On l’attire du de dans au dehors, où elle avoit déjà tant d’inclination à se produire & à se répandre ; & on la fait sortir de son cœur, où elle avoit déjà tant de peine à rentrer. […] Fagan, que si la Comédie eût toujours été telle qu’elle est aujourd’hui, elle ne se seroit pas attiré les Censures ecclésiastiques. […] Car s’il est besoin qu’elles aient de la grace à marcher, à faire la révérence & à bien porter leur corps, pour ne pas attirer l’aversion ou la raillerie du monde, & pour avoir la gravité d’une personne de condition qui doit être en vénération à ses domestiques & à ses sujets, il n’est pas besoin qu’elles aient des graces affectées pour attirer les yeux dans les Bals & les Assemblées, puisqu’elles ne doivent jamais y aller211 ». […] On alloit autrefois les trois jours de Ténebres à cette Abbaye, attiré principalement par les voix qui s’y faisoient entendre. […] Ici les deux sexes, attirés réciproquement l’un par l’autre, c’est-à-dire par la pressante envie de se montrer & d’être vus, autant que par le desir de voir, sont eux-mêmes l’objet du concours, & font à la fois Spectacle & les Spectateurs.
On veut sur-tout attirer les jeunes gens à la comédie, & leur en faire une sorte de nécessité pour leur éducation.
Et comment est-ce que vous n’avez pas mieux aimé dissimuler la part que vous auriez pu prendre à l’injure commune, que de vous mettre au hasard de vous attirer une querelle particulière ?
Auguste (dit Suétone), fut le premier qui leur assigna des places, par respect pour leur état, par égard pour leur sexe, et par une ruse politique pour sanctifier en quelque sorte le théâtre par la présence de ce qu’il y avait à Rome de plus respecté, et par là y attirer de plus en plus le peuple qu’il voulait amuser, selon le conseil que lui en donna un fameux acteur, et l’accoutumer insensiblement à sa domination naissante, en l’amollissant et partageant son attention.
« La Religion n’est pas aussi ennemie du plaisir qu’elle le paraît ; il lui sert souvent d’appas pour attirer et s’attacher les hommes.
Parmi un si grand nombre de Tragédies modernes, en voulant séparer celles que l’on peut conserver, je me suis apperçu, avec surprise, que presque toutes les Tragédies Grecques peuvent rester au nouveau Théâtre : si l’on ne s’était point écarté de ces dignes modèles, le Théâtre moderne aurait peu besoin de correction, et ne se serait pas attiré tant de critiques.
Or, par une suite de cette inutilité même, le théâtre qui ne peut rien pour corriger les mœurs, peut beaucoup pour les altérer. » Vous établissez, par plusieurs exemples, bien choisis à la vérité, que la plupart de nos Poèmes ne sont aucunement propres à rendre les hommes plus vertueux, ni à réprimer leurs passions : mais vous auriez dû ajouter, ce me semble, avec la vérité sévère et impartiale dont vous faites profession, que dans plusieurs drames anciens et modernes, il y a d’excellentes leçons de vertu ; leçons sublimes et touchantes, plus propres à attirer les hommes à la vertu, et à les arracher aux passions, que tous les traités de morale faits ou à faire.