/ 361
315. (1694) Lettre d’un Docteur de Sorbonne à une personne de Qualité, sur le sujet de la Comédie « letter » pp. 3-127

Voici comme il parle à ce Peuple : « Encore que je sois certain que votre vie ne soit pas moins réglée que votre foi est pure ; cependant parce qu’on ne manque pas en ce temps-ci de gens qui par une flatterie et une indulgence indigne autorisent les vices ; et, ce qui est encore plus horrible, qui abusent même des saintes Ecritures et en corrompent les véritables sens pour justifier des pratiques criminelles, et afin de faire passer pour innocent le plaisir qu’on prend aux Spectacles, quand ce n’est, disent-ils, que pour relâcher l’esprit et en forme de divertissement, (car la discipline Ecclésiastique est énervée jusqu’à ce point, qu’on ne se contente pas aujourd’hui d’excuser les vices, mais qu’on s’efforce de les autoriser,) j’ai cru devoir, non pas vous instruire, car vous êtes suffisamment instruits, mais vous donner quelques avis pour empêcher que d’anciennes plaies, pour n’être pas bien bandées, ne rompent les cicatrices qui commencent à les couvrir. » Ne reconnaissez-vous pas, Monsieur, à ces traits les aïeux des Scolastiques et des Casuistes modernes, que notre Docteur a adoptés pour ses Maîtres ? […] Et en effet, comment démêler les Chrétiens d’avec les mondains dans des assemblées de divertissements, où il ne peut rester aucuns traits de la Croix de Jésus-Christ, qui est le Signe des Chrétiens ? […] Et refuser de justes adoucissements en sa faveur, puisqu’on en trouve si facilement à l’égard des autres jeux. » Je dis que cette conclusion est tout à fait digne d’un Docteur de Théâtre : elle en a toute l’impudence, en blasonnant d’un seul trait tout l’Etat Ecclésiastique, et en composant non pas un Concile, mais une Académie de Joueurs, « de tout ce qu’il y a d’Abbés, de Prêtres, d’Evêques et d’Ecclésiastiques ». […] Vous y trouverez quelques traits de gaieté en certains endroits ; mais outre que la matière le comportait assez d’elle-même, je l’ai fait aussi à dessein, afin de vous moins ennuyer.

316. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VII. Fêtes de Théatre. » pp. 169-185

Gueret en Normandie, sur-tout avec cinq à six Recolets, qui y ont un couvent, & qui armés des traits de la satyre, inonderent le Royaume de brochures contre les deux Evêques, qui de leur côté très-féconds écrivains, firent gemir la presse par des Mandemens, Mémoires, Factums, Traités sans nombre ; heureusement ensévélis avec leurs auteurs, & ne méritent pas qu’on les arrache du tombeau de l’oubli.

317. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Des anciens Spectacles. Livre premier. — Chapitre II. Des Amphitheatres. » pp. 44-72

L’autheur remarque qu’il n’employoit jamais deux traits pour tuer une beste, tant il estoit asseuré d’en blesser ou le cœur, ou la teste du premier coup.

318. (1760) Lettre d’un curé à M. M[armontel] « letter » pp. 3-38

Je trouve en effet deux sortes de bravoures qui ont comme un air de ressemblance et de famille, mais dont l’une ne se rapproche de l’autre qu’en laid et dans les traits les plus grossiers.

319. (1733) Traité contre les spectacles « TRAITÉ CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 145-246

C’est alors qu’on verra tant de gladiateurs percés, non de traits de javelot, comme autrefois dans leurs académies, mais de mille traits de flamme, qui les pénétreront de toutes parts.

320. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE X. » pp. 171-209

On se replie sur l’exemple des personnes vertueuses ; si elles le sont en effet, ce n’est pas en tout point : il faut louer leur probité, leurs aumônes, sans toutefois approuver en elles la fréquentation des Spectacles, Tertulien rapporte en cette occasion le trait du Roi Prophéte : lorsque vous appercevez un Voleur1 vous vous empressez de le suivre : imitez les bons exemples des gens de bien, & détournez les yeux de dessus leurs foiblesses ; car, selon l’Ecriture2, on ne doit point entrer dans la foule de ceux qui font le mal, ni marcher sur leurs traces.

/ 361