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43. (1697) A Monseigneur de Harlay, Archevêque de Paris « A MONSEIGNEUR DE HARLAY, ARCHEVEQUE DE PARIS, DUC ET PAIR DE FRANCE  » pp. 394-406

Un Théologien d’un mérite distingué, et que je n’aurais pas consulté si je ne l’avais cru tel, me vint hier faire des reproches de ce que j’avais rendu public ce qu’il n’avait eu la bonté de faire que pour ma satisfaction particulière ; et me toucha dans l’endroit le plus sensible que j’aie, en m’accusant d’infidélité. […] Pour épargner la peine à Votre Grandeur de chercher elle-même l’endroit que j’ai l’honneur de lui citer, je vais mettre ici ses propres termes.

44. (1715) La critique du théâtre anglais « AVERTISSEMENT DU TRADUCTEUR. » pp. -

Evremond qui se cite tout seul, et qui de son propre aveu n’avait nulle teinture de la langue Grecque. « Pour le style de Plutarque, dit-il en quelque endroit, n’ayant aucune connaissance du Grec, je n’en saurais faire un jugement assuré. […] Mais ce que j’ose assurer, c’est que j’ai toujours rendu la pensée de mon Auteur, et littéralement même dans tous les endroits où je n’ai point été arrêté par des Anglicismes et par des constructions purement Anglaises.

45. (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XIV.  » p. 469

Il faut que la dévotion de ces Saints de Théâtre soit toujours un peu galante: c'est pourquoi la disposition au Martyre n'empêche pas la Théodore de M. de Corneille de parler en ces termes: « Si mon âme à mes sens était abandonnée, Et se laissait conduire à ces impressions Que forment en naissant les belles passions. » Et l'humilité de théâtre souffre qu'elle réponde de cette sorte en un autre endroit : « Cette haute puissance à ses vertus rendue, L'égale presque aux rois dont je suis descendue ; Et si Rome et le temps m'en ont ôté le rang, Il m'en demeure encor le courage et le sang.

46. (1666) Réponse à la lettre adressée à l'auteur des Hérésies Imaginaires « Ce I. avril 1666. » pp. 1-12

Pour l’histoire du volume de Clélie, peut-être qu’en réduisant tous les solitaires à celui à qui on envoya ce livre de Parish, et le plaisir que vous supposez qu’ils prirent à se voir « traiter d’illustres », à la complaisance qu’il ne put se défendre d’avoir pour celui qui l’obligea de voir l’endroit dont il s’agit ; peut-être, dis-je, qu’elle approcherait de la vérité : mais je ne vois pas qu’en cet état-là elle vous pût servir de grand-chose. […] Que peut-on donc faire de mieux pour les jeunes gens qui ont ce livre entre les mains, et qui tâchent de l’entendre, que de leur donner une traduction qui le leur explique de telle sorte, qu’elle les fasse passer par-dessus les endroits qui seraient capables de les corrompre ; qui leur ôte de devant les yeux tout ce qu’il y a de trop libre, et qui supprime à ce dessein des comédies toutes entières ? […] Un même livre peut avoir des endroits trop libres, et d’autres où les passions soient exprimées par des voies qui ne blessent point la pudeur ni la bienséance, qui fassent beaucoup entendre en disant peu, et qui sans rien perdre de ce qu’elles ont de doux et de capable de toucher, leur donnent encore l’agrément de la retenue et de la modestie. Ce ne sont pas ces endroits déshonnêtes qui empêchent le mal que ceux-ci peuvent faire.

47. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VI. Du Cardinal Mazarin. » pp. 89-108

mars 1764.) s’est avisée, à propos de rien, d’en faire l’apologie, et d’une manière fort maladroite : « On ne conçoit pas, dit-elle, comment il se trouve des esprits assez chagrins pour désirer l’anéantissement de l’opéra, où tous les arts imitateurs se réunissent et se combinent pour s’emparer de l’âme par tous les sens. » Le Journal de Trévoux, qui annonce cette Gazette (avril 1764), en rapportant cet endroit, ajoute avec vérité : « On pourrait répondre sans chagrin, que la raison donnée en faveur de l’opéra est peut-être la meilleure qu’on puisse fournir pour son anéantissement. » Qu’y a-t-il en effet de plus dangereux et de plus mauvais que ce qui s’empare de l’âme par tous les sens ? […] Cette prétendue décision de quelques Docteurs de Sorbonne consultés par le Précepteur du Roi, ne se trouve en aucun endroit, et si elle était vraie, elle devrait se trouver partout. […] On n’y trouve que le voyage du Pape à Venise sur les galères du Roi de Sicile, des ambassades, des congrès en divers endroits, des entrevues des deux Puissances avec tous les égards que se doivent les Souverains et les cérémonies usitées en ces occasions, et même des marques mutuelles d’amitié, de respect, de confiance, suites d’une réconciliation sincère, telles que les suites ne permettent pas d’en douter. […] Fleury et les historiens de l’Eglise Gallicane suppriment cet endroit-là, et ne parlent ni du théâtre ni de l’air Français.

48. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE IV. » pp. 78-112

L’Auteur s’étend fort au long sur tout cela, et il prouve par un autre endroit de saint Thomas, que bien loin d’approuver la Comédie, il a dit dans la 2. 2. q. 167. art.2. ad.2. « Que l’assistance aux Spectacles devient mauvaise, en ce qu’elle porte l’homme aux vices d’impureté et de cruauté, par les choses qui y sont représentées. […] Saint Antonin distingue trois sortes de Jeux en cet endroit qui est mal cité ; car c’est dans la 2. p. tit. chap. 23. §. 1. […] Pour dire un mot du reproche qu’il fait au Théologien d’avoir falsifié saint Antonin, en ajoutant le mot de Comédie dans un endroit où il est parlé des conversations agréables, et de rendre cet Archevêque protecteur des Comédies, lui qui ne permet pas d’entendre le chant des Femmes, parce qu’il est périlleux, et selon son expression, « Incitativum ad lasciviam ». […] Il nomme encore Rosimondaj Comédien connu dans la Paroisse de saint Sulpice, qui étant mort subitement, fut enterré sans Clergé, sans Luminaire et sans Prières, dans l’endroit du Cimetière où l’on met les enfants morts sans Baptême.

49. (1634) Apologie de Guillot-Gorju. Adressée à tous les beaux Esprits « Chapitre » pp. 3-16

Il n’y a rien de si conforme au naturel de l’homme que le plaisir, et encore qu’un chacun le nie, on est contraint à la fin de l’avouer, ainsi que ce Berger dans Esope, lequel n’osant dire au Lion l’endroit du bois où s’était cachée la Biche, lui montrait du doigt. […] De dire que le plaisir nous est commun avec les animaux, cette objection est inutile ; car le Soleil est-il moins beau pour être commun à tout le monde, et les Eaux sont-elles moins agréables pour être divisées en plusieurs endroits de la terre ? […] Mais outre cet avantage les anciens Orateurs n’en sont pas demeurés là, car ils ont soigneusement recherché les endroits de leurs harangues où ils pouvaient mêler une honnête raillerie pour relâcher de la sévérité des Juges.

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