Pour moi si j’ai jamais quelque juridiction sur ce livre par une seconde impression, je ne le traiterai pas si favorablementc ; et je n’oserais dire à quoi monteraient les corrections que j’y pourrais faire, si j’en avais le loisir, tant il y a de choses à observer, quand on veut éviter la négligence de style.
D’abord si l’on observe sans prévention le moyen dont l’auteur se sert pour réprimer l’avarice et l’usure, on voit avec peine qu’il met en spectacle, devant les enfants comme devant leurs parents, le fils d’un avare qui manque de respect à son père, qui l’insulte cent fois, tâche de lui attirer le mépris et la risée publique, le vole, le goguenarde et se rit de sa malédiction, de manière à mériter l’approbation des spectateurs ; on voit que la fille même manque à son père et s’en moque avec autant de succès dans cette pièce. […] , observez que dans le Tartufe, l’auteur nous montre le vice sous ses couleurs les plus odieuses, qu’il emploie tout son talent à nous le faire avoir en horreur, à nous rendre insupportables jusqu’à ses apparences ; il nous apprend à le poursuivre, à le démasquer sans ménagement ; il le confond, il le fait punir sévèrement ; Tartufe est traité par Orgon, en face et avec courroux, d’ingrat, de traître, scélérat, méchant animal, que tous les personnages de la pièce, animés des mêmes sentiments, voient sans pitié, avec grande joie au contraire, saisi par des archers et conduit dans un cachot ; faites cette observation, et il s’ensuivra qu’Alceste est puni, que sa vertu est ridiculisée, parce qu’il se livre ici contre les hommes vicieux à l’indignation qui est provoquée contre eux dans le Tartufe. […] Si vous observez plusieurs personnes conversant ensemble, dans une situation ordinaire, vous les voyez rire par habitude, sans savoir pourquoi ; vous les entendez critiquer les choses, goguenarder les gens. […] Les faux bienfaisants n’en seront pas désormais plus à craindre ; ils seront observés avec calme et plus sagement jugés.
Il l’a présentée aux comédiens ; quelques-uns l’ont reçue avec enthousiasme, la pluralité l’a rejettée comme indécente (elle doit bien l’être, si les comédiens la trouvent telleà, malgré les remontrances d’un acteur qu’on dit homme de bon sens, qui leur observa que l’objet de leur assemblée étoit de juger des convenances théatrale, mais qu’il appartenoit aux magistrats de prononcer sur les convenances morales d’un ouvrage. (Comme si, sans attendre la censure des magistrats, les comédiens pouvoit recevoir & jouer des pieces obscènes & impies, &c. parce que les convenances théatrales y sont observées. […] Le jour où vous m’avez entendu, M. le Kain, frappé de l’espece de contradiction qui régnoit dans vos suffrages, & des applaudissemens qui m’étoient prodigués par les mêmes voix qui m’accusoient d’avoir manqué à la décence, M. le Kain crut devoir vous observer que vous passiez les bornes de vos usages, que l’objet de vos assemblées étoit de juger des convenances théatrales ; mais qu’il n’appartenoit qu’au Magistrat de prononcer sur les convenances morales d’un Ouvrage. […] J’ajoute que l’on n’a pas observé que cette singuliere disparate sembleroit rejaillir jusques sur le Gouvernement, qui ne le permettra pas. […] L’Auteur de cet avis, dans son zele outré & peu raisonnable, n’a pas observé que, loin de vouloir attaquer la Philosophie dans ma piece, j’ai donné au contraire, dans le personnage de Lysimon, le modele respectable d’un vrai philosophe, c’est-à-dire, d’un parfaitement honnête-homme.
On observera cependant qu’à l’époque à laquelle les pèlerins et les confrères de la Passion s’emparèrent de la scène théâtrale, de concert, pour ainsi dire, avec des ecclésiastiques, les comédiens cessèrent véritablement d’être anathématisés, et par conséquent c’est de cette époque que les acteurs n’encouraient plus l’excommunication à raison de leur profession.
Nous nous ferons beaucoup de plaisir de profiter dans cette occasion des Règlements si sages et si chrétiens qui ont été faits depuis quelques années sur ce même sujet dans une des Universités du monde la plus fameuse et la plus célèbre, et d’en tirer une partie de ceux que nous croyons devoir faire pour notre Diocèse, et que nous ordonnons que l’on y observe.
Les instances réitérées du peuple, les promesses d’y observer la modestie, les firent tolérer. […] Marmontel dans son apologie du théâtre compte dans Paris seul cent mille célibataires, qui n’ont fait ni n’observent le vœu de chasteté.
Dans la Tragédie Chinoise dont la traduction est rapportée par le P. du Halde, on ne trouve comme dans nos anciennes Piéces, ni unité d’Action, ni vraisemblance : le Traducteur y fait observer les endroits qui doivent être chantés, & ils sont en grand nombre.
Et comment cette Unité ne seroit-elle pas observée ?
Principe est directement opposé au soin qu’a pris M. le Cardinal Grimaldi, de faire observer les Règles de S.
Et nous désirons avec tant d’ardeur que cette Ordonnance soit observée, que nous voulons que celui qui la transgressera, ou en assistant aux spectacles un jour de fête, ou en faisant quelque acte de justice, sous prétexte des affaires publiques ou particulières, en soit puni par la dégradation, et par la confiscation de tous ses biens. » Et infra.
, où ce père traite à peu près les mêmes matières que Cicéron a traitées dans le livre de même titre, où ayant trouvé les préceptes que donne cet orateur, et les autres philosophes du siècle : saeculares viri : sur ce qu’on appelle joca, railleries et plaisanteries, mots qui font rire : commence par observer qu’il « n’a rien à dire sur cette partie des préceptes et de la doctrine des gens du siècle : de jocandi disciplina : c’est un lieu, dit-il, à passer pour nous : nobis praetereunda »: et qui ne regarde pas les chrétiens, parce qu’encore, continue-t-il, « qu’il y ait quelquefois des plaisanteries honnêtes et agréables : licet interdum joca honesta ac suavia sint : ils sont contraires à la règle de l’église : ab ecclesiastica abhorrent régula : à cause, dit-il, que nous ne pouvons pratiquer ce que nous ne trouvons point dans les écritures : Quae in scripturis sanctis non reperimus, ea quemadmodum usurpare possumus ?
La même règle doit être observée pour condamner le vice, qui demeure heureux et impuni : Il faut, au moins, le menacer de quelque grand malheur, et faire des imprécations qui témoignent qu’on le déteste. […] Ce n’est donc pas l’état des Comédiens qu’il faut condamner, ni la Comédie en soi ; on ne peut condamner que l’excès, et l’abus qu’on en fait ; car si tout ce que l’on voit à la Comédie, est réglé par la raison ; si l’on y observe les règles d’une exacte bienséance ; si dans la perfection où elle est maintenant, on pousse cette délicatesse jusqu’au scrupule, pourquoi en défendrait-on l’usage ? Il est vrai que les Pères ont terriblement déclamé contre la Comédie ; et que l’on trouve en plusieurs endroits, des Satires sanglantes contre les Chrétiens relâchés, qui assistaient aux Spectacles : Mais l’on peut dire que les Comédies de ce temps-là ne ressemblaient guère à celles que l’on représente aujourd’hui sur nos Théâtres ; c’étaient des spectacles de turpitude, où l’on n’observait nulle bienséance, et où la pudeur était offensée par des postures et des représentations indécentes ; au lieu que les Comédies d’aujourd’hui, bien loin de blesser les bonnes mœurs, contribuent à réformer les vices ; nous l’avons connu par expérience, depuis trente ans : L’air précieux avait infecté Paris et les Provinces ; on s’était fait un jargon ridicule et plein d’affectation, qu’on avait toutes les peines du monde à entendre : On affectait des manières qui jetaient les gens hors de leur naturel, et qui les travestissaient absolument : Toutes les raisons qu’on apportait pour faire sentir le ridicule de cet air précieux, ne faisaient que blanchira : La Comédie de Molière, qui exposait à la risée du public les Précieuses ridicules, les ramena au bon sens ; et les fit rentrer, malgré elles, dans leur naturel. […] Les partisans de la Comédie avouent de bonne foi, que les Pères et les Conciles se sont opposés, autant qu’ils ont pu, à ces Représentations profanes, où le peuple courait avec tant d’avidité ; mais ils prétendent que l’on n’en peut rien conclure au préjudice de la Comédie moderne, où l’on observe toutes les bienséances dans la dernière rigueur, et d’où l’on a banni absolument toutes les libertés, et toutes les obscénités de l’ancien Théâtre : Ils disent que non seulement la Comédie d’aujourd’hui n’est pas une mauvaise école ; mais qu’elle peut même contribuer à réformer les mœurs, en exposant à la censure et à la risée, les vices et les faibles des hommes ; ces peintures satiriques font souvent plus d’impression sur leur esprit, que ne feraient des exhortations plus sérieuses ; car s’ils veulent bien être vicieux, ils ne veulent point être ridicules.
Au contraire l’autre Maxime de la prudence humaine, quoique blâmée de bouche, est embrassée étroitement ; reçue avec les deux mains, logée au cœur, conservée et observée comme loi fondamentale de la vie humaine, adorée comme le soleil du petit monde, c’est-à-dire de l’homme, estimée le vrai sel, et seul assaisonnement, qui donne saveur aux affaires, qui acquiert faveur à ceux qui les manient, lesquels selon l’ancien Proverbe, « Arator nisi incurvus prævaricatur »Plin. […] En premier lieu, ils voudraient bien faire trouver ce Commandement cérémonialao ; et partant non applicable aux Chrétiens, le renvoyant par ce moyen aux Juifs, et l’abolissant totalement, en tant qu’en eux estap : Mais quand il est question, de rendre raison de cette interprétation, ou d’en amener quelque témoin, ils se trouvent plus muets que poissons, voire leur donnant le choix, entre tous les témoins, qui sont capables de témoigner, Anciens, ou Modernes ; Juifs ou Chrétiens ; Grecs ou Latins ; Pères, ou Scoliastiques, de l’Eglise Romaine, ou de la Réformée : Aussi cette opinion ne peut tomber, qu’en un faible cerveau, en une étrange fantaisieaq : Si ce Commandement est cérémonial, il est certain, qu’il n’appartenait qu’aux Juifs, et qu’il a pris fin par la venue de Jésus Christ, et que les Chrétiens, ou ne le doivent plus observer du tout ; non plus que les autres Cérémonies légales ; comme la Circoncision, les Sacrifices, etc., ou le peuvent laisser, et garder, quand bon leur semble, ayant pleine et entière liberté, de l’un et de l’autre : comme ils peuvent librement manger du lièvre, et du pourceau, ou bien s’en abstenir, selon que bon leur semble : Si le premierar ; tous ceux qui portent habits convenables à leur sexe, Judaïsent ; et n’y aura plus de vrais Chrétiens, que les Bateleurs, qui se déguisent ; Ceux que les lois politiques déclarent infâmes, que l’on ne daignait enrôler au nombre des Citoyens à Rome, auquel lieu toutefois y avait tant de milliers de méchants garnements jouissant de ce droit, seront seuls bourgeois de la cité de Dieu, seuls héritiers du règne céleste, et cohéritiers de Jésus Christ ; mais encore ne sera ce, qu’à la charge, qu’ils soient perpétuellement sur l’Echafaudas ; ou pour le moins, qu’ils se transformeront toujours par les habits, d’hommes en femmes : Si le secondat ; Il est donc en la liberté d’un Ministre, de monter en chaire, en habit de femme, tout aussi librement, qu’en habit d’homme ; comme ils veulent, qu’il soit libre, à un Menestrierau, de monter sur l’Echafaud, en habit déguisé : Et vouloir astreindre le Ministre, à se vêtir d’habit d’homme ; ce sera le contraindre de Judaïser ; ce sera lui ravir la liberté Chrétienne. […] Eph. 5 bm : Que le mystère de Jésus Christ et de son Eglise, est profané par tel déguisement, et qu’il est sanctifié, quand la distinction faite entre les sexes en la Création, est observée, tant en l’office, qu’en l’accoutrement de l’un et de l’autre : Sur quoi quelques-uns prennent occasion de blâmer les Amazones, et les femmes d’Egypte, qui trafiquaient en pays étrange, et leurs maris cependant filaient au logis, comme écrit Hérodotelib. 2 bn ; lequel pour mieux représenter la confusion de ce peuple, ajoute qu’aussi foulaient-ils la farine avec les pieds, en boulangeant ; et pétrissaient avec les mains le mortier, en bâtissantbo, etc. […] -à-d. les chrétiens ne doivent plus observer cet interdit). […] -à-d. les chrétiens peuvent à leur guise observer ou non cet interdit).
ne paraissez pas plus marcher sur les traces de ces hommes ombrageux et aveuglés par leur passion ; modérez la fougue de vos sentiments tendres, repoussez par un air calme les méchants et leurs propos malins, ne vous faites pas remarquer, ne vous affichez point par des plaintes éclatantes, ou des démarches insensées, ne laissez même pas apercevoir vos inquiétudes, si vous en avez ; mais faites avec prudence tout ce qui dépend de vous pour prévenir le mal ; soutenez la faiblesse de votre épouse contre les séductions qui l’entourent, écartez tout doucement les dangers qui la menacent, encouragez-la, répétez lui souvent que sa vertu vous est bien chère, qu’elle fait votre bonheur, comme elle vous porte à faire le sien, ce que vous devez lui prouver par vos bons procédés, et puis observez-la silencieusement, croyez à son innocence jusqu’à ce que vous ayiez acquis la preuve certaine de votre malheur, que, selon les circonstances, en homme sage, vous dévorez encore secrètement, et vous ne serez jamais regardé comme un jaloux ; parce que vous n’en aurez aucune apparence. […] On a senti la nécessité, non pas de penser mieux qu’un tel homme, cela était indifférent en ce cas, ou n’était pas l’affaire la plus importante ; mais de tenir une conduite opposée à la sienne, de ne pas marcher sur ses traces pour ne pas être soupçonné de vouloir arriver au même but, de ne rien dire, de ne rien faire qui ressemblât à ce qu’il avait dit, à ce qu’il avait fait pour attirer la confiance et tromper ; donc il a fallu abandonner ou négliger comme j’ai montré qu’on avait abandonné ou négligé les exercices pieux, ou les devoirs de la religion, les louanges de ses préceptes, et la pratique des autres vertus que le Tartufe en jugement observait si scrupuleusement pendant le temps qu’il méditait de faire des dupes, et pour mieux y parvenir ; donc cette satire, qui prête tant de vraisemblance au travestissement des plus belles actions d’un homme de bien, en indices d’un méchant qui médite le mal, devait nécessairement produire les désordres qui existent et que je lui impute en grande partie.
Il est clair que si j’observe quelqu’un à la promenade, par éxemple, je ne le verrai plus dès qu’il s’en éloignera : c’est pourtant ce qu’on veut me rendre possible, en cherchant à me faire croire que je vois encore dans sa chambre celui qui vient de passer dans un autre lieu. […] S’il se trouvait quelqu’un qui n’approuvant pas même l’unité de tems fixée à douze heures, je me contenterai de lui faire observer qu’il renverse toutes les règles reçues.
J’ai déjà observé en parlant de la Comédie, que l’homme est si disposé à s’intéresser aux malheureux, qu’il est même touché des situations les plus fabuleuses, pour peu qu’elles soient vraisemblables.
Ces prélats, se voyant seigneurs, et admis à participer au gouvernement de l’Etat, s’imaginèrent y avoir droit comme évêques, tandis qu’ils n’avaient obtenu quelques privilèges temporels qu’en leur qualité de seigneurs. » On doit observer que cette portion d’autorité temporelle, ne devait pas s’étendre au-delà de la seigneurie qui leur était affectée.
Cependant je ne puis la regarder que comme une Poésie Pastorale, que comme un Poème vraiment digne de notre Opéra, où l’on n’observe d’autres lois que celle d’amollir notre cœur : mais je la trouve absolument déplacée au Théâtre de la Comédie, qui doit être considéré comme l’Académie de nos mœurs.
Si les chutes estoient frequentes, on pourroit l’éprouver deux ou trois mois, à la fin desquels si on reconnoissoit un veritable amendement causé par la fidelité du penitent, & par la violence qu’il a faire sur soy-mesme, on pourroit luy donner l’absolution, parcequ’il auroit donné des preuves effectives de sa conversion, & de sa penitence : mais s’il ne s’estoit abstenu de tomber dans son peché, que parcequ’il auroit esté eloigné des occasions, sans avoir contribué à cet eloignement ; par exemple, s’il s’estoit trouvé en un lieu, ou avec des personnes qui ne luy en laissoient pas la liberté ; ou s’il estoit tombé dans quelque maladie ; ou s’il estoit arrivé quelque rencontre semblable qui eust eloigné ces occasions, il faudroit alors prendre un plus long delay, pendant lequel on pourroit avec plus de loisir observer si le changement de son cœur seroit veritable. […] Il seroit à souhaiter que l’on observast par tout ce qui se prattique dans quelques dioceses, qui est que chacun se confessast au commencement du Caresme, afin que durant la quinzaine de Pasque on n’eust à s’appliquer qu’aux reconciliations, & qu’on renvoyast tous ceux qui se presentent, les remettant aprés la quinzaine : mais dans les lieux où cet ordre ne s’observe pas, il faut que le Confesseur se serve du pouvoir que luy donne le canon du Concile general de Latran, Omnis utriusque sexus, inseré dans le Rituel, lequel obligeant tous les fidelles de communier à Pasque, donne pouvoir au Confesseur de differer la communion jusques au temps qu’il jugera à propos pour le salut du penitent.
On ne peut trop louer la sagesse de M. de Colbert, Evêque de Montpellier, qui défendit à tous les Bénéficiers du Chapitre d’aller au concert, et à tous les Musiciens du Chapitre d’y chanter ; ce qui a été renouvelé par ses deux respectables successeurs MM. de Charency et de Villeneuve, quoique bien différents de sentiments : et cela est si ponctuellement observé par ce vénérable Chapitre, qu’il a chassé de fort habiles Musiciens qui s’étaient émancipés jusqu’à y paraître malgré la défense. […] Dans les provinces, soit qu’il y reste plus de retenue et de timidité, soit qu’on y soit moins libre et plus observé que dans l’immense forêt de la capitale, le Clergé n’a pas encore si bien pris les leçons du monde ; il paraît peu au théâtre.
Si elle ne l’est pas, pourquoi veut-il obliger les autres à l’observer ? […] Ce traité fut observé pendant soixante ans. […] Il y a des formalités à observer, des empêchemens à lever, qu’il leve à la vérité quand on veut pour de l’argent ; avant d’allumer les flambeaux de l’hymenée, les fiançailles même qui n’en sont que le prélude, ont quelques embarras.
Le but de toute l’Ecriture est d’établir qu’il faut renoncer à soi-même, mépriser les richesses, n’aimer et ne craindre que Dieu : « Ecoutons la fin de toute parole, dit l’Ecclésiastique, Craignez Dieu, observez ses Commandements, c’est là tout l’homme. […] Finem loquendi pariter omnes audiamus, Deum time et mandata ejus observa : hoc est enim omnis homo, et cuncta quæ fiunt adducet Deus in judicium. […] On veut des sujets qui excitent les passions, et on ne manquera pas de prendre des endroits366 que l’Eglise ne permettait autrefois de lire qu’avec des précautions qui ne sauraient s’observer à la Comédie.
De manière que d’une part sentant le désir de la perfection : d’autant que ce désir est lié avec si peu de raison qu’il nous reste ; et de l’autre ne découvrant point le chemin pour y arriver, on a pris le parti de s’observer et de se critiquer les uns les autres ; et non seulement on a su se réjouir par cette voie, mais encore chacun a su tirer de là comme un témoignage de son excellence, parce qu’il ne se peut que celui qui critique ne s’imagine être plus parfait que celui qui est critiqué. […] Le Monde présent étant fait pour le Monde futur, les Princes de la Terre doivent travailler pour l’Eglise : mais il ne s’ensuit pas qu’ils n’aient point d’autres règles à suivre que celles qu’a l’Eglise dans son gouvernement ; il suffit qu’ils fassent observer les lois divines et ecclésiastiques autant qu’il est en leur pouvoir, et qu’ils n’en fassent point de contraires. […] Il fait d’ailleurs ce qu’il peut pour faire observer la loi de Dieu : il nous laisse instruire par l’Eglise, si nous n’en suivons pas les préceptes, c’est notre affaire.
Lucien observe, que rien n’était plus difficile, que de trouver un bon sujet pour en former un Pantomime.
donner des Jeux aux triomphes, comme on observa après la défaite de Syphax, et après la ruine de Carthage par Scipion, en y mêlantAppian. de bell.
Cependant les lois de la modestie sont si sévères à l’égard des femmes, que ce leur est presque un crime d’apercevoir trop qu’elles sont mal observées : elles ne peuvent quelquefois témoigner sur cela leur répugnance ni changer de visage, sans qu’il en naisse quelque sentiment désavantageux à leur vertu : pour peu qu’elles paraissent comprendre en ces occasions, c’est dans l’esprit des autres comme si elles avaient part au mauvais discours qui se tient, ou comme si elles dissimulaient mal qu’elles y entendent finesse. […] La modestie est leur caractère propre, comme l’observe le P. […] Le Prologue des Captifs est à observer : Appliquez vous à cette Pièce, dit le Poète ; les paroles qui suivent apportent la raison pourquoi elle mérite de l’attention : « Non enim pertractate facta est… neque spurcidici insunt versus immemorabiles. […] N’oublions pas de faire observer que ni Plaute ni Térence, ni Aristophane même ne fournissent aucun exemple de femme mariée que l’on corrompe.
Burette, dans une Dissertation qui se trouve au premier volume des Mémoires de l’Académie des Inscriptions & Belles-Lettres, observe que les Grecs s’étoient écartés de ces regles. […] Qu’on lise leurs Regles ; qu’on examine leurs usages, & l’on ne pourra s’empêcher de reconnoître que tout ce qui leur est recommandé, que tout ce qu’ils doivent observer dans leurs cloîtres, les rappelle à Dieu. […] « Mais, comme l’a observé M. le Chevalier de Jaucourt, il faut qu’une Nation soit bien corrompue, quand on est réduit à ne pouvoir l’instruire que par des Romans. […] Il est à observer que peu de temps après la prise de Constantinople, vers l’an 1453, quelques Grecs fugitifs vinrent chercher un asyle en Italie. […] Mais, comme l’a observé M.
Le nombre des Billets sera fixé de manière, que le Spectateur ne soit pas trop gêné : la distribution se fera toute entière au Public, & l’on aura soin que cette règle soit mieux observée qu’elle ne l’est aujourd’hui : une balustrade fermée de deux portes défendra l’approche du Bureau : deux Sentinelles, à chaque porte, feront entrer & sortir, sans confusion. […] Cette règle importante, toujours recommandée, est aujourd’hui moins observée que jamais. […] Si l’on dit, que c’est pour corriger cet abus qu’on l’a peint avec ses inconvéniens ; j’observerai qu’il est devenu si rare, qu’on ne le trouve plus guères que parmi de jeunes libertins, que le penchant au vice porte à se deshonorer aux yeux de leurs Valets ; & la Comédie, loin de corriger des Maîtres de cette trempe, ne fera que leur suggérer de vicieux modèles d’imitation. […] J’ajoute à tout ce qu’on vient de lire, que dans les Drames destinés à être joués par les Acteurs que je vais proposer, on observera soigneusement la décence d’action, de geste & de discours1. […] Comme il n’en faudra qu’un seul à chacun d’entr’eux, ils pourront en faire la dépense : On observera que ces Habits répondent exactement au caractère & à la fortune du personnage que l’Acteur doit représenter, & qu’ils contribuent à l’illusion par leur air de vérité.
J’espère qu’on voudra bien observer que je ne cite que les Drames les plus célèbres ; que de fautes rencontrerait-on dans ceux que l’on dédaigne, puisqu’il en est tant dans ceux que l’on estime ! […] J’observe que les critiques que j’ai répétées d’après la plus saine Partie du Public tombent presque toutes sur les ouvrages d’un seul Auteur.
Quintilien observe, après Cicéron, qu’il y a une grande différence entre la prononciation des Comédiens et celle des Orateurs. […] On pourrait observer que sous le règne du P. la Chaize les compliments d’un Prélat, aussi bon courtisan qu’habile docteur, pouvaient souffrir quelque adoucissement ; mais je n’ai pas besoin d’affaiblir l’encens qu’il leur donne.
Il remarque que si l’on observait tout ce que ce saint Evêque ordonne à ceux qui veulent aller à la Comédie, les Théâtres seraient bientôt fermés, et il trouve son discours aussi propre à en détourner que ceux des saints Pères, par les dangers qu’il y fait voir ; de même qu’un homme sage ne voudrait pas manger d’une viande, si celui qui la lui présenterait, l’avertissait qu’elle est capable de lui faire un mal considérable. […] » L’Auteur passe au renoncement aux plaisirs du siècle fait dans le Baptême, il s’étend sur plusieurs autres raisons, et principalement sur la discipline des Paroisses de Paris, qui observent exactement leurs Rituels qui ordonnent de refuser le Viatique aux Comédiens, s’ils ne promettent de renoncer au Théâtre.
Observez bien ce que je dis, quelques mondains.
« Empêcher convenante provision et remède en tels maux, serait pécher mortellement, et se rendre suspect d’être mauvais Chrétien, et perfide enfant des Païens : cela se pourrait prouver par la sainte écriture et saints Docteurs, qui reprennent telles choses mauvaises et abominables faites les jours des fêtes, comme idolâtries, et maudites vanités : et si quelqu’un dit, que telles choses ne sont que jeu et récréation, écoute une brève réponse, qui est un proverbe commun très véritable et digne d’être observé : il ne se faut jamais jouer à la foi, à l’œil, ni à la renommée.
Si cette malheureuse passion vue de loin dans deux personnes qui s’aiment, et dont on n’entend pas même les discours, est souvent capable de faire de vives impressions sur celui qui les observe ; qu’arrivera-t-il, lorsque, sur la scène, un jeune homme et une fille, avec toute la vivacité que l’art peut inspirer, font parade de leur tendresse dans un Dialogue, où les pensées étudiées du Poète sont toujours portées à l’excès ?
» Observons d’abord qu’il s’agit de la terreur et de la pitié, qui sont les ressorts du pathétique. […] Voilà la Philosophie moderne, et les Mœurs anciennes », observe M. […] Or, celle-là est honnête et décente, qui observe ce que lui prescrit la pudeur, l’honnêteté, la décence des mœurs du pays qu’elle habite. […] C’est ce que je voulais vous faire observer en passant. […] D’abord, observons dans l’amour des sentiments très distincts, qu’il est bon de ne pas confondre.
On ne fait paroître des Religieux & des Abbés sur le théatre que pour se moquer d’eux, ce qui, par un contre coup inévitable, fait mépriser l’Etat, l’Eglise, la Religion : par cette raison, les Théatres Britaniques, Luthériens, Calvinistes sont remplis de capuchons & de petits colets ; & au contraire tous les Princes catholiques, sur-tout les Rois de France ont constamment défendu par leurs Ordonnances d’en prendre les habits, d’en jouer les rôles, d’en faire aucune mention ; cette loi s’observe à la Cour & à la Comédie Françoise, fort peu aux Italiens & aux théatres de société, à l’Opera ; le caractere des pieces ne le comporte point. […] Pour les Evêques, un grand nombre dans tous les temps a été amateur du théatre ; je n’en connois point qui ait été ni acteur ni compositeur ; ils s’observent aujourd’hui sur cet article. […] de Barbesieux qui l’aimoit, & respectoit la Religion le dépouilla lui-même du demi-habit Ecclésiastique dont il s’affubloit au milieu d’un repas où apparamment, il n’observa pas la rigueur des Canons, & lui procura un emploi qui lui donna du pain, c’étoit rendre service à l’Eglise & au Poëte dont les Drames sont peu utiles au Sanctuaire ; il se joignit à Dancour & lui composa les Vaudevilles de la Foire.
On m’assura qu’il ne s’y passeroit rien où la modestie & la gravité ne fussent observées, que toute sorte d’Ecclésiastiques & de Religieux s’y trouvoient. […] Le récipiendaire s’avance humblement vers lui, se met à genoux, & lui demande le saint habit ; il prononce une formule de consécration à la pénitence, endosse le sac, & même, selon les statuts dressés par le Roi Henri III, qui étoit Pénitent, ils doivent prendre la discipline, ce qui aujourd’hui ne s’observe plus.
Observons à propos des Motets de Lalande, que notre musique d’Eglise est beaucoup au-dessus de celle de nos rivaux, par sa noblesse, son énergie & la force de son èxpression. […] Le prémier de ces deux genres est digne de plaire à ceux pour qui le beau naturel a des charmes : sa modulation procède d’une suite de Sons liés ensemble sans violence ; c’est-à-dire conformément à ce que la Nature nous enseigne, & qu’on observe pour peu qu’on ait l’oreille & l’organe de la voix justes.
Néanmoins il est encore véritable, qu’on ne doit pas condamner absolument quelques danses qui se feraient modestement et honnêtement en quelques occasions extraordinaires, comme ès noces, et autres assemblées rares de parenté et d’amitié, pourvu qu’on en bannisse les mauvaises circonstances, qui ont été marquées ; étant à observer que toutes personnes qui auraient l’expérience que la danse les fait tomber ordinairement en quelqu’unm des péchés susdits, s’en doivent abstenir comme d’une chose mauvaise, et que ceux même qui sortent de la danse fort innocents de ces péchés, doivent craindre de se rendre coupables des péchés des autres, qui ont été engagés par leur exemple à danser : ce qui fait conclure que toutes sortes de personnes doivent s’abstenir autant qu’il leur sera possible de toutes danses.
Conc. d’Arles, an 1234, can. 2. » L’inexécution de ces lois, qui sont fondamentales et organiques de la discipline de l’Eglise, est une des causes principales de l’espèce de défection ou de refroidissement, dans lequel sont tombés la plupart des fidèles : elle leur a servi et leur sert journellement de prétexte pour éluder l’exécution des canons qui les concernent personnellement ; ils se familiarisent ainsi avec l’idée que, puisque la parole de Dieu et les préceptes de son Eglise ne sont pas strictement observés, par ceux qu’il a institués à cet effet, ils peuvent eux-mêmes, sans crainte de la damnation éternelle, les enfreindre ou ne pas les pratiquer.
On pourroit entrer plus avant dans cette discussion ; quoiqu’après tout, les raisonnemens les plus longs n’aboutiroient guère qu’à ce que je viens d’observer, soit sur le danger des Spectacles, en suivant l’avis de ceux qui les condamnent, soit sur les précautions qui peuvent garantir de ce danger, en préférant l’opinion contraire. […] Observons ici en peu de mots, pour y revenir ensuite plus en détail, que le tendre & l’élégant Racine a fait un Chef-d’œuvre sans le secours de cette passion, ce qu’on ne sauroit dire du grand Corneille. […] Transportons nous chez Corneille ; & pour observer toute justice dans la comparaison, choisissons une de ses meilleures Tragédies, & dans cette Tragédie une des plus belles Scènes. […] J’observerai à l’égard de cette Tragédie une chose qu’on doit appliquer à toutes celles du même Auteur ; c’est qu’il est faux qu’elles doivent à l’amour leurs principaux ornemens.
Qui n’aimeroit mieux lire une de ses pieces où il viole toutes les regles, que les productions de nos critiques modernes, où toutes les regles sont observées, & ses consolent du mauvais succès de leurs pieces, comme un médecin de la mort de ses patiens (ses malades), parce qu’il les a traités suivant les regles ? Terence, dans l’apologie de l’Andrienne, dit qu’il aime mieux imiter l’heureuse négligence des uns, que d’observer l’exactitude des autres. […] Comme il est impossible d’observer sur la scène le costume anglois, à plus forte raison le françois, par la variation continuelle des modes ; d’une reprise à l’autre de la même piece, d’une semaine, d’un jour à l’autre, les habits & les décorations ont changé.
La plupart des comédies sont en prose, la plupart des autres ne sont que de la prose rimée, où bien loin de donner, on n’observe aucune règle de versification. […] Une mauvaise éducation laisse ignorer les lois de la décence, la paresse néglige de les observer, la dureté du caractère s’y refuse on ne sait pas s’y assujettir. […] On n’y connaît ni la sage timidité qui arrête, ni la modeste retenue qui s’observe.
Dryden à la vérité ne chicane pas sur le précepte, il confesse que c’est être Chrétien que de l’observer ; mais après tout, l’observateur de la loi de Jésus-Christ n’aurait pas aisément son amitié. […] Il y a eu des hommes sages, et ils étaient tels que vous êtes.… des hommes qui spéculaient les étoiles, et qui observaient les Comètes. […] et le Chœur observe que les Dieux ne manquent point de punir l’impiété et le mépris de la Religion.
Une Furie a un regard Tragique, dit Aristophane, Βλέπει τραγῳδικον : sur quoi son Scholiaste observe qu’on voyoit souvent dans les Tragédies des Furies armées de flambeaux.
Au milieu des bouffonneries dont ses Piéces sont remplies, nous voyons que le Chœur s’adressoit souvent aux Spectateurs pour leur faire observer que ce Poëte ne les amusoit pas comme les autres, par un frivole badinage, & leur débitoit d’importantes vérités, auxquelles ils devoient faire attention.
Il ne faut donc qu’un peu de vrai Christianisme ; il ne faut qu’un peu de zèle pour son salut et pour celui des autres, afin de bannir ces ennemis de la vertu et de l’honnêteté : que Messieurs les Magistrats se donnent la peine d’entendre le Saint Esprit, qui leur parle et qui leur crie, « apprenez Juges, ouvrez, les oreilles, vous qui tenez sous votre autorité, les multitudes, et qui vous plaisez dans les pouvoirs que vous avez sur les Troupes, apprenez deux choses, la premières que toute votre puissance vient de Dieu, la seconde que ce même Dieu vous demandera compte de toutes vos œuvres, et fondera jusqu’à la moindre de vos pensées, par la raison que vous ayant établi les Ministres de son Royaume, vous n’avez point observé la Loi de la Justice ni marché selon sa volonté : ce qui fait qu’en peu de temps il vous apparaîtra d’une manière terrible, et vous fera demeurer d’accord que le jugement contre ceux qui président aux autres, sera effroyable » : Que répondra donc à Dieu le Juge qui aura contribué à la perte des âmes, par la permission injuste qu’il aura donnée à ces persécuteurs de la vertu ?
Si ces lois peuvent être bien observées ? […] Je me souviens seulement que j’admirais sans cesse en ces hommes singuliers un mélange étonnant de finesse et de simplicité qu’on croirait presque incompatibles, et que je n’ai plus observé nulle part. […] Dans, le fond, l’institution des lois n’est pas une chose si merveilleuse, qu’avec du sens et de l’équité, tout homme ne pût très bien trouver de lui-même celles qui, bien observées, seraient les plus utiles à la Société. […] Autrement, il vaut encore mieux laisser subsister les désordres, que de les prévenir, ou d’y pourvoir par des lois qui ne seront point observées : car sans remédier au mal, c’est encore avilir les lois. […] J'observe que les Anciens tiraient volontiers leurs titres d’honneur des droits de la Nature, et que nous ne tirons les nôtres que des droits du rang.
Les Héros Romains sur le théatre n’observent guere ce détail de costume. […] C. reprocha au Pharisien de n’avoir pas observée, de laver les pieds aux convives : Aquam pedibus meis non dedisti.
Ils effrayerent, ils firent couler des larmes ; mais en ne s’apperçut pas que les loix en fussent mieux observées, & la vertu mieux pratiquée. […] C’est sans doute réparer l’injustice de près d’un siècle de mépris ; mais est-ce bien observer les loix de l’Académie, & celles de l’édification publique ?
On ne pouvait donc pas faire un plus grand compliment à l’Auteur que d’observer qu’Angélique méritait d’être punie, et de lui reprocher qu’il avait mis en Scène une femme détestable. […] Philinte est de ces gens-là : il sait qu’un homme, pour être homme de bien, a assez d’affaire de s’observer lui-même, sans se charger encore du soin de réformer les autres.
Les Curés de Paris observent religieusement cette conduite, qui est fort approuvée par le Cardinal de Noailles, parce que les Comédiens contribuent aux péchés de tous ceux qui vont au spectacle, que l’Eglise a toujours condamné. » N’y eût-il que la manière indécente dont on y traite le mariage, ils devraient en être exclus. […] 6. §. 10.), qu’elles décident la nullité même du mariage, si elles n’ont été observées.
Vous en critiquez la compilation & la prolixité : cependant, comme l’a observé un sçavant Journaliste, M. […] « Mais », comme il fut observé dans le Journal Chrétien du mois d’Avril 1758, où l’Ouvrage de M. […] En observer les effets, n’est point hors de propos. […] C’est lorsqu’on a la volonté d’observer cette regle, dont la raison nous fait un devoir, qu’on peut admettre la pensée de M. […] Faudroit aussi être soigneux qu’elles fussent bien observées à la Cour, à Paris, & aux lieux où il y a Corps de gens de guerre.
On exclut seulement la farce & la bouffonnerie, on admet même le Comique larmoyant, dont la fortune est parmi nous si équivoque, quoiqu’on exige que les trois unités de lieu, de tems, & d’action soient observées. […] Peut-être que la loi imposée aux auteurs d’observer les loix de la décence dans les paroles, les actions, les intrigues, a fait exclure des ouvrages qui par leur natures ont remplis d’une morale lubrique, & que la musique & la danse échauffent à l’excès : motifs qui n’auroient rien que de louable ; d’ailleurs quelque chatié que fût un opéra, l’exécution en seroit périlleuse ; les actrices, les danseuses, les chanteuses, les figurantes, en feront nécessairement l’écueil de la vertu. […] Elles eurent d’abord quelque succès, elles sont depuis absolument tombées, si ce n’est dans les Colleges où on les donne pour modéles, parce qu’elles sont fidélement calquées sur les anciens, & que les regles d’Aristote, y sont religieusement observées, comme dans celles de l’Abbé d’Aubignac, & n’en sont pas moins froides.
Tel croit recevoir chez soi un ami caché sous un masque, qui n’y reçoit qu’un ennemi & un ennemi mortel qui n’y va que pour observer tout ce qui s’y fait, afin d’en tirer avantage ou de nuire. […] Cependant je ne puis me dispenser d’observer à la honte des Catholiques que la danse est défenduë avec beaucoup de rigueur par la discipline des Eglises pretenduës Reformées de France, ainsi qu’il se voit par ce Réglementb : « Les danses seront reprimées, & ceux qui font état de danser ou assister aux danses, aprés avoir esté admonestez plusieurs fois, seront excommuniez quand il y aura pertinacité & rebellion. […] Et voici ce qu’il porteb : « Pour le regard des danses, les Ministres & Consisto res seront avertis qu’ils aïent à faire observer, autant étroitement qu’ils pourront, l’article vingt-sept des avertissemens pour les réglemens des particuliers, lequel défend de danser, distinguant prudemment entre ceux qui se montreront rebelles à cette sainte admonition, & ceux qui montreront par leur discontinuation avoir profité des admonitions qu’on leur aura faites de ne point danser. » Mais en voilà assez pour les Laïques.
Car ils ne doivent pas apporter moins de vigilance, d’application, et de soins à faire respecter et craindre la majesté du Dieu qu’ils adorent, laquelle est blessée par la corruption des bonnes mœurs ; qu’ils en apportent à faire révérer le Souverain qu’ils servent, en faisant observer ses ordonnances. […] « Tragediarum et Comediarum, quas nonnisi Latinas et rarissimas esse oportet, argumentum sanctum sit, ac prium neque quicquam actibus interponatur quod non Latinum sit ac decorum, nec persona ulla muliebris, vel habitus introducatur. » Il serait même à souhaiter, que ce que porte Mandement de Monsieur le Recteur de l’Université de Paris, fait en 1647. de concert avec Mrs. les Principaux des Collèges les plus célèbres, et publié en 1648. fût exactement observé, il fût fait contre la mauvaise coutume qui commençait à s’introduire, de faire paraître des danseurs aux intermèdes des Tragédies. […] Si l’on est exact à observer ces belles règles dans tous les Collèges, les Comédiens n’auront plus sans doute aucun sujet de se plaindre, puisqu’il y aura une différence infinie entre leurs comédies, et celles qui se représentent dans les Collèges : et ce sera alors qu’on y verrait assister sans scandale, non seulement les Religieux des Ordres les plus austères : mais aussi les Evêques qui pourraient juger par ces coups d’essai quel est le fonds et le caractère de l’esprit des jeunes gens de leurs Diocèses, et en quoi ils pourront servir l’Eglise, si Dieu daigne les y appeler.
Du bien au mieux, il n’est pas besoin de faire observer que l’espace est immense, mais n’est-il pas absurde qu’on exige le mieux avant que d’avoir passé par le degré du bien, puis qu’il n’est que trop vrai que l’espace est encore plus grand du mal au bien que du bien au mieux. […] Gardons nous de rejetter une voie par laquelle on peut engager les hommes à s’observer au moins par bienséance, si leur cœur est assez corrompu pour qu’on désespere de leur amendement total. […] Je sais bien que dans quelques unes de nos pièces, on ne représente l’amour que du côté ridicule, mais on doit observer en même temps avec quelle adresse nos Auteurs ont soin de faire prévoir tous les inconvénients qui résulteront d’une union indiscrète, si l’amour naît dans l’âme de deux étourdis qui ne s’unissent que parce qu’ils sont épris de leur impertinence réciproque, on a grand soin de leur prédire une désunion prochaine, la froideur, le mépris mutuel, la coquetterie, les tracasseries, les infidélités qui de part et d’autre les autoriseront à se détester réciproquement.
» » Je tâche d’observer, autant que je puis, l’ordre chronologique, & cela à cause de l’Histoire du Théâtre Français.
Et ce règlement a été si fidèlement observé, que cela seul devait obliger mon peuple, sans attendre des nouvelles ordonnances, à se régler lui-même sur ce sujet, puisqu’il n’y a rien de plus juste, que de se conformer aux règlements de la ville de Rome ; qui est la capitale de la Religion ; et que l’ordre naturel demande que les membres se conforment à leur Chef, et suivent son esprit et son mouvement.
En conséquence, les fidèles qui se trouvent frappés par le mandement de M. l’archevêque de Rouen, sont bien en droit de lui rappeler les obligations qui lui sont imposées à lui-même, par les propres lois qu’il veut appliquer aux autres : ainsi le magnifique palais qu’il habite dans sa ville archiépiscopale, ses hôtels somptueux à Paris, doivent se fermer, à la citation que nous lui faisons, et lorsqu’il se sera décidé à descendre dans un petit logis, près de l’église, à n’avoir que des meubles de vil prix, une table pauvre, et qu’il soutiendra, selon le canon du saint concile de Carthage, sa dignite, par sa foi, son abstinence et sa charité, alors il aura toute la raison imaginable de forcer les autres à suivre un code qui deviendrait alors obligatoire pour tous ; mais avant tout, il doit, ainsi que les évêques, ses vénérables collègues, donner l’exemple et observer la loi pour l’appliquer aux autres fidèles.
Eveques, discipline qu’ils doivent observer et qu’ils laissent dans l’oubli, pag. 344 et suiv., pag. 355.
J’observerai en faveur des Anglais, que ce Peuple si sage semble avoir connu avant nous l’Opéra-Bouffon ; il suffit pour s’en convaincre, de jetter les yeux sur l’Opera du Gueux, La double Métamorphose ; & sur plusieurs de leurs Poèmes-Dramatiques, dans lesquels on rencontre du chant enjoué.
La vérité du lieu qui était observée sur le Théâtre ancien, facilitait l’illusion ; mais des toiles grossièrement peintes, peuvent-elles représenter le péristyle du Louvre ?
Mais qu’on les regarde, qu’on les observe à leur retour de ces scènes funestes, où leur innocence a reçu le premier ébranlement. […] Sans rien répéter de ce que j’ai dit sur cette matière, je me contenterai d’observer, que pour une bonne tragédie qu’on represente, il y a cent comédies qui ne valent pas mieux que celles d’Aristophane ; cent petites farces d’une licence digne de la sévérité de la police.
Je suis même d’accord qu’on a épuré le Theâtre de toutes les obscenitez, qui vont à corrompre les mœurs, que l’on a soin dans les bals & dans les danses, que l’immodestie, & les libertez scandaleuses en soient bannies ; que les paroles, les gestes, les actions ne blessent point ouvertement la bienseance & la pudeur, quoyque je ne tombe pas d’accord que toutes ces regles y soient toûjours si exactement observées. […] La modestie qu’on pretend ménager dans tout le reste, s’observe-t-elle toûjours dans les habits ?
La modestie est une crainte religieuse des moindres choses qui peuvent blesser ou exposer la pureté : la crainte de Dieu est une sorte de modestie qui s’observe sur tout ce qui peut lui déplaire. […] Sans doute il seroit à souhaiter qu’on observât encore la louable coutume, aussi ancienne que le monde, observée chez presque tous les peuples, dont S.
Je suis même d’accord qu’on a épuré le Theâtre de toutes les obscenitez, qui vont à corrompre les mœurs, que l’on a soin dans les bals & dans les danses, que l’immodestie, & les libertez scandaleuses en soient bannies ; que les paroles, les gestes, les actions ne blessent point ouvertement la bienseance & la pudeur, quoique je ne tombe pas d’accord que toutes ces regles y soient toûjours si exactement observées. […] La modestie qu’on pretend ménager dans tout le reste, s’observe-t-elle toûjours dans les habits ?