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90. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE I. L’obscénité du Théâtre Anglais dans le langage. » pp. 1-92

Suivons la chose de plus près et donnons-lui plus de jour. […] Des valets, des esclaves, de petites gens sont trop méprisables et trop méprisés pour devenir des exemples à suivre. […] Est-il quelqu’un qui voulût suivre à la piste une mauvaise odeur pour faire la découverte d’un cloaque ? […] en ce Génie dont il suivait les lumières pour se gouverner. […] Bagatelle néanmoins, au prix de ce qui suit.

91. (1846) Histoire pittoresque des passions « RELIGION » pp. 158-163

Dès qu’on s’écarte des bornes de la sainte morale pour suivre des exercices qui n’en sont ordinairement que les signes, on hâte les graves progrès du fanatisme, qui dévore le cœur d’une ardeur sacrilège, et nous mène au crime ; on néglige insensiblement la raison pour embrasser la cause, et on ne recherche plus l’exercice de la sainte vertu qui nous porte à faire le bien, pour s’appliquer à fuir les moyens qui peuvent nous conduire au vice ; devenant ainsi inutile à la société et à soi-même, et ressemblant parfaitement à ces hommes que Le Dante, dans ses chants, nous peint indignes du paradis, parce qu’ils n’ont rien fait pour le mériter, et que l’enfer même refuse d’admettre parmi les siens, parce qu’il n’aurait aucune gloire de les posséder. […] Mais jetons un coup d’œil rapide sur les ministres d’une religion austère, sur ceux mêmes qui en suivent extérieurement les préceptes, sur tous ceux qui la font servir à leurs lâches projets, soit pour satisfaire leur envie, soit pour protéger leur ambition, et nous trouverons comme compagnes inséparables de leurs caractères : l’insatiabilité, qui les rend avides de richesses, d’honneurs et de vénération servile ; l’égoïsme, qui les porte à tout faire pour eux-mêmes et à ne rien rapporter aux autres ; insensibilité, qui, après avoir endurci leurs cœurs à la vue des maux qui accablent l’humanité, à l’aspect des souffrances qui précèdent la mort, et que, dans leurs exercices, ils sont appelés à contempler, rend leur âme inaccessible aux douces impressions de la vertu et aux charmes de la sociabilité ; la cupidité, qui les rend sévères pour ceux dont la misère réclame des soins qu’elle ne peut assez récompenser, adulateurs et serviles auprès de ceux à qui les richesses et le faste permettent de faire de nombreux sacrifices.

92. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Livre second. » pp. 2-7

La honte, la proscription le suivirent dans son plus grand triomphe sur la vertu. […] On mutile souvent en Italie les Chantres de l’Opéra, Voltaire croit-il que ce soit un exemple à suivre ?

93. (1694) Lettre d’un théologien « Lettre d'un théologien » pp. 1-62

Laisserons-nous là les Pères et les Conciles pour suivre le sentiment des Modernes ? […] , il n’a pas entendu que ce fut aux dépens de ceux qui les auraient suivis. […] « Or est-il, continue ce saint Docteur, que les paroles et les actions divertissantes peuvent être réglées par la raison : il s’y trouve donc de l’excès quand elles ne suivent plus cette règle et qu’elles sont outrées en elles-mêmes, ou défectueuses par les circonstances que l’on y doit apporter ». […] Cependant vos Docteurs qui font sonner si haut les Pères et les Conciles, n’en suivent pas si scrupuleusement les décisions contre les Jeux. […] Josias suivit d’abord le parti des armes, fut garde du corps de Louis XIII et enseigne au régiment de Rambures.

94. (1825) Encore des comédiens et du clergé « DONATION EN FAVEUR DU PUBLIC. » p. 11

Je donne et lègue au public, l’ouvrage qui suit, intitulé : Encore des Comédiens et du Clergé.

95. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre I. La Rosiere de Salenci. » pp. 10-37

Médard, après midi, La Rosiere dans l’habillement de l’innocence, coëffée & habillée à la mode du pays, suivie de plusieurs jeunes filles vêtues de blanc comme elle, & les plus modestes, sort de sa maison au son des instrumens, & se rend à l’église avec son cortége, elle va se mettre à genoux sur un prie-dieu placé au milieu du chœur pour la recevoir. […] Médard, la Rosiere le suit, marchant toujours dans le même ordre, l’officiant bénit le chapeau de roses, le met sur la tête de la fille, & fait un discours à l’assemblée. […] Medard qui a composé ce cantique, ce n’est pas cette morale lubrique qu’il a prêchée à Salenci, & qu’il a voulu faire suivre par sa pieuse fondation ; ce n’est pas celle qu’ont pris pour regle les juges de la rose & les filles qui l’ont méritée : la couronne à ce prix seroit aisée à obtenir, & la plus libertine auroit la préférence. […] On doit à Salenci plus qu’ailleurs suivre ces sages regles. L’Auteur en vingt endroits convient qu’on les y suit, & que toutes les filles y sont fort sages.

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