Or comme les Comédiens n’ont jamais exécuté cette condition, et qu’ils sont même dans l’impuissance de l’exécuter, parce que la Comédie n’est pas réformable sur ce point, il s’ensuit que ce sont eux-mêmes qui se rendent cet Arrêt inutile ; et que par conséquent ils doivent toujours être considérés dans le monde comme des gens infâmes.
La petite lettreca qu’il vous a écrite a furieusement diminué la réputation de votre long discours sur L’Inégalité des conditions cb.
qu’une femme Demoiselle est une étrange affaire, et que mon mariage est une leçon bien parlante à tous les Paysans qui veulent s’élever au-dessus de leur condition, et s’allier, comme j’ai fait, à la maison d’un Gentilhomme etc. »cp Avouez donc Monsieur que, si vous eussiez porté de meilleurs yeux, ou plus de bonne volonté pour l’Auteur à la représentation de cette pièce, vous auriez mieux senti son objet, qui était d’avertir tous les roturiers opulents que leur richesse et leur vanité ne doivent pas les faire aspirer à des alliances nobles, s’ils ne veulent s’exposer aux mêmes chagrins que le pauvre George Dandin.
Cet Abbé, tout Prêtre qu’il était, homme de condition et de probité, paraît partout sans religion et sans connaissance de la religion.
Il était défendu aux filles de condition, surtout aux filles des Sénateurs, de se mésallier jusqu’à épouser des affranchis ; mais une fille de la plus haute naissance qui s’oubliait jusqu’à se rendre Comédienne ou femme publique (car aux yeux de la loi c’est la même chose), dérogeait si bien à la noblesse, que les honteux mariages avec des affranchis ne lui étaient plus interdits.
L'homme doit savoir s'ennuyer, l'ennui est inévitable dans toutes les conditions, et dans les plus élevées plus que dans les autres.
Siege assistent quelquefois, avec ces trois conditions, de n’y chercher aucun plaisir qui puisse blesser la pudeur, de n’y rien perdre de leur gravité, de n’y prendre aucun divertissement qui ne convienne à la personne, au temps & au lieu. […] Elle s’en dédommagea en se livrant à une forte inclination pour le Chevalier de Versenai ; mais à condition que leur bonheur réciproque ne parviendroit à son apogée qu’après la mort du mari, que l’Auteur fait arriver à volonté pour opérer le dénouement de cette galante intrigue. […] C’est à la corruption qui y regne qu’il faut attribuer la cause de ce célibat impur & monstrueux qui s’est introduit dans toutes les conditions, & qui enveloppe dans son débordement le mariage même…. […] On ne manque pas d’appuyer la négative de toutes les distinctions possibles, de toutes les conditions capables de rassurer. […] Car s’il est besoin qu’elles aient de la grace à marcher, à faire la révérence & à bien porter leur corps, pour ne pas attirer l’aversion ou la raillerie du monde, & pour avoir la gravité d’une personne de condition qui doit être en vénération à ses domestiques & à ses sujets, il n’est pas besoin qu’elles aient des graces affectées pour attirer les yeux dans les Bals & les Assemblées, puisqu’elles ne doivent jamais y aller211 ».