Point de reproches, point de réprimandes point d’humeur ; tout cela est banni de mon plan Je sais quelle est votre attention à ne pas quitter, lorsqu’on l’abandonne, une Nièce qui vous est chère ; c’est une suite de votre tendresse pour elle : mais je vous engage, dans les circonstances présentes, à lui laisser la liberté de la solitude, elle en a besoin ; à ne rien dire dans les entretiens que vous aurez devant elle avec monsieur D’Alzan, qui puisse augmenter ses inquiétudes ; il faut au contraire les dissiper.
Quant à l’expression : repraesentationes quae fiunt hodie, elle ne prouve pas qu’il n’y eût auparavant aucune représentation, comme le veut Bossuet ; en effet, la suite de la phrase, de rebus spiritualibus, la restreint aux mystères qui, on le sait, florissaient au XVe siècle.
Tertulien, celui de tous les Peres qui a le plus écrit contre les Spectacles, & l’un des premiers en date, se borne, il est vrai, jusqu’au quatorziéme Chapitre de son Livre, à l’idolâtrie où l’on tomboit en se mêlant avec les Spectateurs ; mais à la suite il démontre le vice du Théâtre indépendamment des superstitions payennes dont il étoit pour lors infecté. […] Ainsi s’exprimoient, Mademoiselle, les anciens Peres de l’Eglise ; ceux qui leur ont succédé n’étoient plus guères dans le cas d’écrire contre les Comédiens qui devenoient très-rares, & dont les représentations étoient sans suite & sans consistance.
Quelles suites funestes ! […] Chrysostome en fait sentir les suites affreuses.
Obligé de fournir quatre Piéces, pour être Représentées de suite dans les jours destinés aux Combats poëtiques, il avoit travaillé pour que ces Piéces fussent admises dans le nombre de celles qui seroient jouées, & une Piéce quoique couronnée, pouvoit ne plus paroître sur le Théâtre. […] A l’harmonie de la Versification se joignoit chez les Grecs, celle d’une Déclamation qui, sans être un chant Musical (comme je tâcherai de le prouver dans la suite) étoit une espece de Musique continuelle, par l’attention des Acteurs à observer dans les lenteurs & les vîtesses dans les élévations & les abbaissemens de la voix, la quantité des syllabes & des accens, & à observer outre cela une modulation composée par le Poëte même.
Et cette croyance du peuple fut, à mon avis, une suite des Apothéoses ; car ayant mis des hommes au rang des Dieux, il était bien raisonnable de diviniser toutes leurs actions, et d'honorer par un culte de Religion toutes les choses que ceux qu'ils adoraient, avaient aiméesStat. […] de Jupiter Capitolin jusques dans le Cirque ; où les Pontifes et les Augures suivis de tous les autres Prêtres faisaient des sacrifices, en suite desquels on donnait les Jeux de toutes les sortes.