Quand même ces choses ne seraient point consacrées aux Idoles, il ne serait pas néanmoins permis aux Fidèles d’en être les Auteurs, ni les spectateurs ; et quelques innocentes qu’elles fussent, elles emporteraient du moins avec elles une vanité, qui ne convient point aux Chrétiens. […] » Doutez-vous, disait-il à son peuple, que ces jeux ne doivent être mis au nombre des vanités ? […] , que les Chrétiens ne doivent se réjouir que dans le Seigneur, et non dans les spectacles, et dans les autres vanités du siècle. « Alii exultant in rebus hujus sæculi : alii in circo, alii in Theatro : sed tu, dicit Propheta, unicuique Sancto, in Domino exsulta. […] Que si le Chrétien, négligeant de faire ces choses, demeure dans une oisiveté, ou bien ce qui est encore pire, si au lieu de s’occuper à quelque chose d’utile et d’honnête, il passe son temps dans les vanités et le folies du siècle, certainement il vaudrait mieux qu’il travaillât des mains. […] Mars 1702. représente l’Opéra comme « le Théâtre où le Démon étale avec plus de faste et le plus fin poison, ses pompes, ses vanités, ses plaisirs, les attraits de la concupiscence, en un mot les objets et les mouvements les plus propres et les plus puissants pour la corruption de l’âme et du cœur.
L’orgueil & la foiblesse des Monarques, la vanité des Princes, la bassesse des Courtisans, les préjugés & l’ambition du Clergé, l’avarice, l’insolence & l’incapacité des Ministres, les prétentions des corps toujours armés les uns contre les autres ; voilà ce qui a réduit votre Nation au néant politique, où elle s’est vue plongée si long-temps.
Son luxe, sa vanité, ses théatres, lui en assurent à jamais le nom.
Parce que les Perses indolents et voluptueux leur avaient appris à rougir du travail ; Alexandre s’honorait au contraire de porter une tunique tissée de la main de sa mère et de ses sœurs : ces femmes-ci tiraient donc vanité de leur adresse et de leur travail.
Bassesses infames de l’avarice, dissipations insensées de la prodigalité, traits malins de la médisance, filets séduisans de l’adulation, artifices détestables de la dissimulation, suprême impertinence de la sotte vanité, tout est repris ; rien n’est épargné. […] Excellent sujet de censure ; si la vanité & l’enjoüement outré ne fournissent pas des sujets plus importans.
sens qui sont les entrées par lesquelles les vices se glissent dans nos âmes, y sont tous ouverts et tous y ont des objets très charmants du péché : Les yeux qui ont leur opération très prompte et très subtile, ne se peuvent porter que sur des beautés charnelles, que l’amour et la vanité ont parées de leurs mains pour leur donner plus d’empire sur nos cœurs : Les nudités, les gestes, les œillades, les mouvements du corps sont autant de dards qui nous portent le coup de la mort, et personne ne s’en défend : Après cela viennent les voix ou les instruments, qui frappent l’oreille d’un air si doux, que tout le corps s’émeut et s’amollit, et notre âme semble sortir hors de soi. […] L’humilité n’y fut jamais qu’en fantôme et en apparence : on y voit beaucoup de déférences et de cérémonies ; mais c’est la superbe qui les ordonne : C’est là où elle paraît avec plus de pompe : C’est le plus illustre théâtre de la vanité des Dames : elles empruntent de leurs amis, elle dérobent leurs maris pour avoir de quoi l’emporter au-dessus de leurs rivales ; si elles y donnent quelques témoignages de soumission, c’est pour cacher adroitement leur orgueil ; Elles y voudraient toutes luire comme des Astres, et y être considérées comme des Souveraines ; si elles reconnaissent que l’éclat de leurs compagnes les met en éclipse, elles en prennent tant de chagrin, que toutes leurs influences sont mortelles. […] Si vous allez au bal pour y acquérir l’estime d’être belle, gentille, de belle humeur, c’est vanité ; si c’est pour y voir, c’est curiosité ; si c’est pour y donner ou y recevoir de l’amour, c’est lubricité ; si c’est pour vous divertir, c’est perdre le temps. […] Son but n’est que de nous faire faire des réflexions utiles sur la vanité des biens, que plusieurs recherchent avec trop de chaleur : Tantôt elle fait voir jusqu’où les ambitieux ont été portés sur les ailes de leurs vains désirs, et puis elle les fait tomber si promptement que leurs chutes nous donnent plus d’épouvante, que leur élévation ne nous avait donné d’admiration : Tantôt elle représente les passions honteuses et mesquines d’un avaricieux, qui n’a que des pensées pour s’enrichir ; elle nous en déclare si bien toutes les inquiétudes de la vie, et le désespoir à la mort, qu’à moins d’avoir une âme de Griffon, elle nous fera résoudre à ne vouloir des richesses qu’autant qu’elles sont nécessaires pour soulager les besoins de notre indigence.