On jugera par le dénombrement de l’ancien clergé de France, qui va suivre, combien la cour de Rome avait de zélés serviteurs dans le royaume, avant la révolution, et combien l’autorité de nos princes devait être entravée, lorsque le clergé formait et soutenait d’autres prétentions ; puissant par le nombre, puissant par les richesses de ses revenus, et plus puissant encore par l’influence de ses fonctions, le clergé à lui seul pouvait singulièrement contrarier la volonté du prince, lors même qu’elle se dirigeait vers le bien-être de ses sujets ; aujourd’hui à la vérité, tout est diminué dans le clergé, le nombre, les richesses, et même l’influence de l’opinion ; il faut encore ajouter que les lois constitutionnelles rendent au prince et à son gouvernement une suprématie d’autorité, qui n’en reconnaît ou n’en craint pas d’autre dans l’Etat, mais encore ce clergé s’élève actuellement à environ 50.000 individus, qui jouissent de plus de 30.000.000 fr. de revenus, et ces individus pourraient un jour, si on leur permettait de dériver de la ligne tracée par nos lois, chercher à ressaisir une autorité qu’ils n’ont perdue qu’à regret. J’ai puisé le dénombrement qu’on va lire dans une brochure intitulée, Exposé des droits du clergé de France, qui a paru l’année dernière, et j’en ai vérifié l’exactitude dans l’excellent ouvrage de l’abbé Expilly (Dictionnaire géographique des Gaules).
Pendant trois siècles de massacres horribles, dans le midi de la France, elle encouragea le crime et les plus noirs forfaits ; plus terrible encore elle introduisit chez tous les peuples chrétiens, la noire inquisition dont les mystères feront à jamais frémir d’horreur ; et partout, et en tous temps, elle sema la discorde, anéantit l’égalité, en convoitant la suprématie et le despotisme, et abusa de ses privilèges, en les employant à satisfaire l’égoïsme et les mauvais penchants de ceux qui étaient appelés à la sanctifier. […] Mobile de la plupart des institutions qui ont eu pour but d’influer sur le cœur humain, la religion joua un grand rôle dans l’établissement du théâtre en France. […] Ceux qui avaient introduit l’usage des spectacles en France, jaloux de se voir disputer et enlever un si précieux privilège, suscitèrent des anathèmes contre leurs concurrents, et travaillèrent les esprits pour rendre le théâtre méprisable aux yeux du monde.
Elle vint à quinze ans à la Cour de France puiser à la source. […] Les meres peuvent même en France être Regentes des Rois mineurs, & gouverner pendant leur minorité. […] La France entra sur la scene après l’Espagne, pour allumer en Angleterre le flambeau de l’himen. […] Il revint fugitif en France ensévelir sa gloire, & cacher sa honte. […] La France, l’Angleterre & la Flandre lui en firent compliment.
G Esner, Poëte allemand, bien différent de Médecin de ce nom, qui fut appelée le Pline d’Allemagne, comme Buffon le Pline François ; Gesner à été accueilli poliment en France comme le sont tous les étrangers, & avec une sorte de surprise. […] Son poëme épique, ou soi-disant, sur la Mort d’Abel, respire par-tout une tendre piété : ce qui n’est pas un petit mérite dans un siecle où on ne la connaît que pour la décréditer & la tourner en ridicule ; du moins en Angleterre & en France : car l’irréligion n’a pas fait des progrès au-delà du Rhin, si ce n’est en Prusse. […] Les Protestans comme les Catholiques, les Luthériens d’Allemagne comme les Calvinistes de France & de Holande, dans leurs synodes & leurs Casuïstes, ont toujours défendu les comédies, & nommement les pieces tirées de la Bible (nous l’avons démontré liv. […] Lelong pour la France, M. de Saint-Palais pour les Troubadours, & l’Abbé Goujet dans sa Bibliotheque. […] Comme une partie du Diocèse de Spire est en France, cet Envoyé prétendu, qui par ce nom se donne un air d’homme d’Etat, n’est qu’un Grand-Vicaire résidant à Paris, comme ceux que se donnent plusieurs Evêques de France.
IV, Paris, Hachette, « coll. « Les Grands Écrivains de la France », 1929. […] IV, 2e éd., Paris, Hachette, coll. « Les Grands Écrivains de la France », 1929. […] IV, 2e éd., Paris, Hachette, « coll. « Les Grands Écrivains de la France », 1929. […] IV, 2e éd., Paris, Hachette, « coll. « Les Grands Écrivains de la France », 1929. […] Jean-Jacques Rousseau à M. d’Alembert, « En France » [Paris], 1760, in-8º, 38 p.
Cependant, il est vrai qu’en France les comédiens étaient autrefois regardés comme excommuniés. Mais Pontas s’est trompé en disant : « Tout le monde sait que les pasteurs denoncent publiquement les comédiens pour des gens excommuniés, tous les dimanches, au prône des messes de paroisse 11 » ; car la formule du prône, dans la plupart des rituels de France, ne fait point mention de cette excommunication12. Quoi qu’il en soit, comme il s’agit d’un point de discipline particulière à la France, qui dépend de l’Ordinaire pour ce qui regarde son diocese, et que la plupart de nosseigneurs les évêques ne paraissent pas y tenir, à en juger du moins par la réserve ou le silence qu’ils gardent a cet égard, nous pensons qu’il est tombé en désuétude.
Tâchant de ne rien oublier d’èssentiel dans cet Ouvrage, je dois parler des deux genres de musique qui divisent toute la France. […] La France peut se vanter d’avoir de célèbres Compositeurs dans le genre héroïque. […] La France n’a-t-elle pas lieu de se glorifier depuis long-tems d’avoir vu naître dans son sein une foule de Compositeurs célèbres dans le genre héroïque ; c’est-à-dire, même dans un genre, où l’on a eu le plus sujet de nous critiquer ? […] Mais revenons aux Musiciens célèbres de la France. […] En France, au contraire, c’est le Musicien qui gouverne la Mesure ; il l’énerve & la défigure sans scrupule ».