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40. (1758) Lettre de J. J. Rousseau à M. D’Alembert « PRÉFACE » pp. -

Une autre considération, digne d’une République si sage et si éclairée, devrait peut-être l’engager à permettre les spectacles. […] Si les Comédiens étaient non seulement soufferts à Genève, mais contenus d’abord par des règlements sages, protégés ensuite et même considérés dès qu’ils en seraient dignes, enfin absolument placés sur la même ligne que les autres citoyens, cette ville aurait bientôt l’avantage de posséder ce qu’on croit si rare et qui ne l’est que par notre faute : une troupe de Comédiens estimables.

41. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — QUATRIEME PARTIE. — Tragédies à corriger. » pp. 180-233

En effet, les remords de Cinna et son incertitude dans la troisième Scène du troisième Acte, rendraient son caractère plus grand et plus digne de la majesté tragique ; on ne le verrait balancer qu’entre la générosité de son cœur et le désir de la vengeance. […] Voulant donner une maîtresse à Télémaque ; et n’en trouvant point qui fut digne de lui parmi les personnages que son sujet lui fournissait, il a mis sur la Scène une fille d’Eurimaque Roi de Samos : par là il affaiblit le sentiment de vengeance dans Télémaque contre le tyran de sa mère ; et en même temps il donne à Eurimaque un caractère bizarement contrasté de tendresse et de violence. […] Je pense donc que, pour rendre cette Pièce digne du Théâtre de la Réformation, il faudrait faire ce que Quinault eût fait s’il avait suivi son premier projet ; et qu’il suffirait que Lavinie et Albine ne parlassent jamais d’Agrippa et du Roi, que comme de leurs époux ; puisqu’en effet leur mariage était arrêté, et devait se conclure au retour des Princes, après leur expédition : pour lors tout ce qu’elles diraient (soit à propos d’amour ou de vengeance) serait autorisé ; et il n’y aurait rien à reprocher à la Pièce, si ce n’est peut-être quelques expressions de tendresse qu’il faudrait ou changer ou retrancher ; mais l’ouvrage serait très aisé : et nous avons déjà nommé bien des Tragédies dans la classe des Pièces à corriger, qui demandent un plus grand travail. […] La passion d’amour que M. de la Motte nous présente dans la Tragédie de Romulus, est d’une espèce à laisser longtemps en suspens, si cette Pièce est digne ou n’est pas digne du Théâtre de la réforme, et si l’on doit ou la conserver ou la rejeter.

42. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « PREFACE. » pp. -

Il y en a même parmi ces derniers qui me semblent dignes à tous égards de l’estime et de l’amitié des honnêtes gens.

43. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre II. Des Spectacles des Romains en general. » pp. 7-8

Les Ieux ou les Spectacles des derniers Romains ont esté plus digerez, plus specieux, plus magnifiques & plus dignes de l’observation des curieux.

44. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre prémier. — Chapitre III. Origine des Théâtres. » pp. 22-49

Les Royaumes les plus anciens, que l’on trouve policés dès les prémières pages de l’Histoire, doivent nous faire présumer qu’ils avaient des Spectacles dignes de leur grandeur & de leurs richesses. […] En vain l’on fait observer qu’on ne la trouverait pas deux cents ans après dans un état digne de pitié, s’ils l’avaient élevée au point que je prétends. […] C’est ainsi que le Théâtre Français se trouva digne tout-à-coup d’attirer tous les regards. […] Mais il est digne d’avoir un Chapitre à part.

45. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Av Roy. » pp. -

Voicy les plus illustres & les plus fins, qui nous restent de la magnificence & de là delicatesse Romaine : & dont les Images puissent fournir quelque Idée d’un divertissement digne de V.

46. (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « A la signore Isabelle » pp. 25-

S’il leur faut des louanges dignes de leurs mérites, imitez ce Dieu dont vous avez la langue et l’esprit : faites-les vous-même, ainsi que d’une seule bague il ôte et envoie le sommeil, si des Grâces qui égalent celles qu’ils portent vous les devez figurer ; car c’est vous qui êtes peinte en ces beaux et rares vers, qui ont dépouillé le Parnasse de ses fleurs, et fait une Iris en terre pour recevoir l’image de votre Soleil, qui se tire lui-même ; parce qu’aucun peintre ne le peut représenter.

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