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408. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — QUATRIEME PARTIE. — Tragédies à corriger. » pp. 180-233

Je pense donc que, pour rendre cette Pièce digne du Théâtre de la Réformation, il faudrait faire ce que Quinault eût fait s’il avait suivi son premier projet ; et qu’il suffirait que Lavinie et Albine ne parlassent jamais d’Agrippa et du Roi, que comme de leurs époux ; puisqu’en effet leur mariage était arrêté, et devait se conclure au retour des Princes, après leur expédition : pour lors tout ce qu’elles diraient (soit à propos d’amour ou de vengeance) serait autorisé ; et il n’y aurait rien à reprocher à la Pièce, si ce n’est peut-être quelques expressions de tendresse qu’il faudrait ou changer ou retrancher ; mais l’ouvrage serait très aisé : et nous avons déjà nommé bien des Tragédies dans la classe des Pièces à corriger, qui demandent un plus grand travail.

409. (1639) Instruction chrétienne pp. -132

Les Grecs les ont aussi appelés hypocrites, pource qu’un coquin, représente sur le théâtre la personne d’un Roi, et un tout autre personnage qu’il n’est, d’où vient que ce même nom est attribué à ceux qui font les dévots, et sous le voile de dévotion couvrent leur impiété ; ou qui font les gens de bien en apparence, et ne valent rien en effet. […] Davantage les Histoires tragiques mettent devant les yeux des parricides, et des incestes des méchants Rois, et démontrent leurs méchancetés relevées. […] Voir 2 Rois/2 Samuel, 6, 6-7.

410. (1647) Traité des théâtres pp. -

Mettant donc à part ce qui est de leur personnel, Nous répondons à ceux qui nous en couchent, pour nous tirer en envieeo, 1. qu’ils ne sont quant à eux ni Rois ni Princes, dont le respect retînt devant eux, ces gens d’eux-mêmes dissolus, de suivre leur vrai et propre génie. 2. que ces Rois et Princes dont ils veulent faire bouclier ne sont pas liés de leur même serment, ni astreints à leur obligation, puisqu’ils se disent quant à eux de la Religion, et suivent une profession qui défend absolument cette sorte de récréationsep. 3. qu’ils argumentent en très mauvais Théologiens, vu que le Chrétien vit par règle, et non pas par exemple, quelque illustres que pussent être d’ailleurs ceux qui le donneraient. […] Vincent, qui a déjà cité une phrase de ce passage au chapitre II, détourne le texte : le roi chasse les jongleurs de sa cour non parce que leur activité est immorale et impie mais parce qu’ils flattent les riches pour obtenir des vêtements et de l’argent ; c’est la prodigalité qui est immorale et non pas le théâtre, dont il n’est pas question, puisqu’il ne s’agit que de ménétriers et de jongleurs.

411. (1766) Réflexions sur le théâtre, vol 5 « Réflexions sur le théâtre, vol 5 — REFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE CINQUIÈME. — CHAPITRE VII. Suite de l’Indécence. » pp. 138-160

Le Roi & toute la Cour la méprisa, elle ne se releva que par quelque mot obligeant que Louis XIV dit pour consoler Moliere, qu’un si mauvais succès avoit découragé.

412. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « CHAPITRE III. Des Comédies de ce temps, si elles sont moins mauvaises et moins condamnables que celles du temps passé. » pp. 55-81

« Cette haute puissance a ses vertus rendue, L’égale presqu’aux Rois, dont je suis descendue.

413. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE III. De la Comédie. » pp. 92-118

[…] « A moins qu’un ordre exprès du Roi ne vienne, De trouver bons les Vers, dont on se met en peine, Je soutiendrai toujours, morbleu, qu’ils sont mauvais, Et qu’un homme est pendable après les avoir faits.  » dn Pourquoi Molière fait-il rire aux dépens d’Alceste ?

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