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63. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Seizième Lettre. De madame D’Alzan. » pp. 278-281

Un beau présent accompagnait ce Billet, qui me fut rendu hier, en sortant du Théâtre, par un homme qui me voit-tous les jours, & qui, non plus que son maître, ne m’a pas reconnue.

64. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « XIII. » pp. 62-65

La Charité qui doit faire le quatrième trait du caractère du Héros, n’a rien qui la fasse reconnaître sous le Symbole d’Esculape, si fameux, dites-vous, pour ses guérisons merveilleuses.

65. (1838) Principes de l’homme raisonnable sur les spectacles pp. 3-62

Il ne faut que peser leurs termes, et les prendre dans le sens le plus naturel, pour y reconnaître toute la force du précepte. […] Il s’agit de la conscience et du salut ; tout ce qu’il y a eu, sur ces sortes de matières, de Juges compétents, et reconnus, ont décidé : n’importe ; des mondains, amateurs d’eux mêmes et idolâtres de leurs plaisirs ; des gens sans étude, sans connaissance, sans attention à leur salut, dont tout le soin est de charmer le temps et de se tenir en garde contre l’ennui qui les surprend, dès que l’amusement leur manque et qu’ils sont hors de la bagatelle ; des libertins dont la passion cherche à se nourrir et à s’allumer, lorsqu’il faudrait tout mettre en œuvre pour l’amortir et l’éteindre : voilà les oracles qui se font écouter ; voilà les docteurs et les maîtres dont les décisions sont sans réplique, et les garants sur qui l’on se repose de sa conscience, de son âme, de son éternité. » Massilion, parlant sur le petit nombre des Elus, s’exprime ainsi : « Vous avez renoncé à la chair dans votre Baptême ; c’est-à-dire, vous vous êtes engagé à ne pas vivre selon les sens, à regarder l’indolence même et la mollesse comme un crime, à ne pas flatter vos désirs corrompus ; mais à les dompter. […] Au milieu de ces contratriétés et de ces doutes de mauvaise foi ; poursuivi par l’évidence, j’aurais dû reconnaître dès-lors, comme je le reconnais aujourd’hui, qu’on a toujours tort avec sa Conscience quand on est réduit à disputer avec elle. […] Telles furent celles d’un célèbre Littérateur de nos jours (la harpe), qui eut le bonheur de reconnaître le vrai, et le courage de le défendre.

66. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre I. Du Théâtre des Anciens. » pp. 2-24

Ainsi les Grecs sont unanimemens reconnus pour les seuls inventeurs du Théâtre. […] C’est une vérité reconnue ; mais on ne nous en a guères donné de raisons.

67. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre premier. Origine des Spectacles. » pp. 1-14

On continua à jouer des aventures, en déguisant les noms des personnes ; et, comme la ressemblance y était ménagée de manière qu’on pût aisément y reconnaître ceux que l’on jouait, il fallut une nouvelle loi pour défendre de faire la satire personnelle des citoyens. […] Mais on reconnut bientôt l’indécence qu’il y avait à faire servir au plaisir du peuple les mystères de la religion, d’autant plus que, pour plaire à la multitude, on les déshonorait par une mixtion de farces scandaleuses.

68. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre II. Le métier de comédien est mauvais par lui-même, et rend infâmes ceux qui l’exercent. » pp. 15-28

« Quiconque monte sur le théâtre est infâme. » Pour peu qu’on ait de bon sens, on reconnaîtra facilement qu’il est impossible de concilier le métier de comédien avec les devoirs du christianisme : car, « lorsqu’un comédien veut jouer une passion, dit Bossuet1, il faut qu’il la joue le plus naturellement qu’il lui est possible ; il faut qu’il rappelle autant qu’il est en lui celles qu’il a ressenties, et que, s’il était chrétien, il aurait tellement noyées dans les larmes de la pénitence, qu’elles ne reviendraient jamais à son esprit, ou n’y reviendraient qu’avec horreur. […] Quand on pense que les comédiens passent leur vie toute entière à apprendre en particulier, ou à répéter entre eux, ou à représenter devant les spectateurs, l’image de quelque vice, et qu’ils sont obligés d’exciter en eux des passions vicieuses, on ne peut s’empêcher de reconnaître que la comédie est par sa nature même une école et un exercice du vice, et qu’il est impossible d’allier ce métier avec la pureté de la religion ; que c’est un métier profane et indigne d’un chrétien.

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