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210. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 68-96

Dacier dans ses notes s’est bien perfectionné ; tout ce qu’Ovide décrit n’est rien auprès de ce que savent aujourd’hui les Dames, & leurs femmes de chambres ; car il y avoit à Rome, comme il en formille en France, des Parfumeurs, Coëffeurs baigneurs, fardeurs en titre, & en jurande ; ceux de nos jours ont bien encheri sur l’art des Romains ; nous n’entrerons pas dans le détail de toutes ces recettes ; mais nous en extrairons quelques réflexions fort édifiantes, dans un poëte tel qu’Ovide, que l’expérience & la verité lui ont dictées. […] Les filles du Soleil (les réligieuses du pays) n’en usoient jamais, non plus que les hommes, quoique Princesses du sang, qui étoient toutes Vierges, comme les Vestales à Rome, & devoient, sous les plus grandes peines, garder leur virginité pendant leur Sacerdoce ; mais après un certain tems, elles pouvoient quitter leur habit, & se marier comme les Vestales.

211. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre IV. Du Conquérant de Sans-souci. » pp. 88-120

Je n’abandonne point mon projet, mais je m’y prend différemment : je fais répandre sourdement dans toute sorte d’ecrit le mépris pour tout ce qui tient à la religion, Prêtres, Ministres, sur-tout la Cour de Rome, peu à peu mes sujets s’y accoutument & se defont des préjugés. […] Rousseau travaille depuis quatre ans à une vaste collection contre l’histoire sainte, le christianisme, la cour de Rome.

212. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE VI. Suite de la Danse. » pp. 140-167

A Rome elle devint partie de l’art dramatique avec la poësie & la musique. […] On vit quelquefois à Rome les femmes combattre sur l’arène, ce qui dura peu, & fut généralement condamné.

213. (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610

DESPREZ DE BOISSY,des Académies de Toulouse, de la Rochelle, de Montauban, de Chaalons-sur-Marne, & de celle des Arcades de Rome. […] Aussi Caton, le plus sage des Romains, crut devoir s’opposer fortement à l’établissement d’un Théatre fixé, & prédire que ce seroit pour Rome une Carthage plus redoutable que celle qu’on venoit de détruire. […] Cette Ode fut aussi traduite en Vers Italiens, par un Poëte de Rome. […] Aussi diminua-t-il à Rome le nombre des Théatres102. […] Quand le Patricien Manilius fut chassé du Sénat de Rome, pour avoir donné un baiser à sa femme en présence de sa fille ; à considérer cette action en elle-même, qu’avoit-elle de repréhensible ?

214. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Suite des Mêlanges. » pp. 146-197

Il en prit à Venise, à Rome ? […] Dans son origine, ce mot signifie en général le lieu où se passe un évenement ; ainsi on dit, la scène est à Constantinople, à Rome, à Madrid. […] Cette idée n’est pas neuve ; les théatres de Rome & d’Athenes étoient comme un place publique où aboutissoient plusieurs rues, dans chacune desquelles étoient des personnages, & se passoient des actions relatives à la piece.

215. (1694) Lettre d’un théologien « Lettre d'un théologien » pp. 1-62

Qu’y a-t-il là-dedans que de conforme au sentiment de tous les fidèles et à l’usage de tous les pays et de Rome même ? […] Les Médecins mêmes, dont les enfants remplissent des places considérables dans l’Eglise, dans l’Epée et dans la Robe, n’ont-ils pas été chassés de Rome comme infâmes ? […] J’en excepte les Comédies qui se jouent en certains Pays, comme à Rome, à Venise, et dans toute l’Italie, où il est si ordinaire de voir des Religieux assister aux Spectacles, que cela est passé en coutume, et qu’il n’y a plus de scandale à donner ni à recevoir : de même qu’il n’y a point de mal pour eux de se trouver aux Comédies qui se jouent dans les Maisons Religieuses, ou dans les Collèges pour exercer la jeunesse, puisque c’est aussi un usage d’y voir sans scandale les Religieux des Ordres les plus austères.

216. (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662

Demandez aux Auteurs de Rome ce qu’on y pensoit d’eux : vous trouverez une Loi expresse de ce sage Senat qui notoient d’infamie tous ceux qui entretiendroient avec eux aucun commerce : Loi qui fut véritablement abolie par la suite par l’usage ; mais remarquez que ce fut au temps de la décadence de Rome. […] Ce ne sera pas ce grand Orateur de Rome, homme d’une prudence si profonde, d’un discernement si exquis, qui citant nommément les Auteurs les plus graves de la Grece, & leurs pieces les plus sérieuses, attribue aussi-tôt après aux plaisirs qu’on prenoit à les voir représenter & à les lire, tous les déréglemens de l’esprit & tous les désordres du cœur. […] Les spectacles causerent la perte de Rome. […] Les spectacles causerent la perte de Rome.

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