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426. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XII. Des Machines & du merveilleux. » pp. 179-203

On y voit sans-doute une sorte de spécieux, qui peut frapper le vulgaire.

427. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XX. Suite des prétendus talents du Comédien & de la Déclamation théatralle. » pp. 63-85

Il dira, en composant : l’Acteur rendra de cette sorte ce vers, cet émistiche, & il ne sçaura ce qu’il dit !

428. (1705) Sermon contre la comédie et le bal « II. Point. » pp. 201-218

Mais j’entends ici plusieurs personnes qui protestent qu’elles ne se sentent point émues à la comédie, et qu’elles n’ont jamais reçu aucune atteinte, aucune impression maligne de ces sortes d’images.

429. (1777) Des Spectacles « Des Spectacles. » pp. 75-92

Ce ne sont là que des préludes des funestes conquêtes que font les passions dans ces sortes de divertissements ; tout concourt à attendrir, à séduire ; on dirait que la lumière du jour est trop pure pour n’être pas incommode : une médiocre clarté est plus de l’art des spectacles.

430. (1607) Prologue de La Porte, Comédien

La licence que sa bonté nous a concédée jusques ici de tirer l’épée et de mettre toutes sortes d’armes à la main en sa présence, avec autant de franchise et de liberté que en ce lieuah, nous lave de toutes calomnies, montrant la créance qu’il a que nos armes non plus que nos âmes ne sont faites que au détriment et à la ruine de ses ennemisai.

431. (1759) Remarques sur le Discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie « Remarques sur le discours qui a pour titre : De l’Imitation par rapport à la Tragédie. » pp. 350-387

Il y a peu de cœurs absolument mauvais, comme il y en a peu d’absolument bons ; un homme qui n’auroit que des vices sans aucune trace de vertu, seroit une espece de monstre dans la nature ; un homme qui n’auroit que des vertus, sans aucune ombre de défauts, seroit un véritable prodige ; mais le monstre & le prodige sont également rares, ou plutôt on n’en trouve jamais de semblables dans le monde ; on remarque dans tous les hommes un mêlange de bien & de mal, une inclination naturelle pour l’ordre, une pente encore plus forte pour le désordre : ceux mêmes qui s’y laissent le plus entraîner, ne le font pas toujours, & à l’égard de toutes sortes d’objets : ils ont des intervalles de lumiere & de raison, pendant lesquels ils ne sont pas insensibles aux attraits de la Vertu. […] Il sçait concilier le goût que les hommes ont pour l’apparence même de la Vérité, avec le plaisir que la surprise leur cause, & il tempére avec tant d’art le mêlange de ces deux sortes de satisfaction, qu’en trompant leur attente il ne révolte point leur raison ; la révolution de la fortune de ses Héros n’est ni lente ni précipitée, & le passage de l’une à l’autre situation étant surprenant sans être incroyable, il fait sur nous une impression si vive par l’opposition de ces deux états, que nous croyons presque éprouver dans nous-mêmes une révolution semblable à celle que le Poëte nous présente. […] Comme les objets de cette espece sont bien éloignés d’avoir aucun attrait par eux-mêmes, & que la nature n’y a rien mis du sien pour nous plaire, elle a laissé tout à faire au Peintre dont l’Art est la seule chose que l’on puisse admirer dans ces sortes d’images, parce qu’elles ne nous plaisent que par le seul rapport & par la conformité parfaite de la copie avec l’original.

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