Toute la Comédie avec lui terrassée, En vain d’un coup si rude espera revenir, Et sur ses brodequins ne pût plus se tenir. […] A dire le vrai, ces Piéces sont fort inférieures au Misanthrope, à l’Ecole des Femmes, au Tartuffe, & à ces grands coups de Maîtres : mais elles ne sont pourtant pas d’un Ecolier, & l’on y trouve toujours une certaine finesse répanduë que le seul Moliere avoit pour en assaisonner les moindres Ouvrages.
La dépravation n’y fut jamais plus grande que pendant la peste, au lieu de la craindre, on alloit la chercher par le crime, avec les femmes pestiférées, & on se donnoit par le même coup une double mort, du corps & de l’ame, jusques dans les hôpitaux des pestiférés, les femmes mourantes n’étoient pas en sureté dans leur lit ; les hommes ne l’étoient pas davantage, il venoit des femmes de la ville leur offrir le crime, & les malades entr’eux ayant la mort dans le sein, se portoient & recevoient de nouveaux coups.
On ne devient pas tout à coup méchant.
Je ne connais qu’un Opéra dans lequel il soit bien développé : il l’est dans une seule phrase, & par un coup de maître. […] Le Poète s’applaudit sur tout des coups de Théâtre qu’il s’éfforce de faire entrer dans un Drame, comme si le mérite de l’action Théâtrale était de n’attâcher qu’un instant, & de ne causer qu’une surprise momentanée. […] De même qu’il est nécessaire de mettre un morceau de Musique à l’ouverture des Drames modernes, il faut aussi en placer un après le dénouement ; cela achève de réjouir le Spectateur, & c’est finir par un beau coup d’éclat.
Qui périt par tes coups périt moins misérable, Ils honorent celui que ta vengeance accable.
L’éxemple des Auteurs célèbres qui ont écrits des Drames décide tout d’un coup la question.
Ce Comédien Romain était si naïf en ses personnages, et si violent en ses actions, qui semblaient requérir quelque affection, qu’il tua d’un coup de Sceptre un importun sur le Théâtre, rendant la comédie tragique, ou la tragédie plus funeste.