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182. (1715) La critique du théâtre anglais « AVIS. »

Collier, s’était depuis converti à la Foi catholique ; qu’il fit une sincère pénitence de ses Poèmes licencieux, et que pour satisfaire en quelque sorte à Dieu, à la Religion et au bon exemple, il traduisit en sa langue quelques-uns de nos meilleurs Livres de piété. […] Dryden ce témoignage public de sa conversion : Dieu veuille que ses confrères comme lui coupables, se soient convertis ou se convertissent bientôt comme lui.

183. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE VII. De la Dévotion des Comédiens. » pp. 160-179

Genest, Comédien & Payen, fut tout-à-coup éclairé de Dieu sur le théatre, y reçut le baptême, & de là fut conduit au martyre : dénouement édifiant, bien supérieur à ceux des pieces les plus parfaites. […] Tu l’adores, & je crois, Dieu me le pardonne, que tu as pour elle du respect ! […] Sacrement (mais non pas pris la discipline) pour M. le Dauphin & pour le Roi, remerciant bien Dieu de leur avoir fait la grace d’établir un opéra. […] Des Pénitens blancs entrepreneurs de l’opéra, ouvrant une école gratuite de musique pour former des Acteurs & des Actrices, faisant des processions pour remercier Dieu de ce pieux établissement ! […] Mais pourquoi suspendre les représentations dans le temps qu’on remercie Dieu d’avoir obtenu la permission de les faire ?

184. (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610

Le Prélat fut affligé d’un pareil projet, si opposé au culte de Dieu. […] La Religion est un commerce établi entre Dieu & les hommes, par les graces de Dieu aux hommes, & par le culte des hommes à Dieu… les vertus morales sont en danger sans les chrétiennes…. […] S’ils obéissent aux loix humaines, ce n’est qu’autant que Dieu les a adoptées. […] La crainte de Dieu nous fait sentir qu’il y a une science supérieure dont l’étude se réduit à deux choses ; à discerner la volonté de Dieu sur les hommes ; à vaincre en lui-même les obstacles que la cupidité y renouvelle à chaque instant. […] « Il respecte ses supérieurs, parce qu’il les considere comme ayant la puissance de Dieu en eux ; & ainsi il leur obéit toujours en ce qui n’est point contre Dieu, sans murmure, sans plainte & sans bassesse.

185. (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — VI.  » p. 460

On doit considérer que la Comédie est une tentation recherchée de gaieté de cœur, ce qui éloigne bien plus la grâce de Dieu, et le porte davantage à nous abandonner à notre propre corruption, que celles où l'on tombe sans les prévoir. Il y a de la témérité, de l'orgueil et de l'impiété à se croire capable de résister sans la grâce aux tentations que l'on rencontre dans la Comédie ; et il y a de la présomption et de la folie à croire que Dieu nous délivrera toujours par sa grâce d'un danger où nous nous serons exposés volontairement et sans nécessité.

186. (1675) Traité de la comédie « VII.  »

On doit considérer que la Comédie est une tentation recherchée de gaieté de cœur; ce qui éloigne bien plus la grâce de Dieu, et le porte davantage à nous abandonner à notre propre corruption que celles où l'on tombe sans les prévoir. Il y a de la témérité, de l'orgueil et de l'impiété à se croire capable de résister sans la grâce aux tentations que l'on rencontre dans la Comédie et il y a de la présomption et de la folie à croire que Dieu nous délivrera toujours par sa grâce d'un danger, où nous nous exposons volontairement et sans nécessité.

187. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE III. Théatre de S. Foix. » pp. 52-75

L’impiété va jusqu’au blasphême : Sans vous, dit à son amant une Religieuse amoureuse, sans vous, Dieu, tout Dieu qu’il est, ne rendroit pas mon bonheur parfait. […] Dieu crée la femme, la mène à l’homme, l’unit par le mariage. […] Dieu est-il injuste ? […] C’est sans doute l’amour de Dieu ? […] Cette question n’est pas de mon ressort, j’en laisse le jugemeat à Dieu.

188. (1744) Dissertation épistolaire sur la Comedie « Dissertation Epistolaire sur la Comedie. — Reponse à la Lettre d’une Dame de la Ville de *** au sujet de la Comedie. » pp. 6-15

C’est une grace bien particuliere, que le Seigneur a repandüe dans les cœurs des Dames de la Ville ***, qu’elles frequentent si souvent la sainte Eucharistie : ce seroit une marque peu équivoque que ce Dieu de bonté voudroit les priver de cette consolation, s’il permettoit, que ces Dames prîsent goût dans la Comedie, ou qu’elles s’y trouvassent : car, S.  […] Ces Chrêtiens du cinquiéme siécle se plaiserent aux spectacles que les paiens avoient inventés ; mais ils eurent soin de rectifier leur intention, & d’y assister à la Chrêtienne ; cependant le zelé Prêtre les traita encore comme des Apostats de la Foi : & en les traittant de la sorte, il nous fit connoître, que les spectacles de la Comedie ne peuvent jamais être rectifiés par l’intention la plus pure : non, Madame, aucune intention ne leur otera la malice, qui leur est propre ; & ce sera toûjours une injure à Dieu, que d’y assister. […] & vous venez de lire, Madame, que Salvien nous dit, que c’étoit une étrange folie & une injure, qu’on fit à Dieu, que de s’y trouver. […] Pesez donc, Madame, leurs maximes dans la presence de Dieu, qui vous jugera un jour selon les regles, que ses organes vous donnent. Et lorsque vous ferez dans la presence de la Majesté Divine, Madame, aiez la charité de prier Dieu, qu’il fasse misericorde à vôtre très-humble Serviteur en nôtre Seigneur.

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