A mes transports mon cœur ne peut suffir, Je fis soudain élargir mon Palais ; Je sais, amis, le pouvoir de ta Lyre, Un de tes vers me fait mille sujets : Les médecins, la peste & les Anglois, Moins que ta plume, ont peuplé mon empire.
Ce ne fut qu’après la destruction de la République que se répandit avec la corruption des mœurs la contagion de la danse, qui dans la lie de l’empire fut portée aux plus grands excès.
Bien plus, il me semble qu’il serait héroïque de préférer à l’Empire une femme vertueuse comme Bérénice et Titus cédant à l’ambition plutôt qu’à une passion si légitime se dégrade à mes yeux.
Elle le surprend quelquefois regardant son portrait qu'il avait conservé, et portait sur son cœur (par dévotion), le baisant, l'arrosant de ses larmes, sans jamais lui dire un mot, lui faire un signe, se laisser connaître ; et pour comble de prodige, (car tout est prodige dans l'empire de l'amour) cet amant imbécile, qui la voit, qui l'entend toujours à ses côtés, qui connaît au premier mot d'Orvigni le beau-frère de sa maîtresse, qu'il n'avait presque pas vu, ne connaît pas celle dont il avait les traits toujours présents, et qui l'avait connu au premier son de sa voix au milieu de cent autres.
» On lui inspire la plus folle vanité : éloge perpétuel de sa beauté, de ses grâces, de son empire : encens, flatteries, hommages, qui l'enivrent d'elle-même, et lui apprennent à mépriser la vieillesse, à se moquer de ses infirmités, de ses rides, de ses importunes sollicitudes, qu'on attribue à mauvaise humeur, et au dépit de ne plus jouir des plaisirs qu'on avait autrefois goûtés.
L’Aïgle foudroya, la Colombe gémit, & l’Empire fut divisé. […] Falloit-il à ce prix en faire une Ecole où l’amour tient le Sceptre, dicte ses loix, renverse les bonnes mœurs, attribuë l’empire aux femmes, & la complaisance, pour ne pas dire, l’obéissance aux hommes ; décide souverainement de la paix & de la guerre ; viole tous les droits divins & humains, passe enfin pour l’unique Divinite ?
Lopez de Vega, autre Auteur Espagnol, ressemble à Calderon, tous deux militaires, tous deux gens de condition, estimés dans le monde, ce qui n’est pas commun dans l’Empire de Thalie, l’un Chevalier de Malthe, l’autre de St.