Mais il est vrai que quelque infinie qu’en soit la disproportion, on se sert de l’image des plaisirs de la terre pour peindre les délices du ciel. […] Ce sont deux aveugles qui se servent tour-à-tour de guide, & s’entrainent tous deux dans la fosse. […] Sans doute dans les hôpitaux, pour servir les malades. […] Les Dieux, dit le Poëte, se servent de cet instrument pour venger l’univers. […] Il y est placé par la main des passions, pour servir les passions, pour établir l’empire des passions.
Ces grands traités, ces regles savantes de l’Art Dramatique ne servent qu’à la parade. Quelques auteurs s’en tourmentent, quelques autres s’en servent pour critiquer. […] Taconet la sert mieux selon son goût que Corneille : il peut compter sur la préférence. […] Ce privilége exclusif ôte au peuple une nourriture saine, & empoisonne l’aliment grossier qu’on lui sert. […] Le Journaliste, plein du Théatre dont il parle toujours avec effusion de cœur, se sert du même pinceau pour sa Vénus qui brille de même à ses yeux.
Mettre une barriere est une expression fort simple, & nous ne nous en servons pas pour dire qu’on empêche deux personnes de se parler. […] Ce que j’ai rapporté de la Cleopatre du Cardinal Delfino, & de celle de Dryden, ce que je pourrois dire du Caton Anglois, & du Caton Italien, nous serviroit de réponse. […] Au lieu que Cinna ne se sert point de ce mot par mépris, quand pour faire comprendre l’ardeur des Conjurés contre Auguste, il dit, Ils semblent comme moi servir une Maîtresse. C’est-à-dire servir une Divinité.
tenu en 305. priva pendant trois ans de la Communion, ceux qui prêtaient leurs habits, pour servir aux spectacles : « Matronæ, vel earum mariti, ut vestimenta Conc. […] combat les jeux de théâtre avec une force digne d’un zèle Apostolique, dont il était animé et se sert pour cela de plusieurs raisonnements convaincants, qu’il serait trop ennuyeux de rapporter tout au long. […] Il est vrai, que les anciens Pères, en parlant de la sorte, avaient principalement en vue certains jeux de théâtre, qu’on appelait Majuma, dont les Empereurs firent retrancher ce qu’il y avait de plus dissolu, et de plus honteux : mais quelque réforme qu’on y ait fait, saint Chrysostome ne laisse pas de les appeler des écoles d’adultère et de libertinage : non pas qu’on représentât des actions sales sur le théâtre, ce que ces pieux Empereurs n’auraient pas souffert ; mais parce que les Comédiens de l’un et de l’autre sexe ne s’étudiaient qu’à se servir de paroles et de gestes affectées, qui n’étaient propres qu’à remplir l’esprit de mille idées impures et le cœur de mauvais désirs. […] Ces Religieux ont coutume de se donner trois ou quatre fois par chaque année la récréation de représenter par eux-mêmes, et entre eux seuls, dans une Salle particulière quelques pièces de théâtre sur des sujets de piété : et pour cela ils se servent des vêtements, dont on use à la Comédie et à l’Opéra, et qu’ils louent moyennant une somme qu’ils paient à celui qui les a en garde. […] parlant des vêtements dont chacun doit se servir par rapport à son sexe et à son état, que c’est une action vicieuse et condamnable de sa nature, qu’un homme se travestisse en femme ou une femme en homme. « De se vitiosum est, quod mulier utatur veste virili ; et è converso ».
Jésus-Christ a délivré encore leur Sexe de l’esclavage du Sérail, où pour une femme qui a le cœur de son mari, toutes les autres sont à peu près traitées comme des esclaves dont on se sert sans amitié ; et où elles vivent dans une perpétuelle guerre de jalousie, de haine, de querelles, et de factions. […] Que tout cela n’ait beaucoup servi à les attacher à Jésus-Christ par une plus sensible reconnaissance ; à les rendre plus dévotes que nous ; et que cette tendre et fidèle piété ne leur ait justement mérité la louange d’être le Sexe dévot ? […] Lansquenet : autre jeu de cartes, introduit par les "lansquenets" fantassins allemand qui servent en France en tant que mercenaires.
Ce fut aussi pour ce sujet que Octave Auguste défendit aux femmes d’y assister, et l’un des Scipion voyant les grands désordres que ce mauvais entretien causait dans les familles, persuada aux Romains par une grave et forte harangue, d’empêcher les vices étrangers, tel qu’étaient la Comédie de prendre pied dans Rome, ce qui eut assez de pouvoir pour faire tôt après ruiner et brûler les lieux destinés à tel usage, avec tous les sièges et autres préparatifs dont on s’y servait. […] il lui recommande par exprèsd de ne se point amuser à aucuns discours profanes et vains, qui ne servent que pour l’impiété. […] L’Hôtel de Bourgogne a pourtant servi à telles représentations d’Histoires Sacrées ?