Mais les vertus morales ne sont pas moins persécutées sur notre Théâtre que les vertus chrétiennes : on y fait la guerre au mérite en quelque genre qu’il soit, et dans quelque condition qu’il se rencontre : qui veut se mettre à l’abri de la persécution de nos Poètes, doit se couvrir au moins des dehors du vice, et en porter, pour ainsi dire, la livrée. […] Chrémès jeune homme de condition a de la modestie et de l’honneur : il craint d’être séduit par Thaïs, et se montre jaloux de conserver sa réputation sans atteinte. […] » Apparemment que les peines ne sont que pour les Grands et les personnes de condition ? […] Pour réussir en cette matière il faut avoir égard à l’âge, au sexe et à la condition des personnes, afin de ne leur prêter quoi que ce soit qui démente quelqu’une de ces circonstances. […] Sa méthode pour garder les bienséances, pour rendre à chaque condition les respects qui lui sont proportionnés, et pour s’insinuer dans la faveur des Grands, est toute admirable !
Faisons défenses à tous Imprimeurs, Libraires, et autres personnes, de quelque qualité et condition qu’elles soient, d’en introduire d’impression étrangère dans aucun lieu de notre obéissance ; à la charge que ces Présentes seront enregistrées tout au long sur le Registre de la Communauté des Imprimeurs et Libraires de Paris, dans trois mois de la date d’icelles ; que l’impression dudit Ouvrage sera faite dans notre Royaume, et non ailleurs, en bon papier et beaux caractères, conformément à la feuille imprimée attachée pour modèle sous le contre-scelb des Présentes ; que l’Impétrant se conformera en tout aux Règlements de la Librairie, et notamment à celui du 10 Avril 1725 ; qu’avant de l’exposer en vente, le manuscrit qui aura servi de copie à l’impression dudit Ouvrage sera remis, dans le même état, où l’approbation y aura été donnée, ès mains de notre très cher et féal Chevalier, Chancelier de France, le sieur de Lamoignon, et qu’il en sera ensuite remis deux Exemplaires dans notre Bibliothèque publique, un dans celle de notre Château du Louvre, un dans celle de notre dit très cher et féal Chevalier, Chancelier de France, le sieur de Lamoignon, et un dans celle de notre très cher et féal Chevalier, Garde des Sceaux de France, le sieur de Machault, Commandeur de nos Ordres ; le tout à peine de nullité des Présentes.
Ils ont fait de la Comedie, ce que les Maistres font de leurs seruantes, quand ils les espousent : Ils luy ont fait changer d’estat, & de condition : Ils font cause que ce n’est plus elle. […] Cette bassesse apparente, auec laquelle les Poëtes Comiques s’accommodent à leur matiere, & cette modeste expression des actions ordinaires, ne laissent pas d’auoir vne dignité secrette, & telle que la vertu la donne aux personnes de moyenne condition. […] Et pour dire quelque chose qui les fasche moins, je dis qu’ils ne figurent pas l’homme selon son âge, sa condition & son païs ; Ils le figurent à leur fantaisie, & forment vn animal plus ou moins parfait, selon l’humeur où ils sont.
Au même temps il entra une jeune Demoiselle de 24. ans, fille de condition : je lui donnai vôtre lettre.
Les mésalliances indécentes d’où il résulte quelquefois un contraste humiliant de condition et souvent une extrême indigence, et les unions clandestines, qui outragent la religion et les mœurs, ne sont que les suites de l’imprudence avec laquelle on s’est livré aux objets séducteurs.
Faisons défenses à toutes sortes de personnes de quelque qualité et condition qu’elles soient, d’en introduire d’impression étrangère dans aucun lieu de notre obéissance comme aussi à tous Imprimeurs, Libraires et autres, d’imprimer, faire imprimer, vendre, faire vendre, débiter ni contrefaire lesdits Livres ci-dessus exposés, en tout, ni en partie, ni d’en faire aucuns Extraits, sous quelque prétexte que ce soit, d’augmentation, correction, changement de titre, ou autrement sans la permission expresse et par écrit de ladite Exposante, ou de ceux qui auront droit d’elle : A peine de confiscation des exemplaires contrefaits, de trois mille livres d’amende contre chacun des contrevenants, dont un tiers à Nous, un tiers à l’Hôtel-Dieu de Paris, l’autre tiers à ladite Exposante, et de tous dépens, dommages et intérêts.
C’est néanmoins celle où vous êtes réduite, et ce qui rend votre condition encore plus misérable, c’est que si vous surmontez aujourd’hui votre passion, elle se révoltera demain ; et vous aurez autant de peine à vaincre cette nouvelle attaque, que la première. […] V. 23. 24. 25, il déplore sa condition, voyant que son esprit, qui ne saurait plaire à Dieu, s’il n’est pur, est engagé dans son corps, comme au milieu d’un bourbier : quel moyen qu’il ne se salisse pas ? […] Avouez que voilà un esprit bien affligé et bien accablé de douleur, son corps ne l’est pas moins, un ulcère le couvre tout entier, ses douleurs et l’infection semblaient le devoir garantir des insultes de la chair ; cependant il s’y fie si peu, que pour s’en défendre au milieu de sa misère, il fait une convention secrète avec ses yeux, de leur donner quelque liberté, à condition qu’ils ne regarderaient jamais ni femme, ni Fille, afin de conserver la pureté de son cœur. […] Vous n’ignorez pas que l’homme ne naît que pour mourir, que le premier pas qu’il fait dans la vie, est la première démarche qui le conduit au tombeau ; il est coupable et condamné à la mort dès qu’il commence de vivre ; la sentence est déjà prononcée, mais l’exécution en est différée autant qu’il plaît au souverain Juge, sans que le criminel en ait la connaissance : voilà votre condition et la mienne, c’est pourquoi, si nous sommes sages, nous ne devons pas nous assurer d’un seul moment.