Ils y apprennent des adresses pour le commettre : ils y entrent chastes, et en sortent impudiques :·et souvent ce qu’ils y voient et ce qu’ils y entendent leur fait commettre au même moment le péché dans le cœur, auparavant que le corps en soit souillé. […] On tombe dans le même crime que les Enfants d’Israël, lorsqu’ils adorèrent le Veau d’or, et on met en pièces les deux Tables du Décalogue : On brise la première, qui regarde l’Amour et le culte de Dieu, lorsqu’on partage son cœur, qu’il veut tout entier, entre lui et ces divertissements ; encore avec cette injustice, que l’on leur en donne la meilleure part : Qu’on dresse deux Autels au-dedans de soi-même, où l’on offre plus de sacrifices et avec plus d’affection au Prince usurpateur du monde, qu’à celui qui l’a créé, et à qui en appartient la souveraineté ; Se donnant à peine le loisir d’entendre une basse Messe aux jours où elle est d’obligation, et consacrant le reste à ce cruel Tyran.

356. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [K] » pp. 421-424

Il est donc certain que les Anciens auraient fait quitter la masque à tous leurs Comédiens, sans une raison bien forte qui les en empêchait : c’est que leurs Théâtres étant très-vastes & sans voûtes ni couverture solide, les Comédiens tiraient un grand service du masque, qui (outre les usages qu’on a vus) était encore fait de manière à servir de porte-voix, & leur donnait moyen de se faire entendre de tous les Spectateurs, quand d’un autre côté ce masque leur fesait perdre peu de chose.

357. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre XII. Que la représentation des Comédies et Tragédies ne doit point être condamnée tant qu'elle sera modeste et honnête. » pp. 237-250

Thomas parle des Histrions au sens des derniers siècles, et qu'il comprenne sous ce nom les Acteurs des Poèmes Dramatiques ; Car si l'on n'entendait par ce terme que les Mimes et les Farceurs, son autorité serait encore plus avantageuse aux autres, que l'on ne pourrait pas condamner contre la résolution de ce grand Théologien, qui serait favorable à ceux-là même que les Grecs méprisaient, que les Romains tenaient infâmes, et que jamais on ne leur doit comparer.

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