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243. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre XI. Du Balet. » pp. 209-318

Car si les extremitez ne s’accordent, ou si les entre-deux se dementent, il faut par necessité que le tout soit defectueux. […] C’est là où gist l’habilité du Maistre de Dance, d’accorder ce mouvement du dancer avec son idée, avec la cadance de l’air, & de faire en sorte qu’il ne contrarie ny l’un ny l’autre : D’observer dans un furieux un pas brusque, emporté, & dont par des temps affectez, ou par des coupez rompus, on puisse s’apercevoir du desordre du personnage & de son égarement. […] Les desacords sont aussi-tost rajustez, & la modique longueur du Dessus, faisant moins de violence aux chordes, les tient plus long-temps accordées, & moins sujetes à se relâcher.

244. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De certaines processions ou cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, et qui sont ou ont été beaucoup plus nuisibles au culte et a la morale publique que les comédies représentées sur nos théâtres.  » pp. 201-340

Les habitants d’Aix tiennent singulièrement, dit-on, à l’institution de ces jeux, et à la mémoire de leur ancien souverain ; je suis loin de blâmer leur goût pour ces sortes de plaisirs, et encore moins la déférence qu’ils témoignent à la mémoire de ce prince ; mais je leur accorderais, dans le temps de carnaval, tous les jeux institués par le roi René, en retranchant les sujets religieux, et j’ordonnerais pour la solennité de la Fête-Dieu, une procession imposante et respectable qui nourrirait l’esprit et le feu sacré dans l’âme des fidèles, sans obscurcir leur vue par des sujets profanes et des masques hideux. […] En mémoire et considération de ce miracle, le roi Dagobert Ier, roi de France, accorda en 631 à S.  […] Cette compagnie existait en Bourgogne avant 1454, et Philippe le Bon lui accorda des statuts confirmatifs cette même année ; une autre approbation de la même société eut lieu en 1482, par Jean d’Amboise, évêque, duc de Langres et lieutenant pour le roi en Bourgogne ; ces deux actes sont en vers du temps, et scellés du sceau de ceux qui les ont souscrits.

245. (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610

Tous les Ecrits périodiques s’accordent à reconnoître qu’il n’existe aucun livre qui soit plus capable que celui-ci d’inspirer de l’éloignement pour les Spectacles. […] Rien n’est plus heureux & plus nécessaire que de conserver un sentiment qui nous fait aimer & espérer, qui nous donne un avenir agréable, qui accorde tous les temps, qui assure tous les devoirs, qui répond de nous à nous-mêmes, & qui est notre garant envers les autres. […] Elle leur fut accordée. […] Languet accorda à M. […] Loin de s’accorder avec le Christianisme, il n’est pas même propre à former des Citoyens & des hommes.

246. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre premier.  » pp. 4-42

Tant de prix académiques de tant d’especes : Science, Eloquence, Poésie, Musique, Peinture, Sculpture, Chirurgie, Agriculture, Dessein, & notamment prix Dramatique, établi depuis quelques années, & accordé pour la premiere fois, au sieur du Beloy ; bourgeois de Calais ; & ces innombrables académies ou écoles, pour toutes sortes d’objets, ont bien pu faire naître dans une Cour toute Française, l’idée d’une école dramatique, pour la représentation ; on y joindra bien tôt aussi l’académie de musique, de la danse, de poésie, on en fera une Université théatrâle, avec les quatre facultés, les assemblées de ce corps gravissime de l’amplissime Recteur, des savantissimes Professeurs, des illustrissimes Docteurs, de ces méritissimes Licenciés, Bacheliers, comédiens, formeront une jolie scéne, qu’ouvrira un bedeau avec sa masse ; on n’y oubliera pas les écolieres & les régentes des actrices, qui ne sont pas moins nécessaires que les acteurs, soit qu’on les incorpore dans les classes & les corps des acteurs ; soit qu’on en fasse une université fémelle, séparée avec ses facultés, ses suppots, ses appartenances, ce qui seroit plus décent, mais qui exerceroient moins les uns & les autres, que s’ils prenoient leurs leçons & faisoient ensemble leurs exercices académiques. […] Quelle protection n’accorda-t-il pas à la majesté tragique ?

247. (1686) La Comédie défendue aux chrétiens pour diverses raisons [Traité des jeux et des divertissemens] « Chapitre XXV » pp. 299-346

Secondement, parce que le plaisir & le divertissement que l’on y prend ne s’accorde nullement avec ces paroles de Tertulliena : C’est une grande sensualité à des Chrêtiens « de chercher leurs plaisirs en ce monde, ou plûtôt c’est une étrange manie de considerer comme un véritable plaisir les voluptez de ce siecle. […] Mais il est plus à propos de les taire que de les dire, de peur qu’il ne semble qu’on en avertit plûtôt, qu’on ne les corrige. » Ce que cet Auteur suppose, qu’on se masque en Angleterre, ne s’accorde pas à ce que rapporte Polydore-Virgile, qui en a écrit l’histoire.

248. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  HISTOIRE. DES OUVRAGES. POUR ET CONTRE. LES THÉATRES PUBLICS. —  HISTOIRE. DES OUVRAGES. Pour & contre les Théatres Publics. » pp. 101-566

 Mais sa rigueur s’accorde avec sa bonté, Et c’est notre bonheur que sa sévérité. […] Mais il ignore donc que les prieres & les Cérémonies sacrées des obseques des Chrétiens, n’ont toujours été censées être accordées qu’à ceux dont les fautes publiques ou secretes sont présumées avoir été réparées par un repentir sincere. […] Mais l’Auteur hésite à accorder à la Comédie l’honneur de la devise Ridendo, castigat mores ; c’est-à-dire, Elle corrige les mœurs, en riant. […] On a de cet illustre Orateur un excellent Sermon126 contre les divertissemens publics qui passent pour légitimes, & que l’opinion commune autorise, mais que le Christianisme condamne, & qui ne peuvent s’accorder avec l’intégrité & la pureté des mœurs. […] Le mérite de ce vertueux Académicien est caractérisé dans les Lettres de Noblesse que Louis XVI lui a accordées.

249. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE III. » pp. 29-67

Cette dependance, si on peut la nommer ainsi, ne fait que resulter du consentement des puissances temporelles qui trouvent bon que les qualités de fidéle & de citoyen se réunissent ; elle ne subsiste qu’autant de tems il plaira au Monarque d’interdire toute autre religion dans le Royaume, il est toujours le maître d’accorder la liberté de conscience, sans que l’Eglise ait aucun droit de s’y opposer.

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