Les Acteurs qui ne se formeront pas suffisament, quoique d’ailleurs ils aient quelque mérite, resteront toute leur vie dans les Troupes de province, où ils feront les derniers rôles, ou aux Théâtres des Baladins. Ces Troupes, tant celles des Villes où le Spectacle sera permanent, que celles des Bas-Spectacles, suivront la même règle que ceux des grands Théâtres de la Capitale. […] Les Comédiens des Troupes ainsi composées, seront regardés comme des Esclaves publics, & comme tels, incapables d’aucune fonction civile, jusqu’à leur affranchissement. […] Hubert, de la Troupe de Molière, pour les Rôles à manteau. […] Elle jouait encore les Soubrettes & les Reines : assemblage bizarre, que rendait nécessaire l’incomplettement des Troupes ; & dont on se corrige de nos jours, parce qu’il nuit trop à l’illusion.
Il ne fut pas nécessaire de faire juger l’appel, la défense provisoire arrêta tout, et la troupe fut dissipée. […] Ce siècle fut fécond en établissement de troupes de Comédiens ; on en voit je ne sais combien se former, se dissiper, se réunir, se séparer, se disputer, se battre, plaider. […] Tout le pompeux étalage de ses titres porte à faux : la communauté des Savetiers est plus légitime que la troupe des Comédiens. […] Les nouvelles troupes se sont rendu justice, et n’ont jamais prétendu succéder aux Confrères de la Passion. […] Cet usage s’y est si bien établi, qu’il y est devenu une loi : une Actrice modeste ne serait pas soufferte dans la troupe, et n’oserait paraître sur la scène.
« On ne souffre point de Comédie à Genève : ce n’est pas qu’on y désapprouve les spectacles en eux-mêmes ; mais on craint, dit-on, le goût de parure, de dissipation et de libertinage que les troupes de Comédiens répandent parmi la jeunesse. […] Si les Comédiens étaient non seulement soufferts à Genève, mais contenus d’abord par des règlements sages, protégés ensuite et même considérés dès qu’ils en seraient dignes, enfin absolument placés sur la même ligne que les autres citoyens, cette ville aurait bientôt l’avantage de posséder ce qu’on croit si rare et qui ne l’est que par notre faute : une troupe de Comédiens estimables. Ajoutons que cette troupe deviendrait bientôt la meilleure de l’Europe ; plusieurs personnes, pleines de goût et de dispositions pour le théâtre, et qui craignent de se déshonorer parmi nous en s’y livrant, accourraient à Genève, pour cultiver non seulement sans honte, mais même avec estime un talent si agréable et si peu commun.
[NDE] Probablement Astraudi, actrice de la troupe de la Comédie-Italienne au milieu du XVIIIe siècle e. […] [NDE] Maria Anne Véronèse, dite Coraline, actrice dans la Troupe de la Comédie-Italienne de Paris au milieu du XVIIIe siècle. […] [NDE] Catherine Foulquier, dite Mlle Catinon, actrice dans la Troupe de la Comédie-Italienne de Paris au milieu du XVIIIe siècle." […] [NDE] Jacquette-Antoinette Véronèse, dite Camille, actrice dans la Troupe de la Comédie-Italienne de Paris au milieu du XVIIIe siècle.
Je ne m’attendois point de voir dans la troupe bruiante, Melpomene, Muse de la tragédie. […] Des troupes de comédiens de campagne, d’acteurs, d’actrices, de moucheurs de chandelles, tout cela marche sous les enseignes de Moliere ; ils auroient embelli l’apothéose de la noble Divinité. […] N’eût-il pas été plus filial de prendre tous les frais sur le fond de la troupe, qui sont l’héritage d’un si bon pere ? […] Le Bureau de l’administration y trouva si peu d’avantage qu’il, s’abonna avec la troupe, a une somme fixé ; tous ces grands mots ne sont qu’une charlatanerie. […] Ce n’est que dans les rues, ou dans les maisons particulieres, que des troupes de comédiens vont jouer ; il n’y a aucun théatre public, aucun théatre à demeure, autorisé, soudoyé par le gouvernement.
Il fait un Poëte du plus mince rimailleur, un Magistrat du moindre Officier de Police, enfin une Compagnie d’une troupe de Comédiens. […] Je ne suis pas étonné que les Comédiens ayent rejetté la dénomination de Troupe, qui leur est consacrée.