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75. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — SECONDE PARTIE. Si les Comédies Françoises ont atteint le vrai but que se propose la Comédie. » pp. 34-56

Quand dans une question quelconque, on a établi un principe vrai ou supposé tel, toutes les questions qui naissent de la premiere, doivent se résoudre par le principe établi au commencement ; cette méthode synthétique de chercher la vérité a l’avantage de fixer l’attention du Lecteur, & de l’empêcher de s’égarer dans les diverses routes qui conduisent à cette recherche, en lui remettant sans cesse devant les yeux le point d’où il est parti. […] Notre devoir est donc d’empêcher les hommes d’être ridicules, & non point de les corriger de leurs vices… A merveille : voilà donc la Comédie dont le but est de corriger les hommes, uniquement occupée à leur enseigner à déguiser leurs vices, c’est-à-dire à se tromper les uns & les autres.

76. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VIII. Des caractères & des Mœurs Tragiques. » pp. 131-152

Si la maniere du Peintre est à lui, plutôt qu’à son pays, rien n’empêche qu’il ne s’en serve. […] Telles sont les causes générales qui empêchent de donner aux personnages dramatiques des caracteres dignes d’eux.

77. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XXIV. Le sentiment, juge plus sûr que le goût. Celui-ci préféré au premier. Pourquoi ? Amour du Théatre, funestes à ses progrès. Honneurs avilis en devenant trop communs. Cabales. Leurs effets, & les moyens qu’on employe pour les éluder.  » pp. 129-150

Pour moi je ne puis m’empêcher de répéter que l’art Tragique se propose d’ébranler l’ame par de violentes sécousses ; que le sentiment perd de son activité à proportion que l’esprit fait des progrès ; que le goût analytique est le plus cruel fléau de l’imagination & de l’enthousiasme ; que c’est à l’empire qu’il exerce de nos jours sur le Parterre, qu’il faut attribuer en partie, la foiblesse de nos Poëmes, & la décadence du Théatre. […] Si elle n’empêche pas quelques démarches, elle glace l’imagination : on demande avec indolence ; la victoire même est mêlée d’amertume, & de confusion.

78. (1664) Traité contre les danses et les comédies « LETTRE DE L’EVEQUE D’AGNANI, Pour la défense d’une Ordonnance Synodale, par laquelle il avait défendu de danser les jours des Fêtes. Au très Saint et très Bienheureux Père Paul V. Souverain Pontife. Antoine Evêque d’Agnani, éternelle félicite. » pp. 154-176

Celui qui délivre son frère d’un si grand péril, se rend digne d’une récompense éternelle ; et celui qui néglige de l’aider, ne peut être que coupable devant Dieu ; parce que, comme dit saint Ambroise, celui qui pouvant empêcher le mal, ne l’empêche pas par négligence, sert à rendre plus hardi celui qui le commet, et participe par conséquent à son péché ; et celui-là semble commettre une mauvaise action, qui pouvant la défendre la souffre sans rien dire par lâcheté de cœur, et par défaut de zèle.

79. (1731) Discours sur la comédie « PREFACE » pp. -

On dira peut-être que la Comédie, bien loin d’exposer comme les Tournois, à un péril certain, empêche un grand nombre de désordres, c’est une excuse frivole. […] Quelle peine n’eût-on pas autrefois pour empêcher les bains communs des hommes et des femmes ?

80. (1802) Sur les spectacles « FUITE DES MUSES ET DU BON GOUT : Peut-on compter sur leur retour ? » pp. 3-11

Ne parlons pas d’Architecture : Ctésiphon, Mansard, Perrault nous en empêchent. […] Recommandons notre âme aux Orphée : espérons que la musique empêchera de siffler les paroles.

81. (1667) Lettre sur la Comédie de l'Imposteur « Lettre sur la Comédie de l’Imposteur » pp. 1-124

Il continue, et lui demande encore, « que lui semble de Monsieur Panulphe » : elle, bien empêchée pourquoi on lui fait cette question, hésite : enfin, pressée et encouragée de répondre, dit, « Tout ce que vous voudrez ». […] Le Frère s’écrie là-dessus avec un emportement fort naturel, qu’il faut laisser au Ciel à empêcher la prospérité des méchants, et qu’il ne faut point « prendre son intérêt plus qu’il ne fait lui-même ». […] La Suivante sur cela, qui n’est pas si honnête que le Frère, ne peut s’empêcher de s’écrier « Le pauvre homme !  […] Que si la corruption qui s’est glissée dans les mœurs depuis ce temps heureux, a passé jusqu’au Théâtre et l’a rendu aussi profane qu’il devait être sacré ; pourquoi, si nous sommes assez heureux pour que le Ciel ait fait naître dans nos temps quelque génie capable de lui rendre sa première sainteté, pourquoi l’empêcherons-nous, et ne permettrons-nous pas une chose que nous procurerions avec ardeur, si la charité régnait dans nos âmes, et s’il n’y avait pas tant de besoin qu’il y en a aujourd’hui parmi nous, de décrier l’hypocrisie, et de prêcher la véritable dévotion ? […] Je veux dire qu’une femme qui sera pressée par les mêmes raisons que Panulphe emploie, ne peut s’empêcher d’abord de les trouver ridicules, et n’a garde de faire réflexion sur la différence qu’il y a entre l’homme qui lui parle et Panulphe, et de raisonner sur cette différence, comme il faudrait qu’elle fît, pour ne pas trouver ces raisons aussi ridicules qu’elles lui ont semblé, quand elles les a vu proposer à Panulphe.

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