Tant de damnés qu’en fete sur la terre, Foule d’élus qui brulent dans ces lieux, Malgré leurs cris, de concert on t’admire ; Ah ciel quel feu !
On ne sait ce que c’est ; ce sont des spectacles monstrueux, où avec une dépense énorme, une magnificence bizarre, sans dessein & sans goût, on mêloit, entassoit, prodiguoit tout ce qu’on pouvoit imaginer de frappant, de galant, de grotesque, le ciel, la terre, les enfers, les dieux, les démons, les fées, les nations, les êtres moraux, les êtres physiques, les astres, les montagnes, les animaux.
Don Carlos l’emporte encore sur Mustapha ; quoiqu’il soit donné pour un homme qui a de la naissance et de la raison. « La nature, dit-il, a donné à Sancho une tête creuse, mais en récompense la fortune a rempli ses coffres : ce qui fait au juste tout le bien d’un Milord en fonds de terre et d’esprit.
Prétendoit-il amuser la France par des spectacles steriles, lui qui en donnoit de si merveilleux à toute la terre ? […] C’est pour cela que la Méchanique a inventé ces ressorts sçavans qui ont l’air des prodiges, & qui, à votre gré bouleversent la nature, excitent des tempêtes, lancent des foudres, agitent les mers, ouvrent les Enfers, confondent le Ciel & la Terre !
Desprez de Boissy 28 : « J’ai considéré de près les disciples de nos Théâtres, ceux qui avaient commencé à les fréquenter avec les dispositions les plus éloignées du vice : j’ai vu, pour l’ordinaire, leurs vertus disparaître, leurs mœurs se corrompre, leurs manières décentes et naturelles se métamorphoser en affectations ridicules, en frivoles compliments, en jargon théâtral, qui les annoncent pour des petits-maîtres, l’espèce la plus ridicule qui rampe avec orgueil sur la surface de la terre. » Il est cependant des Chrétiens qui osent avancer que les Spectacles contribuent beaucoup à former la Jeunesse.
Britannicus étoit fils de cette Princesse, ignoroit-il l’assassinat de sa mere, connu de toute la terre ?