/ 412
109. (1675) Traité de la comédie « XXVII.  » pp. 318-320

C'est pourquoi ce même Prophète à qui Dieu avait donné ce goût spirituel pour sa parole, témoigne incontinent après qu'il ne pouvait souffrir les assemblées de jeux et de divertissements; et qu'il mettait toute sa gloire et toute sa joie à considérer les merveilles des ouvrages de Dieu : « Non sedi cum concilio ludentium, et gloriatus sum a facie manus tuae.

110. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IX. Sentiments de Tertullien. » pp. 180-200

On nous accuse de fuir les spectacles par lâcheté, afin que nous rendant la vie dure par la privation des voluptés qui nous y attachent, nous souffrions plus aisément la mort à laquelle nous devons nous tenir toujours prêts : ce qui serait une précaution de prudence plutôt qu'un ordre de Dieu. […] Ils ne souffriraient pas qu'une parole libre souillât les oreilles de leurs filles, et ils les mènent au théâtre, où les gestes et les discours sont licencieux ; ils tâchent d'apaiser les querelles dans les rues, et dans le stade ils applaudissent aux coups les plus violents ; ils ne voient qu'avec horreur le cadavre d'un homme mort d'une mort naturelle, et ils voient dans l'amphithéâtre des membres rongés, déchirés, nageant dans le sang. […] « 27.° N'y eût-il que les blasphèmes qu'on y vomit contre Dieu, les projets qu'on forme, les mesures qu'on prend pour nous perdre, les espions qu'on charge de nous découvrir, les tourments qu'on nous y fait souffrir, nous devrions détester ces assemblées. […] Si nous goûtons les mêmes plaisirs, nous souffrirons les mêmes douleurs.

111. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre VIII. Erreurs des Modernes sur ce sujet. » pp. 165-186

Il n'y a point de voix capable de le faire, ni de corps assez fort pour souffrir cette violence. […] Unde sit Embolaria mulier, id est Scenica. »  nues avec des postures indécentes, et que le moindre sentiment de pudeur ne pouvait souffrir ; il ne faut que lire le grand Pline, qui lui donne cette qualité en termes exprès ; et Galéria était un Embolaire ou Bouffonne, c'est-à-dire du nombre de ces femmes Scéniques, qui venaient sur le Théâtre dans les intervalles des Actes, sauter et danser en bouffonnant, ce qu'on nommait Embola ou Intermèdes ; et si cet Apologiste eût pris la peine de lire les termes de Pline, ou qu'il en eût cherché la signification dans son Calepin, ou qu'il eût seulement jeté les yeux sur le commentaire, il n'aurait pas fait cette faute ; et bien loin de croire ces femmes fort honnêtes, comme il se l'est imaginé, il doit savoir qu'elles étaient l'opprobre du Théâtre, prostituées et louées à prix d'argent pour ce honteux exercice.

112. (1705) Traité de la police « Chapitre premier. Des Spectacles anciens, leur origine, leur division, leurs dérèglements, et les Lois qui ont été faites pour les réformer. » pp. 434-435

Les Païens qui composaient encore le plus grand nombre du Peuple, auraient eu peine à la souffrir, et cette condescendance que l’on avait pour eux, pouvait être d’ailleurs un attrait pour leur conversion. […] Théodose le souffrit pendant quelque temps, et sur la fin de son règne le défendit.

113. (1731) Discours sur la comédie « TABLE DES MATIERES CONTENUES DANS CE VOLUME. »

Soufferts dans un Etat, pour éviter de plus grands maux, 281. […] Pie V. à quelle condition il souffrit les Courtisanes, 277 Plaute, caractère de ses Pièces, 91. ce qu’il dit sur les Comédies honnêtes, 92 Pline le Jeune, tolère les Comédiens qu’on faisait venir dans les maisons particulières, 208 Pomponius Secundus Poète, son caractère, 86 Prédicateur, manière dont s’y prit un Prédicateur pour décrier les mouches, 281 Processions Comiques défendues, 214 Protestants, leurs Règlements sur le Théâtre, 255. 308 Provence, les Jeux y subsistent jusqu’au sixième siècle, 126.

114. (1694) La conduite du vrai chrétien « ARTICLE V.  » pp. 415-435

Mais pour faire voir que ce n’est qu’un prétexte de la part des Magistrats ; combien y a-t-il de Juges et autres Gens du Roi, qui ne les ont jamais voulu souffrir dans leur Ville, et qui n’ont pas pu voir qu’à la sortie de la Messe, des Vêpres, ou du Sermon, on trouvât un Théâtre dressé, comme un Autel pour le Diable, contre Jésus-Christ, pour détruire en une heure de temps tous les bons sentiments que les Prédications avaient fait naître dans les âmes pendant toute une semaine. […] Ce que je viens de dire touchant Messieurs les Gens du Roi, qui souffrent les Bateleurs et Comédiens, devrait suffire pour détourner un chacun de ces honteuses assemblées : cependant pour ne rien omettre dans une matière si importante, et où il y va tant du salut, je veux y ajouter quelque chose en faveur de ceux qui peut-être ne connaissent pas assez à quel étrange péril de leur salut ils s’engagent, en assistant à ces spectacles.

/ 412