L’imagination s’incorpore tout ce qui l’environne, l’orgueil croit s’agrandir d’autant, il ne voit pas qu’au contraire sa puérilité l’appetisse aux yeux de la sagesse.
.° Tel est encore le portrait des libertins dans le livre de la Sagesse, leur premier, leur plus grand plaisir qui assaisonne tous les autres ; c’est la volupté des odeurs.
Ce fretillement, cette fraternité avec Chaulieu & Voltaire, cette Muse vive & gentille, montrent l’idée qu’en avoit le monde, & ne font l’éloge des mœurs, de la religion, de la sagesse, ni de l’Ambassadeur, ni de l’Ecclésiastique, ni de l’Evêque qui l’initia, ni de l’Evêque qui le députa, ni de l’Académie qui le reçut, ni des Journalistes qui en ont fait le panégyrique.
Qu’on les compare avec les canons des Conciles, dont la précision & la sagesse sont au-dessus de tout soupçon de déclamation, par-tout même esprit, même doctrine, mêmes expressions, par conséquent même matiere de péché, très-différente du culte idolâtrique des premiers temps.
La saine philosophie n’a-t-elle plus pour objet la sagesse & la félicité des hommes ?
Par-tout l’humanité blessée, la sagesse éteinte, les devoirs oubliés ; c’est un abyme d’infamie.