Leur zéle digne de tous les éloges, leur valut le martyre, Hérode les fit bruler, & signala ainsi son irréligion & sa tyrannie.
Mais quand cela arriveroit, on auroit toujours sujet, & mesme obligation de bien juger du salut d’une personne, qui estant vivement touché de la douleur de ses pechez, & travaillant de tout son pouvoir à les expier par de dignes fruits de penitence, est surpris d’une mort inopinée, avant que d’avoir receu l’absolution de l’Eglise, aprés laquelle il soupiroit, en s’y disposant selon l’ordre qui luy avoit esté marqué par son Confesseur.
C’est encore Pope qui nous apprend à placer l’époque d’un meilleur goût dans la Tragédie Angloise, au Caton d’Addisson, lorsque dans le Prologue qu’il a fait pour cette Piéce, il s’adresse en ces termes à ses Compatriotes : Voici, Anglois, un Ouvrage digne de votre attention.
Ambroise Gouverneur à Milan, ne lui recommanda que de se conduire en Evêque, et lors de l’élection de ce Saint, l’Empereur se félicita qu’on eût cru digne de l’épiscopat quelqu’un de ses Juges : « Electos a se Judices ad sacerdotium postulari ».
Toutes ces aventures romanesques qu’on auroit tort de disputer au Théatre, sont des éclipses qu’il faut pardonner à ce bel astre : car M. de la Rochefoucault, bien digne du nom illustre qu’ont porté avant & après lui tant de grands hommes, réunissoit les qualités & les talens les plus distingués. […] Madame de Longueville eut le courage d’aller voir souvent cette Abbesse, si peu digne d’elle, que son mariage, son rang, ses sentimens lui avoit fait mépriser jusqu’alors ; elle y mena sa belle-sœur, sa niece, y passa plusieurs jours avec elle.
, qui sont les plus dignes de remarque ; sans être pourtant les seuls dignes de répréhension.
Tout ce qu’on peut dire à M.F. et aux Comédiens, c’est que s’ils ne veulent pas que ce qui touche à leur Théâtre soit souillé, ils n’ont qu’à se conformer en tout aux représentations des Collèges ; on conviendra, quand ils n’en donneront que de semblables, qu’elles ne sont plus dignes de censure. […] On veut l’en corriger, et le rendre plus digne de celle qu’on veut lui faire épouser. […] Que les précautions qu’on propose de prendre pour rendre le Théâtre moins digne de censure, sont insuffisantes ; et que tant que l’on y laissera subsister l’amour, toutes les réformes seront inutiles.