Il ne mériterait pas d’être seulement écouté, s’il ne nous donnait encore une fois Saint Thomas pour garant de ses erreurs.
, qui fait que l’on plaît à ceux qui écoutent : que si Saint Thomas par l’autorité d’Aristote, dont on avait peine à se départir en son temps, semble peut-être pousser un peu plus avant dans sa somme la liberté des plaisanteries ; il y réduit néanmoins 2. 2. q. 168. art. 4. c.
Ecoutez-les sans prévention, & vous qui blâmez les spectacles, & vous qui en estes les partisans. […] Ecoutons enfin l’Eglise de France, la plus saine & la plus illustre portion de l’Eglise Latine. […] Mais écoutons ce qu’il dit, & tâchons de luy répondre. […] si ces Prédicateurs enfin, qui sont écoutez avec tant d’attention & de respect par un Auditoire, préparé à cette action sainte par le chant des Pseaumes, & par l’assistance aux divins Offices, ont avec tout cela tant de peine à inspirer l’amour des vertus Chrétiennes, si avec tout cela on voit si peu de fruit de leur travail, que peut-on esperer de ces fantômes de vertu, débitez sur un Théatre par des Comediens à une troupe de faineants !
La Bergère s’arrêtait aussi par intervale afin de l’écouter. […] Leurs Sages mêmes qu’ils écoutaient comme des Oracles, l’élèvaient jusques aux nues. […] Ecoutons ce singulier raisonnement du divin Platon, il prouve que je n’ai point tort de prétendre qu’ils la regardaient comme l’unique source de la sagesse & du maintien du bon ordre : « Toute nouveauté introduite dans le chant, est suivie d’un changement dans l’Etat, & l’on ne saurait toucher aux loix de la musique sans toucher aux loix du Gouvernement » : ceci est-il formel ? […] On écoute avec plaisir telle sonnate, telle simphonie, & c’est le seul sentiment qu’on éprouve avec force.
Ecoutez en quels termes en a parlé ce grand homme ?
Après que les lois Romaines ont mis au nombre des infâmes, ceux qui représentent des comédies pour donner du plaisir au Peuple ; après que les lois Ecclésiastiques les ont chassés des divins mystères, comme des profanes, comme des maîtres d’impudicité et des ministres d’enfer, je ne sais quel jugement on doit faire de leurs auditeurs, et je me figure que comme en la magie, la peine de ceux qui les écoutent, et qui les enseignent serait égale, si la corruption de notre siècle, n’avait rendu ce mal trop commun Lib.
Son pere & son frere arrivent, se moquent de lui, il n’écoute rien, il envoie au plus vîte une belle lettre aux comédiens pour leur offrir sa piece, il prétend encore qu’on porte au milieu de la piece le buste de l’Apollon de cinquante ans ; un amour le couronnera de mirthe & lui donnera son flambeau, Mars le couronnera de laurier & les Graces d’une guirlande de fleurs ; on chantera des odes, des vaudevilles, des sables, des madrigaux, en son honneur, où l’on tâchera de l’imiter. […] Il y a fort peu de fable dans l’histoire ; on n’en voit qu’une dans l’Ecriture, des arbres qui choisissent un roi ; on voit parmi les grecs celle d’un orateur qui, pour se faire écouter, commence son discours par une fable ; parmi les romains, celle de l’estomac qui digere les alimens pour tout le corps. […] Ils valent pourtant mieux que les tables ; point d’enfant qui ne les écoute plus volontiers, qui n’en profite davantage. […] Sur la scène françoise on voit cent fois des acteurs cachés qui écoutent dans des maisons voisines, sur des balcons, à des fenêtres, qui agissent, qui parlent : ce qui forme différentes scènes dans le même temps. L’auteur lui-même cite Britannicus, où Néron derriere une tapisserie, écoute la conversation de Junie avec son amant : idée assez mesquine.