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113. (1687) Instruction chrétienne pour l’éducation des filles « CHAPITRE XIII. Des jeux, des spectacles, et des bals, qui sont défendus aux Filles Chrétiennes. » pp. 274-320

Nous voyons dans l’Ecriture, que la danse a fait perdre la vie au meilleur ami de Jésus-Christ, et que la tête de St. […] Ce sont des troupes auxiliaires, que vous appelez pour votre ruine ; ce grand Saint exprime sa pensée avec des termes dignes de son esprit, et que je vous prie de remarquer. […] Je vous l’avais bien dit que notre Dieu est un esprit infiniment pur et infiniment saint, et que suivant la parole de son Fils unique, pour être du nombre de ses véritables adorateurs, il faut l’adorer avec un esprit saint, et un cœur épuré. […] Voilà des exemples mémorables de la puissance des femmes sur les hommes, tirés de l’Ecriture sainte. […] Il y a néanmoins d’honnêtes divertissements, qui sont permis, et que l’on peut prendre sans crime ; et il y a, dit l’Apôtre aux Philippiens, une sainte joie, qui est selon Dieu.

114. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Suite du Clergé Comédien, » pp. 52-67

Mais il a méprisé les saints livres, combattu, persécuté le christianisme, favorisé le judaïsme, professé le polythéïsme, toléré toutes les autres religions, agi & parlé en cynique, affecté les mœurs & le nom de philosophe. […] Il est vrai que Racine ne fit depuis que deux tragédies, Esther & Athalie, pleines de sentimens de religion, où il n’entre point de galanterie : mais tout est lié au théatre, d’une piece sainte on passe aisément à une piece profane ; & dans la piece sainte même, le goût du spectacle que l’on prend, la décoration mondaine qu’on étale, ne sont gueres moins dangereuses dans Esther & Athalie, que dans Phedre & Bérénice : Clairon est Clairon par-tout. […] C’est, dit-on, un homme ambitieux & avare, qui, né dans l’obscurité & la misere, a trouvé le moyen, par les intrigues, les extorsions & les sacriléges, en vendant les choses saintes, de se pousser à la cour & de devenir extrêmement riche. […] Faut-il examiner après la sainte Eglise ? […]     C’est un prélat qui du matin au soir,         Au grand comme au petit se livre, Qui du bonheur de tous se fait un saint devoir, Et, s’il ne fait du bien, penseroit ne pas vivre.

115. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. — Conclusions générales. » pp. 371-378

On a vu des comédiens enterrés dans nos églises, tandis que d’autres n’ont pu obtenir de places dans nos cimetières ; et l’on voit journellement nos comédiens entrer dans nos temples, participer même aux exercices de notre religion, en même temps qu’ils exercent leur profession ; donc ils ne sont pas excommuniés dénoncés, car en ce cas ils devraient être exclus de l’église, et l’église purifiée après leur expulsion ; Les papes, les rois et tous les souverains de la chrétienté ayant institué des théâtres et des comédiens dans leurs Etats, pour le plaisir et l’instruction de leurs sujets, n’ont pas prétendu se damner eux et toutes leurs nations, par la fréquentation obligée qu’ils établiraient avec des excommuniés ; Le clergé usurpe sur l’autorité séculière en blâmant, en punissant, en damnant ce qu’elle a créé et institué ; Certaines processions et d’autres cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, sont infiniment plus obscènes, plus coupables, plus nuisibles à la majesté de notre sainte religion que l’exercice de la comédie ; Le clergé qui veut anéantir une profession que les princes et les lois ont instituée, prétexte la rigueur des anciens canons des conciles, et il oublie lui-même, en ce qui lui est propre et absolument obligatoire, ce que ces mêmes canons ont dicté et voulu ; circonstance qui met l’auteur dans la nécessité de les lui rappeler ; La puissance séculière doit veiller avec d’autant plus de soins à ce que le clergé ne s’éloigne pas des devoirs qui lui sont imposés par la discipline ecclésiastique, que c’est l’oubli de ces mêmes lois, au dire de notre roi, Henri III, qui a porté le clergé à faire ensanglanter son trône, et à bouleverser ses Etats ; que l’expérience du passé doit toujours servir de leçon pour l’avenir ; Le prince étant le protecteur né des canons des saints conciles, ainsi que l’Eglise le reconnaît elle-même, doit surveiller tant par lui que par ses délégués l’exécution de ce qu’ils ordonnent, afin que la religion ne perde rien de son lustre et des dogmes de son institution, parce qu’il est utile que les ministres du culte donnent eux-mêmes l’exemple de cette conformité aux saints canons, afin d’y amener successivement les fidèles commis à leur instruction ; les procureurs du roi, les préfets, les sous-préfets et les maires qui sont les délégués du prince, tant en ce qui concerne la justice que la police du royaume, doivent, avec tous les procédés convenables en pareils cas, faire sentir aux prêtres qu’ils ont sur eux une suprématie d’action, qui est assez forte pour les faire rentrer dans les lois de la discipline de l’Eglise, s’ils commettaient la faute de s’en écarter.

116. (1643) La discipline des Eglises prétenduement réformées « Chapitre XIV. Des règlements ou avertissements particuliers » pp. 381-625

« Pour le regard des danses, les Consistoires sont avertis, qu’ils aient à faire observer tant étroitement qu’ils pourront l’Article 27. des Règlements, qui défend de danser, distinguant prudemment entre ceux qui se montreront du tout rebelles aux saintes admonitions, et ceux qui montreront par leur discontinuation avoir profité des admonitions qui leur auront été faites, de ne point danser. » Du S.N. de la Rochelle, 1581. […] Ne sera loisible aux Fidèles d’assister aux Comédies, Tragédies, Farces, Moralités, et autres jeux joués en public ou en particulier, vu que de tout temps cela a été défendu entre les Chrétiens, comme apportant corruption de bonnes mœurs, mais surtout quand l'Ecriture Sainte y est profanée. Néanmoins quand en un Collège il sera trouvé utile à la jeunesse de représenter quelque Histoire, on le pourra tolérer, pourvu qu’elle ne soit comprise en l'Ecriture Sainte, qui n’est baillée pour être jouée, mais purement prêchée, aussi que cela se fasse rarement, et par l’avis du Colloque, qui en verra la composition.

117. (1788) Sermons sur les spectacles (2) « Sermons sur les spectacles (2) » pp. 6-50

Mais c’est à vous, mes Frères, qui connoissez notre sainte religion, qui l’aimez, qui aspirez aux récompenses qu’elle promet, & qui croyez pouvoir concilier, avec les devoirs qu’elle prescrit, l’assistance à ces spectacles pernicieux ; c’est à vous que je veux prouver que vous ne pouvez les fréquenter, sans vous exposer à votre perte éternelle. […] pourquoi enfin ne peut-on l’exercer sans s’exclure soi-même de la société des Fidèles, sans se rendre indigne de la réception des Sacremens, de l’assistance aux Saints Mystères, de la sépulture Ecclésiastique ? […] Il faut ou reconnoître la profession de Comédien pour pernicieuse & anti-Chrétienne, ou imputer à tout ce que nous avons de plus saint & de plus respectable la rigueur la plus injuste. […] Qu’importe qu’ils ne soient pas publiquement exclus de la participation des saints Mystères, s’il est universellement avoué qu’ils ne peuvent les recevoir que pour leur condamnation ? […] Joignez donc, mes Frères, à l’exercice de la charité tout ce qu’exige de vous la prudence Chrétienne, & le désir d’être Saint comme votre père céleste est Saint.

118. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre II. Autres Anecdotes du Théatre. » pp. 43-70

St. […] Je ne parle ni de son Helezodoxie, ni du Fanatisme qui met dans le catalogue des Saints, Arnaud, & St. […] Voici une anecdote sur le théatre ; dans la prison de Vincennes, où St. […] Les constitutions Apostoliques, atribuées à St. […] St.

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