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183. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XI. Qu’on ne peut danser sans péché les jours qui sont particulièrement destinés à l’exercice de la piété Chrétienne. » pp. 41-53

n’avons-nous pas assez d’autres exercices licites, et usités dans l’Eglise, qui ne répugnent point à la sainteté des jours qui sont destinés à la prière et à la piété, pour témoigner notre joie, s’il arrivait qu’on ne pût pas différer cette réjouissance en autre temps ; sans avoir recours à des usages qui favorisent la nature corrompue, et qui nourrissent l’esprit du siècle ?

184. (1666) Réponse à l'auteur de la lettre « letter » pp. 1-12

Mais vous croyez avoir grande raison, et vous apportez l’exemple de saint Jérôme comme si ceux de Port-Royal avaient dessein de s’en servir pour justifier une prétendue contradiction dont vous accusez leur conduite « vous nous direz, leur dites-vous,o que saint Jérôme a loué Rufin comme le plus savant homme de son siècle, tant qu’il a été son ami, et qu’il traita le même Rufin comme le plus ignorant homme de son siècle depuis qu’il se fut jeté dans le parti d’Origène. » Vous devinez mal, ils ne vous diront point cela, ce n’est point leur pensée, c’est la vôtre, mais quand ils auraient voulu dire une si mauvaise raison et d’une manière si injurieuse à saint Jérôme, Vous deviez attendre qu’ils l’eussent dit, et alors vous auriez eu raison de vous railler d’eux, au lieu qu’ils ont sujet de se moquer de vous. […] Il faut pourtant que vous acheviez cette comparaison si odieuse à tout le monde ; et parce que Desmarets avoue des crimes qu’il ne peut nier, vous en accusez aussi Monsieur Le Maistre, vous abusez indignement de son humilité qui lui a fait dire qu’il avait été dans le dérèglement, et vous ne prenez pas garde que ce qu’il appelle dérèglement, c’est ce que vous appelez souverain bien, c’est cet honneur du siècle que vous cherchez avec tant de passion et qu’il a fui avec tant de force.

185. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE IV. Suite des effets des Passions. » pp. 84-107

Le théâtre de chaque siècle, comme celui de chaque nation, porte l'empreinte du caractère régnant. […]  » Si l'on veut de la philosophie, dans un siècle où tout s'en mêle, même les Comédiens, le théâtre est l'antipode du stoïcisme. […]  » C'est donc le siècle des contradictions : la philosophie et les spectacles sont au plus haut point de leur gloire.

186. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre III. Recherches nécessaires pour s’éclaircir si les Anciens ont connus l’Opéra-Bouffon. » pp. 101-108

Tout nous dit qu’il n’est pas sûrement l’ouvrage d’un Siècle.

187. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre IV. Que la représentation des Poèmes Dramatiques ne peut être défendue par la raison des anciens Pères de l'Eglise. » pp. 90-103

Mais maintenant qu'ils sont purifiés de toutes les cérémonies de cette impiété, et que la Religion Païenne est entièrement abolie parmi les peuples de l'Occident, cette raison qui fut autrefois si puissante dans la bouche des Pères de l'Eglise, n'est plus maintenant considérable ; et cette défense qu'ils prêchaient avec quelque sorte d'anathème, n'a plus ce fondement dans notre siècle.

188. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XXX. Profanation du dimanche : étrange explication du précepte de la sanctification des fêtes. » pp. 109-116

La discipline est constante sur ce sujet jusqu’aux derniers temps, et le Concile de Reims sur la fin du siècle passéai, au titre des fêtes, après avoir nommé au chapitre III certains jeux qu’on ne doit permettre tout au plus qu’après l’office : met ensuite, au chapitre VI, dans un rang entièrement séparé, « celui du théâtre qui souille l’honnêteté et la sainteté de l’église », comme absolument défendu dans les saints jours.

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