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77. (1675) Traité de la comédie « I. » pp. 272-274

Il faut regarder quelle est la vie d'un Comédien et d'une Comédienne, quelle est la matière et le but de nos Comédies ; quels effets elles produisent d'ordinaire dans les esprits de ceux qui les représentent, ou qui les voient représenter ; quelles impressions elles leur laissent ; et examiner ensuite si tout cela a quelque rapport avec la vie, les sentiments et les devoirs d'un véritable Chrétien.

78. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE I. De l’Amour. » pp. 4-29

C’est le fruit de la science du bien & du mal (il y manque à la vérité le fruit de vie). […] Sa vie fut une sorte de spectacle perpétuel. […] En est-il de plus dangereuse que de perdre quatre à cinq heures par jour, & presque la moitié de la vie, tout occupé de bagatelles & de galanteries ? […] Le spectacle ne les corrige pas, & le nombre en est bien plus grand, en les habituant à une vie frivole. […] Le goût de la liberté séduit tout : l’obligation de s’aimer toute la vie est un esclavage effrayant.

79. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III. De la Dédicace de la Statue de Voltaire. » pp. 71-94

On gravera sur le pied-d’estal cette inscription, à Voltaire, pendant sa vie, par les gens de lettres de on tems. […] Tels sont les portraits que l’on fait faire pendant la vie. […] Il n’a pas vu de plus beaux moments de sa vie. On peut ne pas voir les fêtes qui se font ailleurs ; mais quel est le vivant qui ne voit pas tous les moments de sa vie ? […] Rendons justice ; jamais honneurs plus légitimes, triomphe plus mérité, apothéose plus juste que celle du divin Voltaire, pendant sa vie, par les gens de lettres.

80. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre II. Du Philosophe de sans souci. » pp. 36-60

Ces portraits du théatre, de ses effets, & de la vie de ses amateurs, ne seront pas désavoués par le Salomon du Nord. […] Toute sa vie il a composé des drames, & plusieurs sont ses plus beaux ouvrages. […] Dieu garde, de ma vie. […] Il mene la vie la plus Chrétienne, plus précieuse que ses talens. […] Autre lien qui forme l’alliance la plus étroite avec le théatre ; c’est l’amour du plaisir, & le mépris de l’autre vie.

81. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IV [III]. La Grange & Destouches. » pp. 90-114

On le menaça, on le maltraita, il fut heureux de n’être qu’un enfant, il eût risqué pour sa vie. […] Cent traits de ce caractere lui attirerent une foule de querelles & d’ennemis, dont sa vie fut toujours agitée. […] Comme il avoit servi toute sa vie, ce vieux Militaire méprisoit la robe souverainement. […] L’Historiographe de France ne manquera pas sans doute à l’avenir de faire un article de la vie théatrale des Rois, comme de leur vie militaire, littéraire, publique, mais non pas religieuse apparamment. […] Il passa & gagna sa vie à composer de la musique, il n’eut à la Cour aucune dignité musicale ; mais il brilla dans tous les Concerts, dans les Métropoles & à l’Opéra.

82. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE V. Des Pièces tirées de l’Ecriture sainte. » pp. 96-119

Ce pain vivant, descendu du ciel, donne la vie à ceux qui le reçoivent ; ces paroles de vie sont aussi esprit et vie pour ceux qui les écoutent. Cette fontaine sacrée jaillit à la vie éternelle, car ce n’est pas seulement du pain que l’homme vit, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. […] Qu’il est édifiant de voir un Martyr amoureux perdre sa vie pour la foi, en regrettant sa maîtresse, et joindre des péchés à son sacrifice ! […] Les Auteurs s’imaginent qu’ils ne sauraient plaire, s’ils se renfermaient dans la vérité historique, et la Baumelle (Vie de Madame de Maintenon) prétend que la tragédie d’Esther, si brillante à S. […] « On ne pût souffrir, dit Fontenelle dans la vie de son oncle, la seule idée du péril de la prostitution, quoiqu’on sût qu’il n’aurait point d’effet. » Il attribue la délicatesse du public au goût de décence que Corneille avait inspiré.

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