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317. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE II. Du Mariage. » pp. 30-54

Les promesses du mariage ne font aucun changement dans l’état des personnes, & ne mettent aucun adoucissement dans les rigueurs de la loi. […] Mais aussi combien est à craindre un état où l’on ne peut compter ni sur soi-même ni sur les personnes que nous attachent les plus inviolables sermens ! […] 6.° Le mariage a ses devoirs & ses charges, comme tous les autres états.

318. (1767) Réflexions sur le théâtre, vol 6 « Réflexions sur le théâtre, vol 6 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SIXIÈME. — CHAPITRE II. Théatres de Société. » pp. 30-56

Malgré tant de barrieres au désordre, les Pères, les conciles n’ont cessé de crier contre les spectacles, & d’exhorter les fidèles à les éviter : tant il est impossible de contenir des gens qui par état se dévouent au crime, ou par goût s’en rendent les spectateurs. […] La tolérance est universelle : le peuple abandonne, pour y courir, les exercices de piété ; l’indifférence pour la religion est le goût décidé de tous les états, l’irréligion & la dépravation des mœurs sont le système dominant du siecle, tout le monde s’en accommode, & le théatre en profite ; tout le favorise, rien ne l’arrête. […] La fureur du théatre s’empare de tous les états, comme on voit devenir communes à toutes les conditions les manieres de se coëffer & de se parer que les personnes du plus haut rang & du bel air s’étoient d’abord appropriées.

319. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE III. Réformation de l’Abbé de Blesplas. » pp. 55-81

M. de Basplas vit peu dans le monde, sans doute ; je l’en loue, c’est son état. […] C’étoit en effet les Grands, les riches, qui donnoient gratis, & qui seuls étoient en état de donner des spectacles. […] Il en réfléchira aussi quelque rayon sur l’état de Fermier ; il n’y aura plus de dérogeance, puisque la Noblesse est fermiere de la comédie.

320. (1822) De l’influence des théâtres « [De l’influence des théâtres] » pp. 1-30

Mais la fille avait une mise fort au-dessus de son état ; le garçon figurait aux promenades, à s'y méprendre avec un laquais en bonne fortune. […] Je serais resté longtemps dans le même état, si le besoin n’eut chargé quelques coliques d’estomac de m’avertir que j’étais sorti à jeun. […] n’es-tu pas assez convaincue que le luxe et les plaisirs du grand monde sont mille fois préférables à ton état ?

321. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome I « La criticomanie — Autres raisons à l’appui de ce sentiment, et les réponses aux objections. » pp. 154-206

Cela voudrait dire qu’on pouvait et qu’il fallait plutôt se faire misantrope ; à quoi je répondrais que cette résolution, la plus digne assurément d’un honnête homme vaincu dans ce combat, résolution que plusieurs ont prise alors, que beaucoup d’autres sans doute auraient désiré pouvoir prendre, était impraticable pour le plus grand nombre ; soit à cause des diverses relations sociales, ou des raisons trop puissantes d’intérêts particuliers ; soit par le genre ou la dépendance des états ; soit enfin par la disposition actuelle des âmes. […] N’ont-ils pas su de tout temps par des voies ordinaires qu’il y a dans l’état ecclésiastique, comme dans toutes les autres professions, des hommes pervers qui se cachent sous le manteau de la religion et des autres vertus ; ou en style évangélique, qui se couvrent d’une peau d’agneau, et qui sont au dedans des loups ravissants ?

322. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Fêtes de Théatre. » pp. 169-185

En quel état est-on surpris ? […] Il se forme pour toutes sortes de danses, des cercles de personnes de tout état, & sans confondre les qualités, si on est jaloux de la sienne, ou en les mêlant, si on l’aime mieux.

323. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE II. Excellentes raisons qui ont porté les Pères de l’Eglise à condamner les Comédies, et à les défendre aux Chrétiens. » pp. 12-28

En quelque état que les Chrétiens se considèrent devant Dieu, ils ne doivent pas aller à la Comédie. […] Mais s’il est déchu de cet état d’innocence, s’il a violé par quelque peché mortel l’alliance sainte qu’il avait contractée avec Dieu ; et s’il ne peut se regarder devant lui que comme un criminel, certes il doit bien moins aller à la Comédie, s’il veut tâcher de recouvrer la grâce qu’il a perdue : « Cohibeat se à spectaculis, qui perfectam vult consequi gratiam remissionis », dit S.

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