/ 309
95. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre X. Des Décorations. » pp. 336-344

Vitruve nous l’apprend en termes formels : « La Scène tragique était décorée de colonnes, de frontons élevés, de statues, & de tout ce qui orne le palais des Rois.

96. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  RECAPITULATION. » pp. 382-390

Cinna, Rhodogune, ne nous coutent point de larmes, notre grand Corneille nous fait rarement pleurer ; mais pour me servir du terme de Madame de Sévigné, il nous fait souvent frissonner, il nous tient toujours dans l’admiration, presque jamais dans la douleur.

97. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre XII. Que la représentation des Comédies et Tragédies ne doit point être condamnée tant qu'elle sera modeste et honnête. » pp. 237-250

Thomas parle des Histrions au sens des derniers siècles, et qu'il comprenne sous ce nom les Acteurs des Poèmes Dramatiques ; Car si l'on n'entendait par ce terme que les Mimes et les Farceurs, son autorité serait encore plus avantageuse aux autres, que l'on ne pourrait pas condamner contre la résolution de ce grand Théologien, qui serait favorable à ceux-là même que les Grecs méprisaient, que les Romains tenaient infâmes, et que jamais on ne leur doit comparer.

98. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXXII. Passages de Saint Ambroise et de Saint Jérôme sur les discours qui font rire. » pp. 124-131

IX, cap. x, qu’il traduit ainsi : « Pauci amici propter delectationem sunt habendi, quia parum de delectatione sufficit ad vitam quasi pro condimento, sicut parum de sale sufficit in cibo. » La thèse que soutient saint Thomas en cet article est énoncée en ces termes : « Qui in ludo talem defectum committunt ut et ipsi nihil delectabile proférant et delectabllia moderate ab aliis prolata rejiciendo molesti sint, peccant quidem, minus tamen iis qui in ludicris excedunt. » aq.

99. (1769) Dissertation sur les Spectacles, Suivie de Déjanire, Opéra en trois actes, par M. Rabelleau pp. -71

Dans Electre du même auteur, le Gouverneur d’Oreste, en arrivant avec lui sur le scène, l’explique en même tems au spectateur en ces termes : « Illustre rejetton de ce Prince qui conduisit l’armée grecque à Troye, fils d’Agamemnon, il vous est donc permis de revoir l’objet de vos desirs. […] Barbe, par le Prince de Rohan, le Marquis de Rosny, Mrs. de Termes, Marcillac & autres Seigneurs. […] Un voyageur qui veut arriver promptement au terme de sa course, ne s’amuse point à considérer le chemin qu’il a parcouru, il ne regarde point en arriere, il n’est occupé que de son but, il l’a sans cesse présent à ses yeux ; & lorsqu’il est prêt à l’atteindre, il en fait encore l’objet de ses desirs & de ses craintes. […] « Dans le tems où l’impiété est en crédit & va tête levée tandis que la vertu est foulée aux pieds(a) » Le fameux Acteur Baron fut si offensé des termes de l’ordonnance de sa pension(b), qu’il balança pour se décider à l’aller recevoir : Baron disoit qu’un Acteur, pour devenir parfait, devroit être élevé sur les genoux des Reines, expression peu mesurée, mais bien sentie , dit un des Auteurs de l’immense Dictionnaire de l’Encyclopédie.

100. (1694) Lettre d’un Docteur de Sorbonne à une personne de Qualité, sur le sujet de la Comédie « letter » pp. 3-127

Mais il soutient avec cela que le Théâtre ne laisse pas d’être défendu sous d’autres termes plus généraux où il se trouve enveloppé : et il apporte pour exemple le premier verset du premier Psaume, où il est dit, « Que celui-là est bienheureux qui ne se trouve pas dans la voie des pécheurs, et qui ne s’assied point avec les moqueurs et les méchants. […] Mais il faut avouer de bonne foi que saint Thomas en s’objectant le métier de baladins, qu’il appelle Histriones, il semble les tolérer, pourvu qu’ils demeurent dans les termes de la modestie, qu’ils ne jouent pas dans des temps défendus, et que d’ailleurs ils satisfassent aux devoirs de la Piété Chrétienne. […] Il n’en va pas de même que de celle des Cabaretiers et des Médecins : les Cabaretiers et les Médecins exercent une profession nécessaire dans la République et à la vie ; ainsi elle peut être réduite aux termes de la nécessité, et en ce cas loin d’être infâme, elle devient louable, et on doit même quelque honneur à ceux qui l’exercent. […] Ce sont les termes des Arrêts de 1584. et de 1588. […] Mais si Sa Majesté a assisté autrefois aux Spectacles, elle a pu avoir des raisons de politique qui ne sont pas du ressort du Docteur ni du mien : et ça a été peut-être avec la confiance que sa présence imprimerait assez de respect, tant aux Acteurs qu’aux Spectateurs, pour les contenir les uns et les autres dans les termes de la modestie.

/ 309