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23. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXXI. Réflexions sur la vertu qu’Aristote et Saint Thomas après lui ont appelée Eutrapelia. Aristote est combattu par Saint Chrysostome sur un passage de Saint Paul. » pp. 117-123

[Jean Chrysostome, Commentaire sur l’évangile selon saint Matthieu, “homélie VI”]. […] [Jean Chrysostome, Commentaire sur l’évangile selon saint Matthieu, “homélie VI”].

24. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE I. Préjugés légitimes contre le Théatre. » pp. 4-29

De l’abondance du cœur la bouche parle, dit l’Evangile, dont l’autorité vaut bien celle de Gherardi & de Vadé. […] Les uns, dit-il, éclairés de la sagesse de l’Évangile, réprouvent les spectacles ; les autres, trompés par la fausse lumiere d’une prudence charnelle, s’efforcent de les justifier. […] Que chacun consulte sa conscience & sa foiblesse, les exemples de Dieu & des Saints, les règles de l’Évangile & l’intérêt du salut. […] On pourroit, si tout cela étoit vrai, repliquer avec l’Évangile : Faites ce qu’ils disent, mais ne faites pas ce qu’ils font. […] Il est plaisant d’entendre des gens de théatre parler de la perfection de l’Évangile, de la sainteté du baptême, de préceptes & de conseils, eux qui ont appris le catéchisme dans Moliere.

25. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Traité de la comédie et des spectacles » pp. 1-50

Elle n'est donc que pour ces Chrétiens qui partagent en quelque façon l'Evangile, en reconnaissant ses mystères, parce qu'ils n'en sont pas incommodés ; et ne reconnaissant pas ses maximes (au moins dans la pratique) parce qu'elles condamnent leur vie et leur libertinage; comme ils veulent s'abandonner aux désirs de leur cœur, ils corrompent les plus solides vérités, ils cherchent à trouver innocent ce qu'ils ne veulent pas cesser de faire, ils obscurcissent leurs esprits par des ténèbres volontaires, pour suivre sans remords la coutume qu'ils ne veulent pas surmonter : et la peur qu'ils ont de découvrir des vérités qui les empêcheraient de pécher en repos, fait qu'ils demeurent dans des erreurs communes, sans vouloir examiner si ce sont en effet des erreurs. Ils y sont même fortifiés, parce qu'ils les voient autorisées par l'exemple, ou par l'approbation, de beaucoup de personnes qui ont une piété feinte, ou peu éclairée; et qui accommodent les maximes de l'Evangile au relâchement de leurs mœurs, au lieu qu'ils devraient former leurs mœurs sur les vérités de l'Evangile. […] Comme ces deux passions ne passent dans l'esprit de ceux qui ne se conduisent pas par les règles de l'Evangile que pour de nobles maladies de l'âme, surtout quand on ne se sert pour les contenter que des moyens que le monde trouve honnêtes. […] Je ne m'étonne pas qu'ils trouvent de la faiblesse dans mes raisonnements; ils en trouvent dans l'Evangile.

26. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre V.  » pp. 129-160

la raison vous apprenoit qu’il faut fuir le danger, si on ne veux périr, & l’Evangile ne peut nous persuader cette vérité : voilà l’esprit, le langage, la conduite du théatre. […] Une bouche consacrée à l’Evangile doit elle s’ouvrir pour un comédien, un débauché, un corrupteur du siécle, qui n’a employé ses talens qu’à tourner en ridicule la Réligion & la vertu : voici le debut de son Ode au tems. […] Assurément il n’y avoit pas alors de théatre : quelle actrice, quelle amatrice eût pu aspirer au lien conjugal, si l’Evangile étoit aussi sévere ? […] l’Evangile prévient ces troubles, en défendant tout partage de cœur au mari, même à la femme, n’en faisant qu’une même chair. […] Pour excuser l’obscénité qui regne dans les écrits, l’auteur avance un principe que l’Evangile n’enseigne pas.

27. (1698) Caractères tirés de l’Ecriture sainte « [Chapitre 1] — DU SEXE DEVOT. » pp. 138-158

Un troisième bienfait est l’affranchissement du droit que les hommes s’étaient acquis par une condescendance de la loi à la dureté de leur cœur, s’étaient, dis-je, acquis, de se défaire d’une femme avec un morceau de papier : L’Évangile l’appelle le Libelle de répudiation ; et il a entièrement aboli ce droit, en assujettissant les hommes à l’indissolubilité du mariage, comme ils y avaient toujours tenu les femmes assujetties. […] Agathon, soit donc que nous considérions la convenance des saintes mœurs du Christianisme, avec les dispositions naturelles du génie des femmes ; soit qu’on pense que les autres Religions les ayant tenues, et les tenant encore dans une sorte d’esclavage bien dur, Jésus-Christ leur donne une douce et glorieuse liberté : Qui pourra douter que son Évangile ne soit pour elles encore plus que pour nous, la loi de grâce ? […] Mais si les Ministres de l’Évangile se taisent, en se plaignant peut-être, qu’ils n’ont pas la liberté prophétique de tout dire : La Providence a permis que la liberté comédienne et satirique y ait suppléé ; et que le siècle ne passât point, sans se voir reprocher publiquement sa corruption toute entière.

28. (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662

Comme l’Evangile condamne les spectacles, & comment. […] Cette conduite s’allie-t-elle bien avec ce que Jesus-Christ nous prescrit dans l’Evangile ? […] l’Evangile est le même pour tous, & tout l’Evangile concourt à démontrer que dévotion, christianisme & sainteté c’est une même chose. […] Ainsi pensoient des Idolâtres ; & les Ministres de l’Evangile, que diront-ils ? […] Comme l’Evangile condamne les spectacles, & comment.

29. (1671) Lettre d’un ecclésiastique à un de ses Amis « letter » pp. 472-482

Il ne faut pas s’étonner que la grâce produise cet effet dans l’âme d’un Chrétien : car « Quotquot receperunt eum dedit illis potestatem filios Dei fieri eis qui credunt in nomine ipsius », Joan. 1 [Evangile de Jean, chap. 1, verset 12d toutes les vérités qui lui donnent le pouvoir d’être enfant de Dieu, sont tellement combattues par les idées que ces spectacles jettent dans l’esprit, qu’il est impossible à ceux qui s’y amusent, de jouir d’une véritable paix. […] Enfin ces pièces infâmes font revivre les serpents que l’Evangile a écrasés : elles renouvellent les maladies des âmes que la vérité Chrétienne et la charité ont guéries : elles rétablissent l’idolâtrie, qui est l’origine du Théâtre, selon Tertullien « Aeque spectaculis vestris in tantum renunciamus, in quantum originibus eorum quas scimus de superstitionibus esse conceptas. » Tertull. […] Qui peut douter qu’ils ne soient des membres principaux du corps mystique de Satan, appelé proprement dans les saintes pages, le monde, et dont il se sert pour faire une guerre cruelle et pernicieuse à celui dont les fidèles qui vivent selon la Loi de l’Evangile, sont les membres, et Jésus-Christ le Chef ? […] XVIII, Migne, P.L., tome IX, col. 1018] b Rom. 14 [Paul, Epître aux Romains, chap. 14, verset 23] c « Quotquot receperunt eum dedit illis potestatem filios Dei fieri eis qui credunt in nomine ipsius », Joan. 1 [Evangile de Jean, chap. 1, verset 12d Les apparences de beauté que l’on donne aux badineries font perdre la vue des choses célestes, et l’inconstance des désirs fait périr l’innocence de celui qui s’y abandonne.

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