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95. (1686) Sermon sur les spectacles pp. 42-84

Votre indignation ne pourrait sûrement se contenir, et vous ne manqueriez pas d’instruire les uns et les autres, du scandale que vous causerait une démarche aussi téméraire et aussi impie. […] Je ne vous dirai point ici, mes Frères, que vous privez les pauvres de leur substance, lorsque vous dépensez pour les Spectacles ; que vous perdez un temps dont toutes les minutes sont le prix même du sang de Jésus-Christ, et des moyens de salut ; que vous entraînez par votre exemple, des personnes qui se font peut-être un devoir de vous imiter ; et que, quand même les Spectacles ne vous feraient nulle impression, vous répondez devant le Seigneur du mal qu’ils peuvent causer à ceux qui vous suivent, ou que vous y conduisez. […]  » Que ne puis-je rassembler ici sous vos yeux tous ceux dont les Spectacles ont corrompu les mœurs ; tous ceux dont ils ont causé la ruine éternelle !

96. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE VII. Histoire de la Poësie Dramatique moderne. » pp. 176-202

Il traitoit de grands Sujets, comme Lucifer, ou la chute des Anges, chute arrivée, suivant le Poëte, parce que le Diable étoit amoureux d’Eve, la Délivrance du Peuple d’Israel, David livrant les enfans de Saül aux Gabaonites pour être pendus, la prise d’Amsterdam, Palamede, Piéce fameuse, qui rappellant aux Spectateurs la fin tragique de l’illustre Barnevel, eût causé celle du Poëte, si l’on n’eut trouvé le secret de le dérober à la colere du Stathouder. […] L’Amour Tyrannique de Scuderi qui parut deux ans après le Cid, causa une grande joie au Cardinal, qui ne doutant point que cette Piéce ne dût anéantir Corneille, défendit à l’Auteur de répondre à toute critique, parce qu’il les devoit toutes mépriser ; il déclara sa Tragédie, un Ouvrage parfait, & engagea Sarasin à le prouver.

97. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE I. Que les Spectacles sont des plaisirs défendus. Preuves de cette défense tirées de l'Ecriture sainte, des Pères de l'Eglise, des Conciles, des Rituels, et des Lois civiles. » pp. 43-53

Il y a des plaisirs qui lui sont permis, et qui peuvent même lui devenir nécessaires pour soutenir le poids des affaires auxquelles sa vocation l'engage, et pour le distraire des occupations laborieuses qui causent à l'âme une espèce de lassitude qu'on a besoin de réparer.

98. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE IV. Deux conséquences que les Pères de l’Eglise ont tirées des principes qui ont été établis ci-devant. » pp. 82-88

Ce sont, dit-il, des gens qui ne servent qu’à flatter et à nourrir les voluptés et la fainéantise ; et à remplir les esprits oiseux de vaines chimères, qui les gâtent, et qui causent dans les cœurs des mouvements déreglés que la sagesse et la religion commandent si fort d’étouffer.

99. (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Comédie. » pp. 765766-806

 » Saint Cyprien avait dit auparavant dans l’Epître à Donat, en faisant abstraction de l’idolâtrie, que ce qu’on voyait sur les Théâtres n’était capable que de causer de la douleur ou de blesser la pudeur. « Jetez S. […] C’est pourquoi, dit ce Père, les Théâtres causent dans les Villes de grands maux, que l’on ne comprend pas. […] « Nam etsi quodam excelsi animi robore nihil inde contraxisti : attamen quoniam alios imbecilliores exemplo tui spectaculorum studiosus effecisti, quomodo ipse non commisisti qui causas committendi aliis præbuisti .… quare, quamvis animi tui modestia effecisti, ut nihil tibi inde abfuerit, quod ego fieri posse non arbitror, quoniam tamen alii causa ludorum multa peccarunt, graves propter hoc pœnas lues. […]  » , en regardant ces choses peut-être ne vous rendrez-vous coupable d’aucune faute ; néanmoins vous êtes responsable du scandale que vous avez causé. […] « Nam etsi quodam excelsi animi robore nihil inde contraxisti : attamen quoniam alios imbecilliores exemplo tui spectaculorum studiosus effecisti, quomodo ipse non commisisti qui causas committendi aliis præbuisti .… quare, quamvis animi tui modestia effecisti, ut nihil tibi inde abfuerit, quod ego fieri posse non arbitror, quoniam tamen alii causa ludorum multa peccarunt, graves propter hoc pœnas lues.

100. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE X. » pp. 171-209

SI mes Lettres vous causent de l’ennui, Mademoiselle, c’est aujourd’hui pour la derniere fois que vous vous en plaindrez : je vous ai annoncé de nouvelles objections qu’il est nécessaire de resoudre, pour ne rien laisser à désirer d’essentiel sur cette matiere importante. […] Considérant avec Saint Cyprien3, les pratiques autorisées par la coutume, dès-qu’elles s’écartent des bornes de la vérité, comme des vieilles erreurs, moins propres à exciter l’émulation qu’à causer de l’horreur à toute personne sincérement vertueuse.

101. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VI. De l’Iconomanie théatrale. » pp. 141-158

Cette secte, pendant près de deux siécles, a causé les plus grands maux. […] Qui croiroit cependant que ce n’est qu’un mal-entendu, qui n’auroit jamais dû causer du trouble.

102. (1640) Lettre apologétique pp. 2-42

Jean Chrysostome, Patriarche de Constantinople, en son étude du droit, défend d’admettre aucunsj plaisanteurs dans les Villes, pour le scandale qu’ils causaient, et en une Epitre à l’Empereur Honorius, se réjouit de ce qu’il les avait chassés de l’Empire, pour leurs dépravations. […] Mais pour parler du malheur qu’a causé la médisance ; Voyons le fond de l’antiquité, nous trouverons un Moïse quitter la Cour de Pharaon pour aller aux déserts de Madian, l’emprisonnement d’un Joseph, un Prophète David chassé de la présence de Saül, un Daniel jeté dans la fosse aux lions, un peuple Hébreu à la veille de sa perte, une Suzanne sur le point d’être lapidée ; Bref il n’y a peste plus dangereuse que celle de la calomnie, c’est pourquoi le Prophète royal, au Psaume septante et deux, dit que le Détracteur échellev le Ciel pour y vomir le venin de sa médisance, « posuit in coelum os suum et lingua ejus transivit in terra » : Je ne trouve pas étrange de quoi les Calomniateurs dressent des assauts continuels, contre ceux qui sont accusés de quelques imperfections, puisque la pointe de leur langue s’attaque aux plus justes du monde ; plût à Dieu que ce vice n’eût aucune racine dans nos cœurs afin que la charité se trouvant en son lustre, l’amitié pût avoir son règne, et la paix entrant en son Empire, la concorde y trouvât le trône de sa félicité.

103. (1731) Discours sur la comédie « PREMIER DISCOURS SUR LA LETTRE DU THEOLOGIEN DEFENSEUR DE LA COMEDIE » pp. 2-32

, qui vont à la Comédie, il y en a quelques-uns, qu’il serait indécent et scandaleux d’y voir assister, comme sont les Religieux et surtout les plus réformés, et je vous avoue que j’aurais de la peine à les sauver du péché mortel, aussi bien que les Evêques, les Abbés et tout les gens constitués en dignité Ecclésiastique : non pas qu’ils assistassent à des spectacles mauvais, mais parce qu’étant consacrés à Dieu, ils doivent se priver des divertissements du siècle, outre que leur présence en ces sortes de lieux pourrait causer du scandale. […]  » Qu’il n’a pu sans se contredire et sans causer du scandale avancer que des Prélats étaient allés à la Comédie, et que leur présence l’autorisait.

104. (1697) A Monseigneur de Harlay, Archevêque de Paris « A MONSEIGNEUR DE HARLAY, ARCHEVEQUE DE PARIS, DUC ET PAIR DE FRANCE  » pp. 394-406

S’ils ont excité un peu de curiosité ils ont bien causé des bâillements ; et le plus heureux fruit que puisse faire ce qu’ils ont écrit, c’est, Monseigneur, de leur inspirer une ferme résolution de ne plus écrire.

105. (1715) La critique du théâtre anglais « AVERTISSEMENT DU TRADUCTEUR. » pp. -

Pour moi sitôt que j’appris par le Journal de Londres, la nouvelle de cette guerre littéraire, j’eus une impatiente curiosité de lire l’ouvrage qui l’avait causée : je l’attendis longtemps, et il me tomba enfin entre les mains par je ne sais quel hasard, et dans le temps que je n’y pensais plus.

106. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE X. De la protection due aux Comédiens par le ministère public, contre les entreprises du fanatisme. » pp. 174-185

Celui-ci s’expose ainsi à être soupçonné d’approuver et de recéler au fond du cœur, les mêmes principes et les mêmes doctrines abominables, qui causèrent de si grands désordres au temps de la ligue.

107. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « EXTRAIT DE QUELQUES PENSEES SAINES. Qui se rencontrent dans le livre de J.J. Rousseau contre le Théâtre, ou condamnation de son système par lui-même. » pp. 66-77

Après avoir restéh quelque temps encore à rire et à causer sur la Place, il fallut se séparer ; chacun se retira paisiblement avec sa famille, et voilà comment ces aimables et prudentes femmes ramenèrent leur maris, non pas en troublant leurs plaisirs, mais en allant les partager. [...]

108. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — SIXIEME PARTIE. — Comédies a corriger. » pp. 295-312

Sans cette correction je n’hésiterais pas à mettre cette Pièce au rang de celles qui doivent être rejetées, parce que je sens vivement tout le mal que le mauvais exemple de Laurette peut causer.

109. (1647) Traité des théâtres pp. -

Notre Sauveur a prononcé dignes qu’on leur mît une meule au col, et qu’on les jetât au fond de la mer, ceux qui présenteraient matière d’achoppement à un seul des plus petitsah ; quel jugement à plus forte raison ont sujet d’attendre, ceux qui causent un si indigne scandale au corps entier de tous les fidèles ? […] Lui aussi jugeait défavorablement des Théâtres, et avait reconnu le dommage qu’ils causent à ceux qui les fréquentent. […] « Prætoris verbis infamia notatur, qui artis ludicra, pronuntiandive causa, in scænam prodierit Digest. […] Tout ce que dessus ayant été pesé, et soigneusement considéré, par les écrivains modernes, qui ont écrit de la Politique, et fourni des modèles de Républiques bien policées, Ils ont pris à tâche de faire voir le mal que causent les Théâtres, lorsqu’on les y souffre. […] Comprendre : « les représentations causent cent fois plus de mal qu’il ne peut découler de bien d’une fin morale montrant que ces mauvaises pratiques n’ont pas eu une bonne issue ».

110. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE V. Réforme de Fagan. » pp. 110-128

On avoit méprisé les sarcasmes de Moliere ; mais le caractère du nouveau défenseur causa le plus grand scandale. […] L’unique regret qui me reste, c’est de ne pouvoir réparer le scandale que j’ai pu donner & le mal que j’ai pu causer par ces ouvrages.

111. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE IV. » pp. 78-112

L’Auteur y parle en Philosophe moral, qui s’applique particulièrement à examiner les effets dangereux que la Comédie peut causer dans l’esprit et dans le cœur. […] Le Révérend Père Caffaro assure dans cette Lettre, qu’il a été sensiblement affligé du scandale qu’à causé la Lettre du Théologien ; il la désavoue absolument, il reconnaît Monseigneur de Paris pour son Juge né, et d’institution divine en matière de Doctrine.

112. (1665) Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre « Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre » pp. 1-48

Cette pièce a fait tant de bruit dans Paris ; elle a causé un scandale si public, et tous les gens de bien en ont ressenti une si juste douleur, que c’est trahir visiblement la cause de Dieu, de se taire dans une occasion où sa Gloire est ouvertement attaquée, où la Foi est exposée aux insultes d’un Bouffon qui fait commerce de ses Mystères, et qui en prostitue la sainteté : où un Athée foudroyé en apparence, foudroie en effet tous les fondements de la Religion, à la face du Louvre, dans la Maison d’un Prince Chrétien, à la vue de tant de sages Magistrats et si zélés pour les intérêts de Dieu, en dérision de tant de bons Pasteurs, que l’on fait passer pour des Tartuffe, et dont l’on décrie artificieusement la conduite : mais principalement sous le Règne du plus Grand et du plus Religieux Monarque du Monde : cependant que ce généreux Prince occupe tous ses soins à maintenir la Religion, Molière travaille à la détruire : le Roi abat les Temples de l’Hérésie, et Molière élève des Autels à l’Impiété, et autant que la vertu du Prince s’efforce d’établir dans le cœur de ses Sujets le Culte du vrai Dieu par l’exemple de ses actions ; autant l’humeur libertine de Molière tâche d’en ruiner la créance dans leurs esprits, par la licence de ses Ouvrages. […] Ceux qui ont la conduite des âmes, savent les désordres que ces Pièces causent dans les consciences, et faut-il s’étonner s’ils animent leur zèle, et s’ils attaquent publiquement celui qui en est l’Auteur, après l’expérience de tant de funestes chutes.

113. (1759) Lettre sur la comédie pp. 1-20

L’unique regret qui me reste, c’est de ne pouvoir point assez effacer le scandale que j’ai pu donner à la Religion par ce genre d’Ouvrages, & de n’être point à portée de réparer le mal que j’ai pu causer, sans le vouloir.

114. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XIV. Que les danses sont aussi défendues les jours des Fêtes par les lois Canoniques. » pp. 76-93

Car au lieu de se rendre avec fidélité, et avec ferveur aux divins Offices, ils s’occupent à danser, et à dire des chansons profanes et indécentes ; et ils ne se causent pas seulement du dommage à eux-mêmes, en souillant la pureté de leur conscience par les péchés qu’ils commettent ; mais ils troublent les autres dans leurs dévotions. » c.

115. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre V bis. Le caractère de la plus grande partie des spectateurs force les auteurs dramatiques à composer licencieusement, et les acteurs à y conformer leur jeu. » pp. 76-85

Comme les poètes savent qu’on ne prendrait point de plaisir à voir représenter des actions pour lesquelles on a de l’horreur, ils ont grand soin de dérober à la vue des spectateurs tout ce qui peut leur causer cette horreur.

116. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XX. Spectacles condamnés par les saints Pères et par les saints conciles. » pp. 168-178

Une vaine curiosité la fit monter dans la ville de Sichem pour y voir les femmes du pays ; elle fut malheureusement rencontrée par le jeune prince, et cette fatale entrevue causa la ruine de tout un peuple et la sienne propre.

117. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — DEUXIEME PARTIE. — REGLEMENTS. Pour la Réformation du Théâtre. » pp. 99-116

Peu à peu le Spectacle se repeuplera ; et le vide, causé par la désertion des libertins, sera bientôt rempli par des hommes sages et raisonnables, dont l’approbation sera plus flatteuse et d’un plus grand poids pour les Auteurs et les Acteurs du nouveau Théâtre.

118. (1733) Traité contre les spectacles « REMARQUES. SUR LE TRAITÉ. CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 247-261

 » Je doute pourtant que les prêtres de ce temps-là fussent assez effrontés pour causer un si énorme scandale.

119. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Premiere lettre de Mr. *** à Madame *** sur les spectacles » pp. 3-59

Quædam verò dicuntur malè acquisita, quià acquiruntur ex turpi causa, sicut de meretricio & histrionatu. […] Ce sera apparemment en réparation des Scandales causés par l’injuste préjugé de l’Eglise, des Sts Peres &c. […] Si les nudités, si les peintures immodestes, causent naturellement ce qu’elles expriment, & que pour cette raison on en condamne l’usage… Combien plus sera-t-on touché des expressions du Théatre, où tout paroit effectif ? […] » Un Auteur élevé dans la morale Chrétienne, ne sauroit, sous quelque prétexte que ce puisse être, concourir à l’entretien du Théatre, sans se rendre lui-même responsable des inconvéniens, & des abus, qui y sont attachés ; ni contribuer à l’entretien des Acteurs, sans partager le mal qu’ils causent & qu’ils sont.

120. (1751) Nouvelles observations pp. 393-429

Le danger que pourroient causer les Spectacles (à des cœurs qui succomberoient par-tout) n’est-il pas bien compensé par l’utilité que d’autres en retirent ? […] Et quels inconvéniens pourroit-elle causer ?

121. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE III » pp. 42-76

Il cite saint Cyprien dans la seconde Epitre, qui nous apprend que les Chrétiens regardaient ces Spectacles comme une grande source de corruption pour les mœurs : le Théâtre était une école d’impudicité, l’Amphithéâtre de cruauté, et saint Augustin ajoute dans le sixième Livre de ses Confessions Chapitre 7. que le Cirque qui paraissait le plus innocent causait des factions, et produisait tous les jours des querelles et des animosités furieuses. […] Je ne puis vous trop recommander cet avis, ni vous exprimer comme il faut, les maux que causent les Chansons malheureuses qui font tout le divertissement et toute la joie de ceux qui suivent les maximes du siècle.

122. (1738) Sentimens de Monseigneur Jean Joseph Languet Evéque de Soissons, et de quelques autres Savans et Pieux Ecrivains de la Compagnie de Jesus, sur le faux bonheur et la vanité des plaisirs mondains. Premiere partie « Sentimens de quelques ecrivains De la Compagnie de Jesus, Touchant les Bals & Comedies. Premiere Partie. — Entretien quatrieme. Sur la vanité & le danger des Bals, & des Danses en particulier, Tiré de la Bibliotheque des Predicateurs, composé par le Reverend Pere Vincent Houdry de la Compagnie de Jesus. » pp. 57-66

Seroit-il possible qu’on n’eut pas en execration une chose qui a causé un tel malheur, & un si grand crime, quand il n’y auroit autre chose à objecter contre la danse ?

123. (1599) Des spectaculis pp. 406-419

Omnes enim pecuniæ vias norunt, et pecuniæ causa omnes turpitudines suscipiunt, instillantque aliis : quæstuaria arte exhauriunt pecunias, et veluti sopitis voluptate sensibus latenter extorquent, quas non minori turpitudine insumant. otio et desidia ut torpeant cives, efficiunt : quæ omnium vitiorum radix est.

124. (1825) Des Comédiens et du Clergé « article » pp. 60-68

Par malheur, on prit goût à la farce, et d’accessoire elle devint bientôt le principal : comme elle offrait une fidèle et naïve image des désordres du temps, elle ne pouvait être très pure et devait quelquefois causer du scandale : c’est ce qui détermina, en 1546, les révérends Pères de la Trinité à expulser de leur maison les confrères de la Passion, qui y avaient eu jusque là leur théâtre.

125. (1781) Lettre à M. *** sur les Spectacles des Boulevards. Par M. Rousseau pp. 1-83

Cet appétit insatiable, & cette soif inextinguible de la volupté, doivent causer à la fin, comme l’observe, M. […] Ces filles grossieres, qui sont soudoyées pour y attirer la jeunesse, marquent rarement de causer du scandale & des fixes ; elles en sont naître mille occasions pour une. […] Il les ridiculise, les méprise, & souvent même les hait au point de leur nuire, pour peu que dans le dommage qu’il est prêt à leur causer, il trouve seulement l’apparence de son intérêt personnel. […] Je ne disconviens pas que l’on rencontre aux Théatres, des Courtisanes, mais l’observation que j’ai fait à ce sujet, au commencement de cette Lettre, suffit pour prouver qu’elles n’y peuvent donner un mauvais exemples, & y causer du scandale : d’ailleurs, ces Courtisanes, qui ne veulent pas être confondues avec celles de la lie du Peuple, ont un intérêt à faire preuve en Public, si non de vertu, du moins de décence, de maintien imposant, bienséance dont on est entiérement dispensé aux Boulevard. […] , suffit pour faire de l’homme une être méchant « Les devoirs de la vie sociale sont si compliqués, si universels, si importans, que les passions abandonnées à leur fougue naturelle, les heurteraient à tout instant, & ne pourraient les heurter sans causer le plus grand désordre.

126. (1819) La Criticomanie, (scénique), dernière cause de la décadence de la religion et des mœurs. Tome I « Préambule » pp. -

Fort de la pureté de mes intentions et de la certitude que mon opinion nouvelle, en cas d’erreur, et du reproche imminent d’avoir négligé ce précepte : Sumite materiam vestris qui scribitis æquam viribus , ne peut causer aucun mal, et pourrait encore, au contraire, donner quelques indications neuves et faire naître des idées utiles à d’autres écrivains plus exercés, qui considéreraient ce sujet sous de nouveaux points de vue ; j’aurai le courage d’écrire, de soumettre à la discussion la plus solennelle, et au jugement des hommes les mieux éclairés ce que je crois avoir remarqué de plus, en continuant de chercher de bonne foi, et sans d’autre passion que celle du bonheur commun, comment il s’est fait que, malgré toutes nos lumières et nos belles institutions, malgré nos immenses bibliothèques renfermant tant de plans et de systèmes, ou de bons livres destinés à nous améliorer, comme ceux qui paraissent encore tous les jours sous toutes les formes ; et malgré les exemples, les efforts successifs et continuels des orateurs les plus éloquents et les plus vertueux, et des sages les plus instruits, les plus persuasifs, secondés par les plus vigoureuses satires et censures ou critiques vivantes de nos personnes, de nos défauts et de nos vices, nous soyons toujours tombés en effet de plus en plus dans le relâchement, et soyons arrivés sitôt au degré de cette effrayante dissolution de mœurs dont un parti accuse aujourd’hui avec si peu de discernement ces moyens mêmes de réformation.

127. (1697) Essais de sermons « POUR LE VINGT-TROISIÈME DIMANCHE D’APRÈS LA PENTECÔTE. » pp. 461-469

Les guerres civiles et les hérétiques avaient causé une terrible désolation ; et comme il y avait à craindre que l’hérésie n’entraînat le reste de la piété, il fut envoyé de Dieu pour la rétablir.

128. (1705) Traité de la police « Chapitre premier. Des Spectacles anciens, leur origine, leur division, leurs dérèglements, et les Lois qui ont été faites pour les réformer. » pp. 434-435

On s’en lassa néanmoins par le scandale et les animosités que cela causait.

129. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre I. Continuation des Mêlanges. » pp. 7-31

Cet écrivain en a mis plusieurs dans son livre, qui à la vérité ne causeront point d’ivresse, mais qui contiennent mieux à cet âge que ceux de Fontenelle. […] Ses grimaces souvent causent quelques surprises ; Toutes ses pieces sont d’agréables sottises.

130. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Riccoboni. » pp. 4-27

Quel désordre ne causera pas dans l’imagination des spectateurs un jeune homme & une jeune fille, qui avec toute la vivacité que l’art inspire, font parade de leur tendresse, dans un dialogue étudié, où tout est porté à l’excès ? […] On a cinq ou six fois renvoyé les Italiens, deux ou trois fois supprimé le théatre de la Foire, sans causer le moindre mouvement dans l’Etat.

131. (1666) Réponse à l'auteur de la lettre « letter » pp. 1-12

[NDE] « Un faiseur de romans et un poète de théâtre est un empoisonneur public, non des corps, mais des âmes des fidèles, qui se doit regarder comme coupable d’une infinité d’homicides spirituels, ou qu’il a causés en effet ou qu’il a pu causer par ses écrits pernicieux. » écrit Nicole dans la première des Visionnaires.

132. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre III. Jurisprudence du Royaume. » pp. 51-74

Voici l’arrêt, où l’on trouvera les désordres que causent les Comédiens, leur peu de religion, les plaintes du public, et le zèle du Parlement à les chasser de partout. […] Louis, dit du Tillet, chassa de son royaume les Farceurs et Comédiens, comme une peste publique, capable de corrompre les mœurs de tous ses sujets. » Dupleix et Mézeray, qui le copie, disent sur Philippe-Auguste : « Ce Prince signala sa piété par l’expulsion des Comédiens, qu’il chassa de sa Cour, comme gens qui ne servent qu’à efféminer les hommes, flatter les voluptés, et remplir les esprits oiseux de chimères qui les gâtent, et à causer dans les cœurs des mouvements déréglés, que la religion et la sagesse nous recommandent si fort d’étouffer.

133. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre IV. Bassesse légale du métier de Comédien. » pp. 75-100

Il décide en ces termes contre les Princes des états de Thalie : « Histriones artem illum publice exercentes quæstus causa inter sordidissimos reputantur. » Le fameux Budé, cet habile Maître des Requêtes (in L. […] Commode, Caracalla, en un mot tout ce qu’on a vu de monstres sur le trône des Césars, ont été fous du théâtre ; ils entretenaient et souvent causaient leurs excès.

134. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « Avertissement de l’Éditeur, En forme de Table des Matières. » pp. 7-16

Par ce moyen les deux Comédies causeraient moins d’embarras qu’aujourd’hui ; les Théâtres auraient des emplacemens convenables à ces sortes d’Edifices, & se suppléeraient plus facilement.

135. (1707) Lettres sur la comédie « Réponse à la Lettre de Monsieur Despreaux. » pp. 276-292

Sur ce que vous dites qu’une chose qui peut produire quelquefois de mauvais effets dans des esprits vicieux, quoique non vicieuse d’elle-même, ne doit point être défendue, quand surtout elle peut servir à l’instruction et au délassement des hommes ; je réponds avec Saint Augustin, (voilà un Antagoniste digne de vous ;) je réponds, dis-je, avec Saint Augustin, que le fond de l’homme étant naturellement vicieux et corrompu, et les meilleures choses par conséquent sujettes à être tournées en poison presque chez tous les hommes, tout ce qui se présente à eux sous une image de volupté, même la plus innocente, peut causer de terribles impressions sur les âmes, et les cause même nécessairement.

136. (1664) Traité contre les danses et les comédies « LETTRE DE L’EVEQUE D’AGNANI, Pour la défense d’une Ordonnance Synodale, par laquelle il avait défendu de danser les jours des Fêtes. Au très Saint et très Bienheureux Père Paul V. Souverain Pontife. Antoine Evêque d’Agnani, éternelle félicite. » pp. 154-176

« C’est, dit-il, une coutume contraire à l’esprit du Christianisme, que celle qu’on voit parmi le peuple les jours des solennités, et des Fêtes des Saints ; car au lieu de s’appliquer à la piété, et d’assister avec ferveur aux divins Offices, ils emploient le temps à danser et à chanter des chansons indécentes, et ils ne se causent pas seulement du dommage à eux-mêmes par ce dérèglement ; mais ils troublent la dévotion des personnes vraiment Chrétiennes.

137. (1662) Pédagogue des familles chrétiennes « Instruction chrétienne sur la Comédie. » pp. 443-453

Ce fut aussi pour ce sujet que Octave Auguste défendit aux femmes d’y assister, et l’un des Scipion voyant les grands désordres que ce mauvais entretien causait dans les familles, persuada aux Romains par une grave et forte harangue, d’empêcher les vices étrangers, tel qu’étaient la Comédie de prendre pied dans Rome, ce qui eut assez de pouvoir pour faire tôt après ruiner et brûler les lieux destinés à tel usage, avec tous les sièges et autres préparatifs dont on s’y servait.

138. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre I. Du Théâtre des Anciens. » pp. 2-24

Elles ne manquerent pas de causer sur les Romains les mauvais effets qu’elles avoient produits contre leurs propres Auteurs.

139. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [G] » pp. 408-415

Mais comme ces voîles n’empêchaient pas la chaleur, causée par la transpiration & les haleines d’une si nombreuse assemblée, les Anciens avaient soin de la tempérer par une espèce de pluie, dont ils fesaient monter l’eau jusqu’au-dessus des portiques, & qui retombant en forme de rosée, par une infinité de ruyaux cachés dans les Statues qui règnaient autour du Théâtre, servait non-seulement à y répandre une fraîcheur agréable, mais encore à y exhaler des parfums les plus exquis ; car cette pluie était toujours d’eau de senteur.

140. (1665) Lettre sur les observations d’une comédie du sieur Molière intitulée Le Festin de Pierre « APOSTILLE » pp. 33-57

La pièce de Molière va causer des désordres épouvantables, et le zélé réformateur des ouvrages de théâtre, le bras droit des tartufes, l’observateur enfin qui a écrit contre lui, parle à la fin de son ouvrage comme un désespéré qui se prend à tout.

141. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE I. Abrégé de la Doctrine de l’Ecriture Sainte, des Conciles et des Pères de l’Eglise, touchant la Comédie. » pp. 2-17

Tous les désordres que causent parmi le peuple ces hommes corrompus et ces femmes prostituées, retombent sur vous : car s’il n’y avait point de Spectateurs de Comédies, il n’y aurait ni Comédiens ni Acteurs ; ainsi ceux qui les représentent et ceux qui les voient, s’exposent au feu éternel.

142. (1674) Le Theâtre François pp. -284

Pour éuiter de toucher aux presseances, de regler le pas, & de causer des jalousies entre les Maisons, ils les prennent confusement & sans ordre, ou les placent selon le rang des Lettres de l’Alphabet. […] Mais, comme ie l’ay dit, ces differens interests causent des emulations áuantageuses à ceux qui frequentent le Theâtre, & vne Troupe venant à s’affeblir par quelque rupture, l’autre en profite & s’en fortifie, & l’Auditeur de costé ou d’autre y trouue son conte, & est toûjours satisfait. […] Il est arriué de temps en temps de petites reuolutions dans cette Troupe, comme dans celle du Palais Royal ; & toûjours causées par quelques mécontentemens des particuliers, ou par quelques interests nouueaux, chacun en ce Monde allant à son but, & se mettant peu en peine du bien du prochain. […] Il est de leur fonction de faire retirer d’entre les aîles du Theâtre de certaines petites gens qui s’y viennent fourrer, & qui outre l’embarras qu’elles causent aux Comediẽs dans les entrées & les sorties, donnent vne mechante figure au Theâtre, & blessent la vûe des Auditeurs ; ce qui ne se void guere que dans les Troupes de Campagne, qui ne peuuent pas faire toutes choses regulierement. […] Comme aussi faisons tre-expresses deffences à tous Pages & Laquais de s’y attrouper, d’y faire aucun bruit ny desordre, à peine de punition exemplaire, & de deux cent liures d’amende au profit de l’Hospital General, dont les Maistres demeureront responsables, & ciuilement tenus de tous les desordres qui auront esté faits ou causez par lesdits Pages & Laquais.

143. (1649) Della Cristiana Moderazione del Teatro. La soluzione dei nodi pp. -

Maria del Monaco. « Nefas ludi causa, qui ad animi remissionem conceditur, turpia advocare. […] animæ damnum, qua de causa mihi consuetudinem pratexere audes? […] Ergo peccant omnes, et singuli, ut cooperatores; licet quilibet illorum in particulari, et solitarie acceptus, non sit causa, sine qua turpis illa Reprasentatio non fieret. […] Il Filiucci con la Scuola dice che una sorte di volontario indiretto è il « volitum in sua causa absque expressa intentione ejus ». […] Crisostomo. « Vocem in ventris causa collocant.

144. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XX. Suite des prétendus talents du Comédien & de la Déclamation théatralle. » pp. 63-85

De la vivacité, une certaine volubilité de langue, un air familier, un goût d’intrigue, voilà où se réduisent les grands talents d’une soubrette : avec cela elle pourra être dans le particulier ennuyeuse & ridicule ; les actions qui détraquent la machine pourront ne lui pas causer la moindre émotion, ne lui pas faire tomber la navette des mains.

145. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre IV. De la Pastorale Dramatique. » pp. 59-77

Notre goût déterminé pour le léger, le vif, le badin, & nos mœurs mêmes, nous empêcheront toujours d’estimer fortement la Pastorale : des peintures si douces, si tranquilles, nous causent bientôt un ennui mortel, ou nous font rire à force d’être naturelles, comme il arriva dans la Bergère des Alpes du Théâtre Italien,(12) lorsque l’on vit deux Bergers boire du laid, ou manger de la bouillie.

146. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [E] » pp. 399-406

Ainsi les jeunes Lacédémoniennes dansant toutes nues, causaient moins de desirs effrénés, qu’une belle Courtisane, demi-vétue, qui ne cache une partie de ses charmes que pour la faire soupçonner plus avantageusement.

147. (1665) Réponse aux observations touchant Le Festin de Pierre de M. de Molière « Chapitre » pp. 3-32

Et quoique ses vers ne soient remplis que de pensées aussi honnêtes qu’elles sont fines et nouvelles, doit-on s’étonner si vous avez tâché de montrer à notre illustre monarque que ses ouvrages causaient un scandale public par tout son royaume, puisque vous savez qu’il est si sensible du côté de la piété et de la religion ?

148. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XIV. La fréquentation des spectacles ne peut se concilier avec la vie et les sentiments d’un véritable chrétien. » pp. 118-132

Ceux qui sont obligés de se livrer à des affaires pénibles qui leur causent trop de dissipation, ont-ils besoin de se livrer ensuite à des divertissements tumultueux qui attachent trop fortement leur esprit et qui les remplissent de folies ?

149. (1694) Réfutation d’un écrit favorisant la Comédie pp. 1-88

La douleur sensible que cet Écrit m’avait causée, jointe au bruit répandu de toutes parts que c’était l’Ouvrage d’une personne distinguée par sa qualité et par son mérite, me portait à commencer cette Réponse par me plaindre à lui-même de l’injustice d’un procédé que je croyais être le sien ; lorsque par un bonheur que je n’osais espérer, j’ai vu une Lettre Originale Française et Latine, adressée à Monseigneur l’Archevêque de Paris, et signée de la main même de celui contre lequel j’allais mettre la main à la plume. […] Mais notre Auteur fait tout le contraire, sans se mettre en peine du prodigieux nombre d’âmes dont il va causer la perte : Il abandonne le sentiment de tous les Conciles et de tous les Pères, pour se ranger du côté de quelques Scholastiques, qui se sont exprimés en apparence, comme s’ils tenaient la mauvaise cause qu’il défend. […] Nous voyons aussi que les Idoles des Nations s’honoraient de la même manière ; et on peut dire que c’était en partie ce qui causait les fréquentes infidelités du peuple Juif. […] excepté ceux ausquels il est défendu par de justes raisons de s’en approcher : Et il en faut éloigner ceux qui en sont publiquement indignes ; c’est-à-dire, ceux qui sont notoirement excommuniés, ou interdits ; ceux dont l’infâmie est connue, comme les femmes débauchées ; ceux qui vivent dans un commerce criminel d’impureté ; les Comédiens, les Usuriers, les Magiciens, les Sorciers, les Blasphémateurs, et autres semblables pécheurs ; s’il n’est constant qu’ils font pénitence et qu’ils s’amandent, et qu’ils n’aient auparavant réparé le scandale public qu’ils ont causé.

150. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre III. De la Fable Tragique. » pp. 39-63

Fatime marque à Zaïre que la joie & les nouveaux sentimens que le Sérail lui inspire, lui causent à elle-même de l’étonnement.

151. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XVIII. Prétention des Comédiens au titre d’homme à talens, mal fondée. » pp. 19-44

Les Romains en autorisant un usage si dangereux, avoient des raisons proportionnées aux maux qu’il devoit causer.

152. (1753) Treiziéme conférence. Sur les danses, les comédies et les mascarades [Missionnaire paroissial, II] « Treiziéme conférence. Sur les danses, les comédies & les mascarades. » pp. 268-287

Il en apporte la raison qu’il avoit déjà donnée : & præcipuè quia hoc potest esse causa lasciviæ.

153. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE XI. Les Grecs ont-ils porté plus loin que nous la perfection de la Tragédie ? » pp. 316-335

Or pour attacher le Peuple à un Spectacle sérieux, il faut nécessairement des objets capables de causer une grande émotion.

154. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — CINQUIEME PARTIE. — Tragédies à rejeter. » pp. 235-265

Je ne m’arrête pas au mérite de l’Auteur, pour avoir bien traité un sujet si épineux ; je ne regarde que le sujet en lui-même ; car, il est bien moins question au Théâtre de la Réformation de savoir si les Auteurs ont de l’esprit, que d’être assuré que leurs Pièces sont extrêmement correctes pour les mœurs, et ne peuvent causer aucune mauvaise impression dans le cœur des Spectateurs.

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