Vous trouvez d’abord son titre outré, car un Misanthrope selon vous doit être un monstre, un enragé, un Démon tel que le héros de La Vie est un songe.
Où l’on voit chaque jour les Démons encensés, Rétablir, par nos mains, leurs autels renversés ? […] Mais toi-même, bientôt, en te rendant justice, N’as-tu pas du Démon reconnu l’artifice, Qui pour mieux préparer son funeste poison, Sçait donner à l’erreur un faux air de raison ; Content que l’on affecte un dehors de sagesse, Plonge insensiblement les cœurs dans la mollesse, Et fait du fol amour de si charmants portraits, Qu’on cesse d’éviter & de craindre ses traits ? […] Et quand, des saints écrits magnifique interprete, Tu prends entre tes mains la harpe du Prophete ; Est-il quelque démon, dans l’ame des méchans, Qui puisse résister à des sons si touchans ?
C’est là, dit Fléchier, que le démon forge des traits de feu qui enflamment la convoitise, que la mort entre par les sens.
Ames Chrétiennes qui vous souvenez que vous avez renoncé au Démon & à ses pompes, & qui remplissez fidélement les conditions de l’alliance que vous avez faite avec le Seigneur, vous du moins, vous nous consolerez.
Ce mauvais Chrétien pour prouver ses erreurs par un miracle promit de voler comme les oiseaux ; il fut en effet enlevé dans les airs par le Démon, auquel il s’étoit donné & s’écrioit, Je m’en vai au ciel parmi les Dieux d’où je vous ferai mille biens.
Sur le théatre où regne , disent-ils, l’illusion, où les Dieux, les Démons, les Héros, les Fées, les Magiciens, se reproduisent sans cesse, une tête sortant de nos mains, est tantôt celle d’une Divinité, tantôt celle d’une Héroïne, tantôt celle d’une simple Bergere.
Dès le même jour, elle écrivit au prédicateur cette lettre singuliere : Au saint Disciple de Jesus-Christ, la péchéresse & l’esclave du démon.