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322. (1753) Treiziéme conférence. Sur les danses, les comédies et les mascarades [Missionnaire paroissial, II] « Treiziéme conférence. Sur les danses, les comédies & les mascarades. » pp. 268-287

Enfin une coûtume qui est contraire aux loix de l’Église & aux constitutions canoniques, n’est d’aucune autorité, & est un véritable abus. […] Nos Rois très-Chrétiens, protecteurs des loix de l’Église, ont fait aussi plusieurs ordonnances conformes à celles de ces Conciles.

323. (1579) De l’Imposture et Tromperie « Livre premier. Des jeux et autres observations séculières retenues de l’ancien Paganisme. Chapitre 22. » pp. 101-107

A cela n’avons-nous pas vu faire quelque chose de semblable de notre temps même aux collèges d’Eglise où les enfants de chœur et les chantres célébraient la fêtes aux fols. […] Les fêtes de l’Eglise qui avaient été premièrement bien et saintement ordonnées et instituées pour vaquer en icelles seulement au service divin, ou pour faire commémoration des saints afin d’imiter la bonne vie d’iceux en cessant des œuvres séculières, ont été employées à celles-là qui ne sont bonnes à jour quelconque.

324. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE VI. Euphemie. » pp. 129-148

.° On fait venir un Directeur extraordinaire, qu’on place au milieu de l’Eglise avec deux chaises, comme dans une chambre, & une conversation ordinaire. […] Cette historiette inutile à la piece, aussi ridicule que fausse, n’a été fabriquée que pour rendre les Couvents odieux, en représentant la profession comme un acte tyrannique d’une part, & imbécille de l’autre, quoiqu’il n’y en ait point où l’Eglise prenne de plus grandes précautions. […] Il blasphême contre l’Eglise.

325. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE II. Réflexions sur le titre de l’ouvrage intitulé : Des Comédiens et du Clergé, et sur les charlataneries littéraires, politiques et religieuses. » pp. 52-86

Les éloquents ouvrages de cet auteur atrabilaire, que ses aveugles admirateurs nous proposent comme ceux d’un père de l’église, sont néanmoins remplis d’inconvenances et d’expressions de mauvais goût. […] Ce qu’il y a de remarquable, est que cet abbé véritablement anti-chrétien, ainsi qu’on pourrait le prouver si facilement, y réclame spécialement, mais avec humeur, les biens de ce bas monde en faveur de l’église. A l’entendre, on dirait que le clergé, tenant en main les foudres de l’église, ne cesse d’aboyer après son indemnité ; tandis qu’il est bien prouvé qu’aujourd’hui, ce même clergé prélève annuellement plus de cent millions sur la France.

326. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE I. Du sombre pathétique. » pp. 4-32

Elle entre par curiosité dans l'Eglise de la Trappe, et parmi cent Religieux qui chantaient vêpres, elle démêle la voix de son amant, et à travers ces sillons pénitents, elle reconnaît « cet objet d'une immortelle flamme, ce séducteur si cher, ce maître de son âme ». […] A deux cens lieues de son pays, elle entre par curiosité dans une Eglise, démêle la voix de son amant parmi les Religieux qui chantent, et se fait Religieux pour vivre avec lui : « … Près de lui je vivrai, L'air qui vient l'animer, je le respirerai. » Bien plus, pour le séduire, si elle peut, et s'enfuir avec lui : « Je conçois le projet d'enlever à son Dieu Une âme qu'il semblait échauffer de son feu. » Une hypocrite sans religion, sans pudeur, qui se joue des choses les plus saintes, et persévère jusqu'à la mort dans ses sacrilèges : « C'était d'un homme, ô Dieu, que j'encensais l'image, … Il n'était point d'autre Dieu pour mon cœur. » Un personnage si méprisable peut-il intéresser personne, inspirer ni amour ni pitié ? […] en Moines de la Trappe, priant aux pieds d'une croix, prêchant, se confessant, creusant une fosse, baisant un crucifix et le portrait d'une femme, couchés sur la cendre et embrassés par un amant, devant une Communauté ; au lieu des prières de l'Eglise, récitant des stances Françaises, à chacune desquelles on répète en chœur le dernier mot au lieu d’amen ; ce que la Dame Journaliste, qui connaît aussi peu que le Protestant de Berlin les cérémonies et les usages de l'Eglise, appelle « jeter un sombre reflet sur la pièce qui fait beaucoup d'effet ».

327. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre III. Autre continuation des Mêlanges. » pp. 45-87

Pelage parloit du Christianisme comme les Catholiques, admettoit une fin surnaturelle, une Eglise, des Sacremens, un Evangile. […] Il n’a fait d’autres fonctions dans l’Eglise que de bon repas, des chansons licencieuses, & des commerces avec les femmes. […] Qu’on me dise de bonne foi à quel propos mêler dans une débauche la bénédiction de Dieu, la sainteté des loix de l’Eglise dans le Carême, l’autorité respectable du S. […] Elles ont un habit pour l’Eglise, un autre pour aller dans la ville & les compagnie, où elles sont parfaitement bien reçues, à cause de la galanterie dont elles font profession. […] La Communauté des Béguines est particuliere à Bruxelles : elles sont vêtues de blanc à l’Eglise, & vont dans les rues avec un long manteau noir qui descend du sommet de la tête jusqu’aux talons.

328. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre IV. Henri IV. » pp. 121-168

L’Opéra adopteroit aussi peu un tel ouvrage, on n’y parle jamais en prose ; la prose est peu faite pour le chant ; &, à l’exception des chants d’Eglise, où, par respect pour les paroles de l’Ecriture, on y emploie la prose, tout ce qui se chante est ordinairement en vers : la mesure, la rime, l’harmonie sont un chant commencé auquel la musique se lie plus naturellement & plus agréablement. […] Il fit Evêque, Archevêque, Cardinal, son Ambassadeur à Rome, David du Perron, le plus zélé défenseur des prétentions ultramontaine, le plus grand adversaire de Richer & des Libertés de l’Eglise Gallicane, qu’il fit condamner dans le Concile de Sens. […] La voix d’un comédien l’emportera-t-elle sur les vœux & les acclamations de toutes la France, de toute l’Eglise, si la Religion est écoutée ? […] On lui fait tenir un grand discours au Clergé, qui lui faisoit, selon l’usage, des remontrances sur les maux de l’Eglise. […] Je ferai en sorte, Dieu aidant, que l’Eglise soit aussi bien qu’il y a cent ans : mais il faut, par vos bons exemples, que vous répariez ce que les mauvais ont détruit, & que la vigilance recouvre ce que la nonchalance a perdu.

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