/ 290
76. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Théatre de Pologne. » pp. 80-105

L’actrice comptant sur le pouvoir de ses charmes & la protection de son amant, déclara fiertement qu’elle ne vouloit plus danser avec lui. […] Son Dom Quichotte, prince fameux à Varsovie par des manœuvres de toutes especes, se déclara hautement pour sa Dulcinée, défia son ennemi, mit la lance en arrêt, & le menaça de la lui passer à travers le corps. Le théatre ne forme pas des vaillans preux : celui-ci peu fait à des pareils gestes, voulut se retirer : mais un autre prince se déclare son chevalier, accepte le défi, prend son bouclier & son casque, & se montre dans le champ de bataille, pour soutenir l’honneur de son favori, le fait monter sur le théatre danser une passecaille, & jette à ses pieds une boutse de cent cinquante ducats, qu’il avoit ramassés dans une collecte faite charitablement pour lui dans toute la ville, l’assurant qu’il n’avoit rien à craindre, qu’il le défendroit jusqu’au dernier soupir, & feroit plus pour lui qu’on n’avoit fait pour la République.

77. (1666) Réponse à l'auteur de la lettre « letter » pp. 1-12

Vous déclarez d’abord que vous ne prenez point de parti entre lui et Desmarets. Je vous déclare aussi que je n’y en prends point, mais je ne veux pas dire, comme vous, que « je laisse à juger au monde quel des deux est le Visionnaire b ». […] XII, 36 : « Or je vous déclare que les hommes rendront compte au jour du jugement de toute parole inutile [Vulgate : omne verbum otiosum] qu’ils auront dite » (trad.

78. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre II. Discipline du Palais. » pp. 26-50

Cette satire, énorme par sa longueur, insolente par ses horreurs contre une tête couronnée alliée à la maison royale, fut bien reçue par l’Antipape, irrité contre Jeanne, qui tenait pour Urbain son compétiteur, et par toute la France, qui s’était déclarée pour Clément. […] L’Avocat, dans une longue consultation, soutenue d’un long mémoire, tranquillise la conscience timorée de la Clairon, dont il élève jusqu’aux nues la noblesse, les talents, les grâces, la religion, la vertu, la supériorité des sentiments, se répand en invectives contre l’Eglise, qu’il déclare n’avoir pas même le pouvoir d’excommunier les Acteurs, gens, selon lui, les plus utiles à l’Etat, les plus distingués, etc. […] Il fait l’éloge de quelques autres Comédiennes, déclare qu’« il se borne à trois, et demande pardon aux Acteurs » de ne pas leur ériger des autels.

79. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre III. Jurisprudence du Royaume. » pp. 51-74

Aucun état dans tous les temps ne s’est plus déclaré contre lui qui la Magistrature ; les canons des conciles, les Pères de l’Eglise, les livres de piété n’ont jamais parlé plus fortement et plus constamment. […] Mais ici plus qu’ailleurs ce sont des questions de nom, personne ne se déclare pour la licence contre les mœurs ; mais qu’est-ce que licence ? […] A la veille de la première représentation, Ramponeau, qui avait fait ailleurs un nouveau marché où il trouvait mieux son compte, fit signifier à Gaudron un acte, où prenant le ton dévot, il lui déclare qu’« il ne peut faire son salut en exécutant ses promesses, et que le zèle avec lequel il veut travailler à conserver ses bonnes mœurs, l’oblige de renoncer pour jamais au théâtre ».

80. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Procès des Comédiens. » pp. 169-224

Depuis qu’il en a encouru la disgrace, il s’est hautement déclaré pour la concurrence, & veut qu’à Paris même, en dépit de l’Hôtel, on établisse un second Théatre de la Nation. […] C’est une feconde Saint-Barthelemi contre laquelle il se déclare protestant. […] Cette délibération est consignée dans un registre public, elle le blesse comme littérateur & comme citoyen, elle lui forme pour jamais la carriere du Théatre, elle le déclare auteur d’un libelle, & une pareille imputation ne peut être indifférente à une ame honnête. […] Le Public a été indigné de voir une troupe de Comédiens, non-seulement consigner dans ses registres une délibération injurieuse pour un Homme de Lettres, mais lui déclarer à lui-même, par l’organe d’un souffleur érigé en secrétaire, qu’elle ne veut avoir rien de commun avec lui. […] Les Demoiselles Drouin, Bellecourt, Lelievre, Molé, ont eu le mérite & le courage de se déclarer ouvertement en faveur de la piece, aussi-bien que la Demoiselle Sainval.

81. (1675) Traité de la dévotion « Chapitre III. De la trop grande sensibilité aux plaisirs de la terre ; troisième source de l’indévotion. » pp. 58-65

Bernard, est la consolation divine, c’est une femme chaste mais jalouse, qui méritant seule d’être aimée, ne se peut donner à celui qui court après les étrangères. » C’est pourquoi Salomon crie, vanité sur tous les plaisirs de la terre, desquels il avait fait expérience à ses dépens ; car il avait pensé lui en coûter le salut éternel : C’est pour cela même que David déclare si souvent qu’il ne veut point avoir d’autre plaisir que celui de son Dieu.

82. (1807) Préface pour une édition des deux lettres à l'auteur des Imaginaires « [Chapitre 2] » pp. 78-82

Il dit donc que « je suis un jeune poète » ; il déclare que « tout est faux dans ma Lettre, et contre le bon sens, depuis le commencement jusqu’à la fin ».

/ 290