La satisfaction de vos besoins et les connaissances utiles vous offraient toujours des plaisirs sans mélange : vous vous contentiez de croire ce que vous sentiez : Et sans vous embarrasser dans ce que vous ne compreniez pas, vous n’interrompiez point le cours naturel de vos esprits, vous ne les rassembliez point inutilement dans votre cerveau, au détriment du reste de vos organes : par l’exercice que vous faisiez, vous les aidiez au contraire à circuler par tout votre corps : vivant tranquilles, vous viviez en santé, vous étiez gais et vigoureux.
[NDE] Comprendre « un critique minutieux et sévère » ; antonomase fondée sur le nom d’Aristarque, célèbre grammairien d’Alexandrie (IIIe s. av.
Elle comprend des Canons, des Décrétales, plusieurs sentences des Peres, des Loix tirées du Code, du Digeste & des Capitulaires. Je ne crois pas cependant qu’il ait fait aucune mention du Concile d’Arles, la censure des Conciles n’étant pas comprise dans son point de vûe : au moins nous avons d’autres garants de son authenticité, tels que M.
Cette disposition l’empêche de trouver que l’Ecriture soit contraire au Théâtre ; et que dans le précepte de mortifier ses sens, et de faire violence à la nature, soit compris celui de détester la Comédie. […] Afin qu’il n’y manque rien le Théologien s’imagine que son sentiment est le même que celui d’Albert le Grand ne pouvant comprendre, que ce Docteur loue des actions indifférentes en elles-mêmes, produites par un bon principe, et rapportées à une bonne fin : des actions que la reconnaissance envers Dieu produit : au lieu que la Comédie ( j’entends toujours celle qui est reçue parmi nous) n’est point indifférente, n’a pour principe que la corruption du cœur humain, n’a pour fin que d’exciter des passions toujours injustes ; ou quelque fin qu’on lui donne ne produit jamais que des fruits de malédiction, comme je l’ai déjà fait voir. […] Qu’il me suive s’il le veut bien, je l’y vais mener si je puis : et là peut-être il comprendra quels fruits elle est capable de produire.
Puis donc on n’est pas écouté, si l’on n’inspire les sentimens que l’on exprime, ces sentimens étant vicieux, on comprend tout le danger des Spectacles.
Ie ne sçay pas s’il faut, ou si je dois comprendre parmy les Naumachies la bizare & superbe Vision de Caligula.
[NDE] Comprendre : et on dénombre (parmi les morts) neuf ou dix au moins des principaux acteurs.
Maintenant, on comprendra aisément, pourquoi le jésuitisme anarchique et ultramontain, a saisi toutes les occasions, pour témoigner une haine implacable contre la Charte, au point de saisir toutes les occasions pour la déchirer en lambeaux.
Cependant les lois de la modestie sont si sévères à l’égard des femmes, que ce leur est presque un crime d’apercevoir trop qu’elles sont mal observées : elles ne peuvent quelquefois témoigner sur cela leur répugnance ni changer de visage, sans qu’il en naisse quelque sentiment désavantageux à leur vertu : pour peu qu’elles paraissent comprendre en ces occasions, c’est dans l’esprit des autres comme si elles avaient part au mauvais discours qui se tient, ou comme si elles dissimulaient mal qu’elles y entendent finesse. […] On retranche souvent au Spectateur jusqu’au faible asile de la double entente : il est réduit à la nécessité de comprendre une sottise, ou bien de ne rien concevoir. […] Au regard des bonnes mœurs, Eschyle est sur cela d’une attention qui tient du scrupule : il comprenait qu’on ne saurait rendre un plus mauvais service à l’Etat que de corrompre les hommes ; et que la ruine publique a le plus souvent sa racine dans la dissolution des peuples. […] Mais Hémon ne dit rien de l’intérêt personnel qui l’attache à la Princesse ; si ce n’est dans un vers tellement obscur que Créon ne le comprit pas.
Quelquefois dans la même Piéce on jouoit de deux Fluttes de différens sons, tibiis imparibus, quelquefois de deux Fluttes de même son, tibiis paribus, & quelquefois on changeoit de Flutte ; mysteres de Musique, dont l’obscurité désespere aujourd’hui ceux qui veulent les comprendre. […] Sous Dioclétien on faisoit jouer l’Amphytrion de Plaute quand on croyoit Jupiter irrité, & il n’est pas aisé de comprendre pourquoi l’on croyoit appaiser la colere de ce Dieu, par la Représentation d’une de ses Avantures, si peu honorable à sa Divinité.
Molière fait pis, il a déguisé cette Coquette, et sous le voile de l’hypocrisie, il a caché ses obscénités et ses malices : tantôt il l’habille en religieuse, et la fait sortir d’un Couvent, ce n’est pas pour garder plus étroitement ses vœux : tantôt il la fait paraître en Paysanne, qui fait bonnement la révérence, quand on lui parle d’amour : quelquefois c’est une innocente qui tourne par des équivoques étudiées l’esprit à de sales pensées, et Molière le fidèle Interprète de sa naïveté tâche de faire comprendre par ses postures, que cette pauvre Niaise n’ose exprimer par ses paroles : sa Critique est un Commentaire pire que le Texte, et un supplément de malice à l’ingénuité de son Agnès, et confondant enfin l’hypocrisie avec l’impiété, il a levé le masque à sa fausse dévote, et l’a rendue publiquement impie et sacrilège. […] [NDE] Comprendre : « personnage ».
Comprenez la, s’il vous plait, toute entiere.
Bien des gens ont de la peine à comprendre, quel plaisir peut donner un Spectacle qui agite l’âme, qui l’importune avec inquiétude, qui l’effraie, & qui n’offre que des craintes & des alarmes.
Ces jeunes gens trouveraient le Théâtre réformé, et s’en accommoderaient sans peine ; les principes d’honneur et de vertu, dans lesquels ils sont élevés, ne leur permettraient pas de souhaiter des Spectacles d’une autre espèce ; et quand, dans un âge plus avancé, ils liraient les Pièces de l’ancien Théâtre, loin de se plaindre de ce qu’on ne les jouerait plus, ils auraient plutôt peine à comprendre que leurs pères eussent pû goûter la licence de leur temps.
Jusqu’ici, dans l’énumération des actes de charité spirituelle ou corporelle, aucun Théologien, aucun Prédicateur, aucun livre de dévotion n’avoient compris de donner par charité la comédie aux pauvres ; & au jour du Jugement, Dieu ne l’y ajoutera pas. […] On comprend bien que parmi ces Cavaliers, il y en avoit de robes longues & de robes courtes ; on y porta au déssert, les mêmes santés, les mêmes hommages de rasades, à l’honneur des fils de Tatone.
Mais ce qui mit le comble à leur infamie, fut que les plus coupables estoient compris parmy eux comme des Victimes destinées aux plaisirs du Peuple, immolées à leur rage comme à celle des bestes. […] Pour le mieux comprendre, il faut sçavoir Lipse Sat. 3 c. 15.
Eschyle fut appellé le pere de la Tragédie, parce qu’il la tira de son état rude & grossier, comme dit Quintilien, rudem ac impolitam Tragædiam aliquantulum illustravit, & il mérita surtout ce titre, pour avoir compris le premier, qu’il falloit écarter des yeux des Spectateurs la vue des meurtres : c’est ce qu’on lit dans Philostrate. […] Ce Dieu à la vérité, fait dans une Comédie d’Aristophane, un rôle très-bouffon, & même y est fustigé ; il n’est pas aisé de comprendre la Religion des Atheniens.
Ils comprendront que l’alliance du gouvernement avec le sacerdoce est trop dangereuse et toujours a été la source inévitable de tous les maux qui ont troublé et troubleront à jamais la paix intérieure des Etats. […] Il sera aisé de le comprendre, si on réfléchit que cette faction religieuse ancienne et moderne, s’est toujours appliquée à étudier le cœur humain, à en connaître les défauts et les vices, et à flatter ses inclinations perverses.
Cherchons-en les raisons dans ce cœur lui-même, dans une resistance trop foible au milieu d’une corruption genérale, pour mettre un frein à ses égaremens, mais toujours assez forte pour faire comprendre la honte qui les suit.
Quand un Comédien s’en fait honneur, ou il se borne à l’art de la représentation, c’est-à-dire, à tout ce qui convient à soi-même, ou à la scène, pour bien imiter ses personnages ; ou il entend par là, l’art du Drame, qui lui-même comprend la critique.
NDE Comprendre: Les chrétiens ne doivent pas en conclure qu'ils peuvent faire de même.
Le Testament des douze Parriarches est un ancien livre qu’on appelle apochryphe, quoi qu’il n’y ait rien de mauvais, parce qu’il n’a jamais été compris dans le canon des Ecritures. […] Malgré cet air d’indulgence, il est aisé de comprendre que cet habile professeur n’est pas partisan du théatre des colléges. […] Bien loin d’y étudier la morale, & puiser des prétendus germes de vertus, on se contente de voir des images, & on ne jette les yeux sur le reste que pour comprendre l’action & entendre les paroles d’un chat qui court après la souris, & qui certainement ne dit mot ; & après avoir enfin compris ce profond mystere, qu’on dit pourtant si clairement exprimé par le burin, qu’a-t-on appris de plus ?
Ce qu’on dit des Pieces de Moliere, comprend à plus forte raison les Comédies, autres que les siennes, qui mériteroient d’être conservées au Public. […] Je ne comprends pas comment une Piece de ce caractère auroit pû causer des remords à son Auteur. […] Le précis de cette morale salutaire est compris dans les quatre Vers qui terminent la Tragédie : Par cette fin terrible & dûe à ses forfaits, Apprenez, Roi des Juifs, & n’oubliez jamais Que les Rois dans le ciel ont un juge sévère, L’innocence un vengeur, & l’orphelin un père. […] 12On ne justifiera jamais la censure passionnée qu’il fait du Théatre François, & le silence affecté qu’il garde sur Corneille & sur Racine : silence au surplus qui n’enveloppe que les noms ; car le Théatre François comprend essentiellement les Tragédies de ces deux hommes immortels.
je n’y comprends rien. […] Il est revenu en cette capitale, où il opérera des merveilles que l’esprit ne comprendra point, mais qui n’en seront pas moins admirables pour tous ceux qui les considereront avec les yeux de la foi.
Depuis lors, cet écrit étant sorti de mes mains, se trouva compris, je ne sçais comment, dans un marché qui ne me regardoit pas. […] Vous comprenez bien que ces Artistes si merveilleux sont des Peintres, & même le plus ignorant des hommes en peut faire autant avec un miroir.
Nous ne pouvons concilier entre elles, les opinions des Anciens, ni comprendre leur Religion.
écrits des anciens Auteurs, mais il n'en avait pas épuré les lumières ; car il dit bien que les Pantomimes étaient de beaucoup inférieurs aux Comédiens et aux Tragédiens, en la société desquels ils n'étaient point, mais il ajoute qu'ils n'étaient pas Histrions Scéniques, ce nom ne convenant point aux Bateleurs, et n'étant propres qu'aux Joueurs de Poèmes Dramatiques, car il est bien vrai que les Comédiens et Tragédiens étaient distingués des Mimes et Pantomimes, mais il n'est pas vrai que le nom d'Histrion qu'il prend pour un Acteur de Drames, ne comprenait point cette espèce de Bouffon ; car au contraire il leur était propre, et leur fut donné dès l'origine des Jeux Scéniques, comme nous l'apprenons clairement de Tite-Live.
Quand je parle de divertissements mondains, je n’y comprends point ce qui est visiblement péché, ainsi que sont les commerces charnels, l’ivrognerie, et mille autres débauches dont la seule image fait horreur.
En finance, je veux bien m’exposer à passer pour un esprit paradoxal, en assurant qu’aucun écrivain, que je sache, pour ou contre les opérations financières du premier ministre, n’a encore compris le véritable but de son système, qui n’est qu’apparent.
La Loi qui interdisait les spectacles le jour du Dimanche, ne faisait aucune mention des Fêtes, on les y avait sans doute sous-entendues ; quelques-uns prétendirent qu’elles n’y étaient pas comprises ; les Juifs et les Païens soutenaient, que du moins à leur égard ces Lois, qui avaient pour fondement le Christianisme,L. 5.
La différence des vices des rois & des vices des sujets n’est pas facile à comprendre ; les mauvais exemples produisent par-tout le même effet, & ceux de particuliers sont plus dangereux, parce qu’ils sont plus à la portée, & plus faciles à imiter. Mais comment comprendre ce qu’il avance, qu’un Instituteur, qui doit cacher les vices des rois, doive pourtant avoir un esprit philosophique qui entre dans les replis du cœur, & sonde la profondeur du caractere , jusqu’à tourner en vice ce qu’on avoit pris pour vertu ; & en démasquant les hommes, les faire paroître tous mauvais.
Il suffit d’avoir lû Ovide pour comprendre le sens de ce couplet. […] Voici une belle Pointe ; on comprendra sans peine qu’un pauvre mari se plaint.
On ne peut comprendre en lisant les ridicules éloges qu’on lui donne, qu’il se soit trouvé quelqu’un pour les écrire, et quelqu’un pour les accepter. […] Dans une note il avance une chose qu’il n’est pas facile d’entendre, quoique l’Académie, pour lui faire honneur, en ait fait usage : « L’applaudissement et le blâme du Cid n’est qu’entre les doctes et les ignorants, au lieu que les contestations sur la Jérusalem délivrée et le Pastor fido ont été entre les gens d’esprit. » On comprend que des traités de théologie et d’algèbre n’intéressent que les savants et touchent peu ceux qui n’ont que de l’esprit ; mais le Cid et le Pastor fido sont également du ressort des gens d’esprit, et affectent fort peu les savants.
On comprend que nous voulons dire le sentiment, beaucoup plus difficile à séduire que le goût.
qui assurent que l’ancienne croyance de l’Eglise, est qu’aux renonciations du Baptême contre le Démon, ses pompes, et ses œuvres, les Spectacles et les Comédies y sont comprises, et ajoutent, qu’on manquerait beaucoup de conduite d’exorciser d’une part le Démon, si d’ailleurs on laissait aux Chrétiens pleine liberté d’assister à telles occupations, et de renoncer par là à Jésus-Christ, ainsi qu’ils auraient avant fait au Diable.
Il faut prendre garde dans un Discours sur les spectacles, de n’y point comprendre les divertissemens qui d’eux-mêmes sont innocens, tels que sont les tournois, les courses de bague, les combats des animaux, &c. 3°. […] Pour comprendre combien les spectacles sont opposés au Christianisme dans leur nature, considerons ce que c’est qu’un Chrétien, & ce que c’est que le spectacle lui-même, & nous verrons combien l’un est indigne de l’autre. […] Pour le comprendre, il ne faut que considérer quelles impressions font sur l’ame les images les moins animées par elles-mêmes ; il ne faut que considérer quel est le sentiment naturel qui accompagne la lecture d’un évenement profâne, la vue d’une peinture immodeste ou d’une statue indécente : si ces objets, tout inanimés qu’ils sont, se retracent naturellement à l’esprit, si on ne peut même en sentir toute la beauté & toute la force sans entrer dans la pensée de l’Auteur ou dans l’idée du Peintre, quelle impression ne font pas les spectacles, où ce ne sont pas des personnages morts ou des figures muettes qui agissent, mais des personnages animés qui parlent aux oreilles, qui trouvent dans les cœurs une sensibilité qui répond aux mouvemens qu’ils ont taché d’y produire, jettent toute une assemblée dans la langueur, & la font brûler des flammes les plus impures ? […] Ne devez-vous pas comprendre que les pertes spirituelles sont d’un ordre bien différent de celles qui touchent les sens ; qu’il faut n’avoir pas tout perdu pour pouvoir remarquer ce qu’on vient de perdre, & que le mal qui ne se fait pas sentir, n’en est que plus grand & plus dangereux ? […] Il suffit de vous demander à vous qui n’avez pas encore étouffé tout sentiment de Réligion, mais qui feignez de ne pas comprendre le mal qu’il y a, à s’accorder des plaisirs de cette nature ; il suffit de vous demander si, quand vous rentrez en vous-mêmes, vous ne sentez pas un remord secret, qui vous dit que vous êtes coupables de vous exposer au péché en y assistant, & qu’il est à craindre qu’il ne soit la cause de vôtre perte éternelle ?
Elle comprit qu’il était d’autant plus difficile de s’opposer à la fantaisie de son mari, qu’elle connaissait peu le monde & ses usages ; & que, renfermée dans son innocence, elle n’avait pas l’art de se diversifier, & de se rendre toujours nouvelle aux yeux d’un inconstant.
Quand je dis que la Tragédie doit purger les passions, j’entens parler seulement des passions vicieuses & préjudiciables à la Société ; & on le comprend bien ainsi.
Je croirai même, si vous voulez, que vous n’êtes point de Port-Royal, comme le dit un de vousc, quoiqu’à dire le vrai j’aie peine à comprendre qu’il ait renoncé de gaieté de cœur à sa plus belle qualité ?
Mais il ne leur fut donné que par une signification qui comprenait tous les Acteurs des Théâtres, et qui se restreignait toujours aux Scéniques, quand il s'agissait d'en expliquer les qualités, les fonctions ou le mépris que l'on en faisait, comme nous dirons lors qu'il sera nécessaire d'en faire la distinction.
Puisque donc le bal et la danse est une espèce de spectacle, ce serait combattre la raison, et l’esprit de ces Ecrivains Apostoliques, que de ne pas vouloir qu’elle soit comprise dans cette générale condamnation.
Comme l’amour est la passion dominante du théâtre, il est aisé de comprendre à quelles fins tendent toutes ces plaintes amoureuses, et tous ces recits tendres qui s’y font.
Aristote connut bien le préjudice que cela pourrait faire aux Athéniens, mais il crut y apporter assez de remède en établissant une certaine Purgation que personne jusqu’ici n’a entenduei, et qu’il n’a pas bien comprise lui-même à mon jugement : car y a-t-il rien de si ridicule que de former une science qui donne sûrement la maladie, pour en établir une autre qui travaille incertainement à la guérison ?
Celles-ci lui en découvriroient d’autres, & avec de l’attention, il parviendroit à entendre le Poëme d’un bout à l’autre, quoiqu’il y eût des signes qu’il ne comprît pas.
Je pense, répondit-il, que votre majesté mérite tous les éloges qu’on lui donne ; mais je ne puis comprendre comment elle peut souffrir qu’ils soient chantés par une troupe de faquins, dans le temple du vice & de la débauche.
Le Sénat en comprit le danger, lorsqu’il n’étoit plus tems de s’y opposer, le reméde eut été pire que le mal : on se contenta d’infliger aux Comédiens1 la peine d’infamie un Chevalier Romain fut dégradé pour avoir monté une seule fois sur le Théâtre.
Si l’on pouvoit bien se représenter les injures, les accusations, la jalousie, les bizarreries, les emportemens, la fureur de ces infames créatures, les chagrins, les remords, les alarmes, les pertes, les malheurs de ceux qui leur sont livrés, & qu’on ne peut bien comprendre que par l’expérience ; on avoueroit qu’il n’y a point de guerre plus affreuse, plus continuelle, où il y ait moins de trève, moins d’espérance & de succès.
et de Stolon les Jeux Scéniques, que nous examinerons ailleurs, et qui dans ce temps-là ne comprenaient point les Comédies ni les Tragédies furent établis à Rome par l'ordre de leurs Oracles pour obtenir des Dieux la cessation d'une grande peste qui infectait la Ville.
On ne pouvoit comprendre le sujet de son mécontentement. […] Je suis fachée de n’avoir pu lui donner la faculté de parler ; afin qu’il pût vous assurer de bouche que mon cœur est compris dans le présent que je vous fais. […] Quoique ce Prince fut galant, je doute qu’il eût fait à Elizabeth le compliment, plus élégant que Béarnois, que Voltaire lui prête dans sa Henriade : Dans ce sexe après tout vous n’ètes pas comprise, L’auguste Elizabeth n’en a que les apas ; (cette expression contredit la suite) Le ciel qui vous forma pour régir des Etats, Vous fait servir d’exemple à tous tant que nous sommes, Et l’Europe vous compte au rang des plus grands hommes.
Les Peres du Theatre Athenien avoient tout autrement compris ces deux articles si essentiels. […] Les grands Poëtes d’Athenes l’avoient bien compris, eux qui dans le prodigieux nombre de Tragédies que leur genie produisit, n’eurent jamais la molle indulgence de rien donner à l’amour. […] Ont-ils compris que dans tout état bien policé on ne doit donner aucun spectacle qui ne soit la censure du vice, où l’éloge de la vertu ? […] Plût au Ciel que les Auteurs de Théatre le comprissent également, si pourtant il suffit en pareille matiere de comprendre sa faute pour s’en repentir !
De sorte que si les Spectacles en sont procédés et soutenus, il ne faut point douter qu'ils ne soient compris en cette renonciation générale.
Je n'ai jamais pu comprendre qu'on laisse aller les jeunes gens à la comédie quand on a quelque soin de leur éducation.
Puissent-ils plus mûrement calculer la terrible responsabilité qu’impose le scandale donné, et comprendre l’énergie de ces paroles redoutables : Si quelqu’un scandalise un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu’on lui attachât au cou une meule de moulin, et qu’on le jetât dans le fond de la mer… Malheur à l’homme par qui le scandale arrive ! […] Elles comprendront que la fréquentation du Théâtre est une tentation recherchée de gaieté de cœur ; qu’il y a de la témérité, de l’orgueil et de l’impiété à se croire capable de résister, sans la Grâce, aux tentations que l’on y rencontre ; et que ce serait présomption et folie de croire que Dieu nous délivrera d’un danger auquel nous nous exposons volontairement et sans nécessité. » « Ce qui trompe bien des gens sur ce point, est qu’ils ne s’aperçoivent point des mauvaises impressions que la Comédie fait sur eux ; ce qui leur fait conclure qu’elle n’est point pour eux une tentation.
Je suis bien sûr qu’il ne s’est pas compris lui-même dans sa reflexion. […] Il fait l’analyser de la Tragedie des Pelopides, qui tient dix-neuf pages, écrites avec le même enthousiasme ; quoiqu’elle ait des beautés, cette piece est inférieure à plusieurs autres du même Auteur, & on a de la peine à comprendre cette phrase, d’ailleurs peu correcte Quand on songe que ces vers sont d’un vieillard presque octagenaire, on ne sort point d’étonnement & d’admiration.
Ce que les bastimens ou les voiles cachoient estoit compris sous le mot de Scene σκηνὴ.
[NDE] Ou bien il faut corriger « le » en « les » ou bien il faut comprendre : défende le théâtre et fuir les divertissements.
Si vous étiez élevé sur une haute montagne, les plus grosses villes vous paraîtraient à peine comme des hameaux, leurs Palais les plus superbes et les plus magnifiques comme des huttes et des cabanes, et les hommes des fourmis, si toutefois vous pouviez les apercevoir, tel est celui qui habite déjà dans le Ciel par l’ardeur de ses désirs ; toute la grandeur humaine n’est pour lui que bassesse, qu’un atome éclatant, un point qui en impose aux yeux par quelque apparence d’enflure, il a peine à comprendre l’excès de folie et l’ensorcellement des hommes qui se laissaient captiver et transporter par ces niaiseries, si quelque objet sollicite son cœur par quelque monstre de beauté pour s’en faire aimer, il le dépouille aussitôt de ce fard et de cette vaine apparence qui pourrait l’éblouir parce qu’il est homme, et lui dit vous n’êtes rien, vous n’avez qu’une faible lueur de cette lumière immense, de cette beauté originale qui est en Dieu, lui seul mérite d’occuper nos esprits et nos cœurs, adorons-le ; il lui tarde que nous soyons tous arrivés à ce jour qui sera le dernier de tous, où Dieu seul paraîtra grand, « exaltabitur Deus solus in die illa »Isai.
En tout cas, le métier de perruquier, par exemple, pouvait aussi comprendre celui de barbier et de baigneur.
On peut donc, sans exagération, assurer que la comédie de Paris coûte au public au moins cinq cent mille livres, sans y comprendre les dons du Roi et des particuliers : on ne compte que les seuls profits des entrées.
On auroit peine à comprendre son déchaînement contre le mariage, si on ne savoir que c’est là l’esprit & le style du théatre. […] On ne comprend pas ces excès.
Il est aisé de comprendre la beauté qu’ils ajoutent à un Sujet quand ils y sont naturellement amenés, comme dans l’Œdippe dont l’Action se passe près d’un Autel, dans le tems d’une affliction publique, qui engage le Peuple à implorer, par des Cantiques, la clémence du Ciel. […] On comprend tout d’un coup d’où vient cette différence.
Le nœud d’une Tragédie comprend les desseins des principaux personnages, et tous les obstacles propres ou étrangers, qui les traversent : Il va ordinairement jusqu’à la fin du quatrième Acte, et dure quelquefois jusqu’à la dernière Scène du cinquième ; ce qui est une extrême beauté dans une pièce, qui est d’autant plus vive et plus intéressante, que l’esprit du spectateur est toujours suspendu sur l’événement. […] Il faut que le Poète exprime, et fasse sentir ces incertitudes, pour faire comprendre aux spectateurs, que la raison condamne ces crimes, et que ce sont des effets de la nature corrompue.
Et que savons-nous si les Anciens ne désapprouvaient point eux-mêmes ces choses, qui ne se mettaient peut-être que pour plaire au peuple ignorant ; quand je lis les Tragédies d’Euripide, ou de Sophocle, et que je vois d’un côté des spectacles si peu naturels et des descriptions si basses, et de l’autre, des sentiments si héroïques, des passions si tendres, et des pensées si nobles, j’ai de la peine à comprendre comment un même Auteur aurait pu produire des choses d’un caractère si différent, s’il n’avait été obligé de mettre quelque chose sur le Théâtre en faveur du peuple, qui ne laissait pas que d’avoir de l’autorité dans une République. […] Mais ces caractères me semblent bien peu capables de plaire, et je ne comprends pas qu’on puisse voir sans s’ennuyer une pièce où il n’y aurait nul amour.