Il faut écrire avec soin les Ariettes des Poèmes modernes. […] Le Poète qui sera jaloux de se distinguer aura donc soin de ne point écrire ses morceaux chantans avec trop de rapidité ; qu’il les regarde au contraire comme autant de petits poèmes qui doivent être gracieux, élégans, & qui lui offrent les moyens d’acquérir quelque honneur. […] Des raisons bien plus fortes l’engagent encore à suivre avec soin la Prosodie, ou la manière de prononcer les mots. […] Autant qu’il est nécessaire d’amener le chant à propos, autant faut il avoir soin que la ligne de Prose qui précède l’ariette, ou tout autre morceau de musique, renferme en substance ce qu’on va dire & èxprimer dans le chant ; en sorte qu’il ne soit qu’un développement, une èxplication étendue de ce qu’on vient de dire en abrégé.
Les fonctions des Pâques et du Jubilé, Monsieur, qui m’ont occupé jusques ici, m’ont empêché de vous remercier plutôt du soin que vous avez pris de m’écrire et de m’envoyer quelques ouvrages qui paraissent depuis peu sur la scène.
L’Acteur se rappelleroit la marche générale de la Pièce ; mettroit ses sens en haleine, & loin de parroître sortir de la gayeté tumultueuse des foyers, il sembleroit affecté des mêmes soins, des mêmes vûes, dont les personnages étoient eux-mêmes occupés pendant l’action. […] Ils n’épargnent ni peine, ni soins, ni frais pour attirer le public. « C’est assez l’ordinaire, dit l’Auteur du Comédien, que des enfans adoptifs, aient plus d’attention que nos vrais enfans, à se rendre dignes de notre tendresse. » Les connoisseurs poussent si loin la délicatesse sur ce point, que les habits même des Acteurs les réfroidissent, s’ils savent qu’on leur en ait fait présent, ou que l’Acteur, mal dans ses affaires, n’ait pas du en avoir de si magnifiques.
Préface Une des grandes marques de la corruption de ce siècle est le soin que l'on a pris de justifier la Comédie, et de la faire passer pour un divertissement qui se pouvait allier avec la dévotion.
Qu’il choisisse à sa patrie les fêtes, les jeux, les spectacles qui lui conviennent ; c’est un soin que nous lui laissons. […] « Son plus grand soin, dit M. […] Lui qui savait si bien nuancer les caractères, a-t-il seulement pris soin de rendre cette coquette séduisante, et son complice intéressant ? […] Rousseau ne croit pas ses arguments sans réplique ; il s’en fait une, mais il a soin de la choisir facile à détruire. […] Un tel soin, je l’avoue, exige une attention vigilante et assidue.
Comment donc des Parents Chrétiens, instruits et convaincus de la sainteté de leur Religion, s’excuseront-ils devant Dieu d’avoir exposé eux-mêmes des enfants élevés avec soin, à perdre dans une telle école le précieux trésor de l’innocence, ou à y apprendre ce que jusque-là ils étaient assez heureux d’ignorer. […] « Communément,36 jusqu’à l’âge de dix ans, dit-il, les enfants sont bien élevés : depuis dix ans jusqu’à quinze, l’éducation faiblit, et les enfants commencent à être gâtés, souvent même par leurs pères et mères ; enfin, depuis quinze ans jusqu’à vingt, les jeunes gens, maîtres de leurs actions, achèvent eux-mêmes de se corrompre. » « Les parents, pour l’ordinaire, plus occupés de l’extérieur que du fond de l’éducation de leurs enfants, ne s’attachent qu’à leur apprendre les manières et l’usage du monde où ils ont grand soin de les produire. […] Il ne croit pas que Molière ait fait beaucoup de mal à ces désordres ; et l’on peut même assurer, dit-il, qu’il n’y ait rien de plus propre à inspirer la coquetterie, que les pièces de ce Comique ; parce qu’on y tourne continuellement en ridicule les soins que les pères et mères prennent de s’opposer aux engagements amoureux de leurs enfants. […] Pourquoi l’image des peines qui naissent des passions, effacerait-elle celle des transports de joie et de plaisir qu’on en voit naître, et que les auteurs ont soin d’embellir encore pour rendre leurs pièces plus agréables ? […] Son plus grand soin est de tourner la bonté et la simplicité en ridicule, et de mettre la ruse et le mensonge du parti pour lequel on prend intérêt.