Déesse Flore par des Jeux Scéniques, que l'on croyait célébrer d'autant plus dévotement qu'ils étaient célébrés honteusement, et toute la Ville voyait, entendait et apprenait cette manière d'apaiser leurs Dieux, si effrontée, impure, détestable, immonde, impudente, honteuse, et qui doit donner de l'horreur à la véritable Religion, ces Fables voluptueuses et criminelles écrites contre leurs Dieux, ces actions déshonnêtes, inventées avec autant d'iniquité que de turpitude, et commises avec plus d'abomination, et dont les Acteurs furent privés des honneurs publics par les sentiments de la vertu Romaine, et du droit de suffrage dans les assemblées, on connut leur turpitude, et ils furent déclarés infâmes. » Où l'on ne peut pas dire que ce grand Saint parle d'autre chose que de l'infamie des Mimes et Farceurs des Jeux Scéniques, à cause de leur impudence.
Si les mariages, dans le monde, se faisoient sur ces modeles, cette sainte union seroit une source d’infamies.
Il y a dans sa vie de quoi faire un grand saint.
Il demande l’intercession de la Sainte Vierge, & prie les Rois ses successeurs de continuer les instances qu’il a faites en Cour de Rome pour obtenir une décision en faveur de l’immaculés Conception de la Vierge ; que son corps soit enseveli avec la moindre pompe qu’il sera possible ; qu’il sera dit cent mille Messes pour le repos de son ame ; que toutes les fondations pieuses, dont il fait un détail, seront maintenues ; qu’un saint Crucifix des morceaux de la vraie Croix, & quantité d’autres Reliques, demeureront annexées à la Couronne, sans pouvoir en être aliénées, comme le domaine le plus précieux ; que le culte du Saint Sacrement, fondé dans sa Chapelle, sera toujours observé . […] Ce n’étoit pas le style des Apôtres, ce ne fut jamais celui des Saints qu’on appelle abus de la raison ; des opinions philosophiques ou litteraires, les sophismes dont on les appuie, les graces du discours dont on les pare, qu’on appelle luxe, l’affectation du bel esprit, le néologisme, l’érudition déplacée, un style pompeux, ambitiosa ornamenta , comme dit Horace ; les Poëtes qui courent après les pointes ; Corneille plus boursoufflé que grand, Seneque, Fontenelle, &c.
uniquement attentif à profaner ce qu’il y a de plus saint, à ramener tout à soi-même et à scandaliser les gens de bien ! […] Car si le plaisir doit faire le fondement de la Comédie, il faudra bien à quelque prix que ce soit obtenir cette fin : dès là qu’un expédient, quelque illicite qu’il soit d’ailleurs y pourra contribuer, on ne le rejettera jamais : on étalera les plus scandaleuses expressions : on profanera les choses les plus saintes, on convertira en amusements dramatiques le plus graves objets de la Religion : comme si le mauvais penchant des Spectateurs devait être flatté par-dessus tout, leur folie entretenue, et leur Athéisme favorisé.
En un mot, les Poètes les plus sérieux qui n’écrivent pas des choses saintes, entretiennent ou l’orgueil ou la sensualité.