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61. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-4

On dira peut-être : les Avocats font tous les jours la même chose au Barreau ; ils emploient les mêmes moyens, ils plaident pour excuser le crime & justifier le coupable ; on les souffre pourtant, on les écoute.

62. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 12. SIECLE. » pp. 187-190

Que si les vanités ne sont que des choses vaines, comme nom seul le marque assez clairement ; Il faut nécessairement que le travail qu'on emploie à des choses vaines soit aussi vain qu'elles: O gloire !

63. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre troisiéme. — Chapitre prémier. Qu’on ne doit pas se figurer que la composition des nouveaux Drames soit aisée. » pp. 116-120

Si l’on doutait encore qu’il soit nécessaire d’employer dans les Drames modernes le goût & l’esprit dont on est capable, Boileau nous forcerait de changer d’avis.

64. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre VI. Les spectacles produisent et favorisent l’incrédulité. » pp. 86-89

Quand on n’aurait pas à imputer à un auteur d’une tragédie tous les mauvais sentiments qu’il étale, il y a des affectations qui découvrent ce qu’on doit mettre sur son compte. » Il n’arrive que trop souvent qu’ils emploient, sans détour, le langage de l’impiété ; il faut des traits hardis pour réveiller l’attention, et pour flatter le goût peu chrétien du siècle.

65. (1695) Mandement de Monseigneur l’Illustrissime et Révérendissime Evêque d’Arras contre la Comédie [4 décembre 1695] « Mandement  » pp. 34-37

Nous nous reprocherions d’employer en cette occasion, pour arrêter ce mal, l’autorité que Dieu nous a mise en main, si nous n’avions pas auparavant inutilement employé nos remonstrances : mais l’ayant fait sans aucun fruit, Nous n’avons pas cru pouvoir nous taire, sans nous rendre coupables d’approuver le crime par notre silence, et responsables devant Dieu de tous les désordres, dont ces divertissements criminels sont la source.

66. (1761) Lettre à Mlle Cl[airon] « LETTRE A MLLE. CL****, ACTRICE. DE LA COMÉDIE FRANÇOISE. Au sujet d’un Ouvrage écrit pour, la défense du Théâtre. » pp. 3-32

Cicéron, son Orateur adverse, employa les Lois de la République, la naissance de Roscius, et la vénalité de ses spectacles ; et Roscius n’eut rien de solide à lui opposer. […] Mais au lieu de faire écrire de vaines Déclamations ; connue et justement estimée de tout ce qu’il y a de plus grand, que n’employez-vous votre crédit à rendre les Spectacles tels, qu’on ne puisse leur donner que des louanges.

67. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE I. Abrégé de la Doctrine de l’Ecriture Sainte, des Conciles et des Pères de l’Eglise, touchant la Comédie. » pp. 2-17

Cet Abrégé des Conciles, des Synodes et des Rituels, doit convaincre que l’Eglise a toujours condamné et condamne encore à présent les Comédies de ce siècle, comme celles des siècles passés ; qu’elle des regarde comme de très grands désordres, puisqu’elle emploie contre les Comédiens, les peines les plus rigoureuses, savoir, l’excommunication, la privation de l’usage des Sacrements, même à la mort, et ensuite de la sépulture Ecclésiastique : en quoi elle renouvelle la plus grande sévérité des premiers siècles, puisqu’elle met les Comédiens au rang des blasphémateurs, des concubinaires et des usuriers publics. […] N’est-ce pas un assez grand mal que d’employer si inutilement le temps, et d’être aux autres un sujet de scandale ?

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