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242. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Du Législateur de Sans–souci. » pp. 93-109

Le mariage n’est plus qu’un amusement & un plaisir qui couvre & légitime la corruption des mœurs.

243. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE VII. Histoire de la Poësie Dramatique moderne. » pp. 176-202

C’est par ce Passage d’un Ecrivain si grave, qu’on croit découvrir l’origine d’un Acteur, qui portant le nom bizarre d’Arlequin, est couvert d’un habit qui n’a aucun rapport à l’habit d’aucune Nation, & est un mélange de morceaux de drap, de différentes couleurs, coupés en triangles ; Baladin qui porte un petit chapeau sur une tête rasée, un masque dont le nez est écrasé, &, comme le Planipes des Romains, a des souliers sans talons ; Acteur principal d’un Spectacle dont le langage est aussi bigarré que son habit, puisque les Acteurs y doivent parler différens idiomes, le Vénitien, le Boulonnois, le Bergamasche, le Florentin ; Mime dans son jeu comme dans son habit, puisque le Mime (comme on le voit dans un Passage d’Apulée) étoit vétu centuncuculo d’un habit de piéces & de morceaux, Personnage qui est toujours prêt à recevoir des soufflets, suivant un Passage du Traité de Tertulien sur les Spectacles, faciem suam contumeliis alaparum objicit.

244. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VII. De l’idolâtrie du Théâtre. » pp. 143-158

Je dis quelque poignée de cendres : on a beau réformer le théâtre, on a beau couvrir le feu, il ne change point de nature, il brûle toujours, le moindre souffle le rallume, les étincelles en volent, il faut l’éteindre absolument.

245. (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610

Il n’est point de voile qu’on n’aie imaginé pour en couvrir l’indécence. […] traînant par-tout, mais dépenaillés, défigurés, rongés d’extraits & couverts de critiques. […] Ce feu toujours couvert d’une trompeuse cendre, S’allume au moindre souffle, & cherche à se répandre. […] Vous sçavez, par exemple, que dans les neuf premiers siecles de notre Monarchie, les femmes portoient des robes si haut montées, que leur gorge étoit entiérement couverte. […] Chaque siecle a eu sa maniere de couvrir les idées propres à flatter la volupté.

246. (1686) La Comédie défendue aux chrétiens pour diverses raisons [Traité des jeux et des divertissemens] « Chapitre XXV » pp. 299-346

Le masque qui les cache rend tout égal aux yeux de ceux qui les considerent, comme si c’estoit un nuage obscur qui les couvrît de toutes parts. […] Cela veut dire, qu’une sotise en couvre une autre.

247. (1760) Lettre à M. Fréron pp. 3-54

Si la bonne foi a tant à souffrir dans toutes les professions, si les devoirs de la Religion s’accordent si peu avec l’intérêt de ceux qui les exercent il n’est donc qu’un seul état où l’on puisse se supposer à couvert des tentations : c’est l’Etat Ecclésiastique. […] Le Théâtre est suspect de luxure, mais outre qu’il serait difficile de prouver que dans aucun état, on soit à couvert de ce vice, il sera toujours vrai que c’est dans cet état seul que la probité n’est point exposée à des secousses très dangereuses et à des tentations auxquelles il est téméraire de s’exposer.

248. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE V. Remarques sur L’Amphitryon, Le Roi Arthur, Don Quichotte et Le Relaps. » pp. 302-493

Ainsi, le prétexte que Jupiter n’est qu’une Idole, est un trop faible voile pour couvrir ici le blasphème. […] Il la loue à sa manière sur le mérite d’une aussi infâme profession, et lui demande le vivre et le couvert chez elle, gratis, Epist. […] C’est ainsi que se soutinrent les fondements d’un édifice scandaleux, que le Temple couvrit la honte de la Comédie, et que la discipline du Gouvernement fut jouée par la superstition. […] Peut-on confesser plus authentiquement qu’une chose est mauvaise que de couvrir d’infamie ceux qui y excellent ?

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