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45. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XV. Application de la doctrine précédente aux danses et aux bals qui se font aujourd’hui. » pp. 94-96

Que les danses d’aujourd’hui ne soient déréglées et vicieuses, puisque ce sont des particuliers qui font ces assemblées de leur autorité privée, sans aucune raison qui regarde le bien commun ; mais par la seule inclination vers son propre plaisir.

46. (1823) Instruction sur les spectacles « Introduction. » pp. -

Mais ce n’est point dans une spéculation chimérique qu’il faut les considérer, c’est dans la pratique commune et ordinaire.

47. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre V. Autres Mêlanges. » pp. 121-140

A la bonne heure, la contradiction entre les pieces de Théatre est commune : mais il est inexcusable de blesser par la Scène la plus infâme, les yeux & l’imagination du spectateur. […] Je ne m’abaisse point à ces scrupules vains, Dont se laisse bercer le commun des humains, Et je laisse aux pédans ces austeres maximes Qui mettent de niveau la foiblesse & les crimes. Peu fait pour consulter l’opinion commune, Exempt d’ambition, maître de ma fortune, Je ne veux exister désormais que pour moi ; Ma foi le vrai bonheur est de vivre pour soi. […] Clément trouve peu vraisemblable qu’un homme du commun dise de pareilles injures aux Chambres assemblées, quoique toutes les histoires en rapportent d’équivalentes, & que le poëte n’y ait mis du sien que la mesure & la rime.

48. (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « LA PREMIÈRE ATTEINTE CONTRE CEUX QUI ACCUSENT LES COMÉDIES » pp. 1-24

Les Mimes et Histrions et autres joueurs étaient effacés du rôle de la tribu du commun peuple, et n’étaient point tenus pour citoyens Romains. […] Je réserve à un autre lieu la dignité de ses louanges, et reviens à la plainte que nous devons faire pour les Comiques qu’on accuse de faire revivre les anciennes dissolutions, qui sont bannies des Comédies de ce siècle, qui n’ont rien que le nom, commun à celles du passé : Celle-ci traitée par gens doctes, et savants, se doit plutôt appeller école de modestie et gentillesse, que lieu de honte : C’est pourquoi nos Juges nous les permettent ; nos Pasteurs ne nous le commandent pas, désirant s’il était possible qu’à l’imitation d’un nombre d’âmes, qui dès la terre vivent au Ciel, nous voulussions dénoncer la guerre aux plaisirs du monde, et nous donnant du tout à la contemplation, tirer de l’amertume de nos fautes, ces larmes de douceur qui attachent nos paupières, et nous font unir les jours et les nuits ensemble, souhaitant après saint Paul, notre séparation pour Jésus Christ, et comme dit Eudoxe, mourir et voir le Soleil. […] de faire couler en nos âmes par nos oreilles les préceptes de science et de vertu : Et parce que la loi est Reine et non tyranne, elle les veut imprimer avec une persuasion aussi agréable que docte et diserte : Elle sait que le sens de l’ouïe est le plus excellent, et qu’il sert plus à l’âme qu’au corps, parce qu’il est plus près de la partie où elle fait ses fonctions plus parfaites, et fort éloigné de celles des affections qui nous sont communes, avec les bêtes qui n’ont que le sentiment, que le vice nous peut attaquer de toutes les parts du corps, et la sapience n’a que la voie de l’oreille ; aussi les Athlètes les couvraient toujours allant au combat, bien que le reste du corps fût nu.

49. (1634) Apologie de Guillot-Gorju. Adressée à tous les beaux Esprits « Chapitre » pp. 3-16

Bannir les Comediens de la vie civile et commune, ce serait ôter les histoires des livres, les belles femmes du monde, la foire Saint-Germain du cours de l’année, les confitures des galeries de l’Hôtel de Bourgogne, et le Gros-Guillaume de la Comédie même. […] De dire que le plaisir nous est commun avec les animaux, cette objection est inutile ; car le Soleil est-il moins beau pour être commun à tout le monde, et les Eaux sont-elles moins agréables pour être divisées en plusieurs endroits de la terre ?

50. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Avis au lecteur. » pp. -

Ce n'est pas qu'ils se ressemblent ; mais j'estime qu'ils sont comme deux Sœurs, dont l'une est blanche et l'autre est brune, et qui n'ont rien de commun que certains traits presque imperceptibles qu'elles doivent à la Mère qui les a mises au monde.

51. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XVIII. D’une excuse de laquelle se servent ordinairement les gens du monde, pour justifier la conduite des jeunes hommes, et des jeunes filles qui vont au bal. » pp. 142-145

Mais il est temps de finir ce traité, et de ne penser plus qu’à gémir, et à prier la bonté toute-puissante de Dieu, de donner à ceux qui sont constitués en dignité et en charge pour régir les peuples, et la lumière pour ordonner les remèdes convenables, afin d’ôter un abus si insupportable, et néanmoins si commun ; et le zèle de la gloire et du salut des âmes, afin d’en bien faire l’application, c’est-à-dire, avec grâce et avec fruit.

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