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97. (1697) A Monseigneur de Harlay, Archevêque de Paris « A MONSEIGNEUR DE HARLAY, ARCHEVEQUE DE PARIS, DUC ET PAIR DE FRANCE  » pp. 394-406

Je lui tins parole, et crus ne me pouvoir mieux adresser qu’à celui qui avait été mon Confesseur à Paris, qui passait pour un célèbre Professeur en Théologie. […] De là je le mènerai où je croirai ses leçons le plus nécessaires ; et partout je donnerai tant de laideur au Vice et tant de beauté à la Vertu qu’il ne tiendra pas à moi que l’on n’ait autant de haine pour l’un que d’amour pour l’autre.

98. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — 3. SIECLE. » pp. 107-119

Que dirai-je de ces bouffons qui tiennent école de la débauche ; qui par de feints adultères, enseignent à en commettre de véritable ? […] N'estimerait-on pas un homme impudique et de mauvaise vie, qui tiendrait des Comédiens en sa maison ?

99. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « EXTRAIT DE QUELQUES PENSEES SAINES. Qui se rencontrent dans le livre de J.J. Rousseau contre le Théâtre, ou condamnation de son système par lui-même. » pp. 66-77

Il faut qu’il y vive agréablement, afin qu’il en remplisse mieux les devoirs, qu’il se tourmente moins pour en sortir, et que l’ordre public soit mieux établi : les bonnes mœurs tiennent plus qu’on ne pense, à ce que chacun se plaise dans son état. […]  » « Il était tard, les femmes étaient couchées, toutes se relevèrent : bientôt les fenêtres furent pleines de spectatrices qui donnaient un nouveau zèle aux acteurs : elles ne purent tenir longtemps à leurs fenêtres, elles descendirent ; les maîtresses venaient voir leurs maris, les servantes apportaient du vin, les enfants même éveillés par le bruit accoururent demi-vêtus entre les pères et mères : la danse fut suspendue ; ce ne furent qu’embrassements, ris, santés, caresses : il résulta de tout cela un attendrissement général que je ne saurais peindre, mais que dans l’allégresse universelle on éprouve assez naturellement au milieu de tout ce qui nous est cher.

100. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Suite d’Elisabeth d’Angleterre. » pp. 33-82

Carlos, & de lui former un beau Royaume en réunissant les Pays-Bas avec l’Angleterre ; elle n’en avoit aucune envie, & auroit trouvé quelque défaite pour ne pas tenir sa parole ; mais elle auroit eu le plaisir de mettre la division entre le père & le fils, & elle s’amusoit à offrir sa main & sa couronne comme on offre des joujoux aux enfans L’ambitieux D. […] La Reine se crut en droit, & dans la nécessité d’en composer une, on ne sait à quoi s’en tenir, il ne reste dans l’esprit qu’une incertitude totale. […] L’Abbesse Gouvernante tient toute son autorité du Pape, & n’a rien par elle-même ; un Chef de l’Eglise n’a rien reçu de personne, & n’agit qu’au nom de Dieu de qui seul il tient tout. […] Elisabeth dans ses princiqes pouvoit aussi peu accepter cette commaternité, elle eut tout concilié en nommant Ambassadeur un Milord Catholique qui tint la Princesse sur les fonds en son nom, & représentat l’hérétique. […] est-il de rôle qu’elles ne jouent, de serment qu’elles ne fassent, & en est-il qu’elles tiennent ?

101. (1762) Apologie du théâtre adressée à Mlle. Cl… Célébre Actrice de la Comédie Française pp. 3-143

Mais quand on pense différemment, il est difficile de tenir à l’envie naturelle d’en faire preuve : en est-on au reste capable ? […] on n’est pas tenu de penser avant d’être instruit. […] Comme ces qualités tiennent pour le moins autant au cœur qu’à l’esprit, chacun doit en répondre & s’en piquer. […] La férocité ne tient point aux accens d’un amour délicat ; les sanglots, subjuguent le plus inhumain. […] Vous seule après tout, Mademoiselle, vous êtes capable de confondre vos Adversaires : qu’ils vous voyent au Spectacle, & qu’ils vous entendent ; s’ils tiennent à mes raison, je défie qu’ils tiennent à ce dernier argument.

102. (1668) Idée des spectacles anciens et nouveaux « Idée des spectacles anciens et nouveavx. — Idée des spectacles novveavx. Livre II. — Chapitre XI. Du Balet. » pp. 209-318

Mais les uns & les autres en composent une troisiéme espece qui tient des deux, & qui sont & prompts & durables. […] Il doit faire le premier Point où l’action commence, où tienne le fil qui la continuë, & ou aboutisse la conclusion qui la termine. […] Ce n’est pas tout, il doit estre de bonn-foy, & tenir tout ce qu’il promet, gardant toutefois toûjours de la moderation, & n’exposant pas grossierement les objets de reserve, & qui doivent estre tenus secrets. […] Il faut que chacun tienne sa Partie sans avoir aucun égard à son Compagnon. […] L’adresse, la belle execution suffisent, & le moindre divertissement qu’on y prenne, tient lieu d’un raisonnable succez.

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