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69. (1757) Article dixiéme. Sur les Spectacles [Dictionnaire apostolique] « Article dixiéme. Sur les Spectacles. » pp. 584-662

On y vient avec un cœur fort disposé à recevoir les impressions les plus fâcheuses. […] Pourquoi recevoir l’épée de la justice si on ne s’en sert contre ces ennemis déclarés de Dieu & des hommes ? […] n’est-ce pas plutôt l’impression des passions que le spectateur reçoit, que les régles de ces mêmes passions ? […] Nous vous demandâmes, quand nous vous reçûmes au saint Baptême : Renoncez-vous aux pompes de satan ? […] On ne reçoit aux spectacles que de dangereuses leçons.

70. (1677) L’Octavius « Paragraphes XXXVI-XXXVIII du texte latin » pp. 159-171

Car personne ne reçoit la récompense qu’il n’ait combattu. […] Les Rois reçoivent autant de crainte qu’ils en donnent, et quoique une grande foule les accompagne, ils se trouvent seuls dans le danger.

71. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VIII. Dans quelle Nation la Poësie Dramatique Moderne fit-elle les plus heureux progrès ? » pp. 203-230

Il est même fort naturel que nos grands Poëtes ne reçoivent pas chez les Etrangers, tous les honneurs qu’ils méritent. […] Riccoboni n’est pas plus favorable à sa Nation, lorsque dans son Histoire des Théâtres, il dit : Tout ce que les Italiens ont fait de mieux en 250 ans en fait d’Ouvrages Dramatiques, ne peut être comparé à ce que la France a produit en 70 ans, & parmi le grand nombre de Tragédies Françoises, qui traduites en Italien ont été si bien reçues en Italie, il y en a beaucoup qui n’ont été représentées qu’une fois ou deux à Paris, c’est-à-dire, que ce que nous rejettons peut encore être bien reçu en Italie. […] Maffei fut reçue avec applaudissement ; mais c’est ce qu’il raconte d’une maniere bien différente dans une Lettre écrite à l’Abbé Desfontaines, & imprimée dans ses Observations, tom. 8. […] Je ne m’arrêterai pas à relever dans cette Piéce tous les défauts de stile & de conduite, ni des Amours aussi déplacés qu’inutiles à l’Action : cette Piéce, dans laquelle un seul Personnage intéresse, & que notre Corneille, sans lui mettre un Platon à la main, eût rendue plus admirable, fut reçue avec de grands applaudissemens en Angleterre, non seulement parce qu’elle fit, comme dit Pope dans le Prologue, couler sur les Loix mourantes des larmes de bon Citoyen, Tears ars Patriots shed… & qu’elle fit tomber des yeux Anglois des larmes Romaines, Calls fort Roman drops from British Eyes, mais 1°. 

72. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE III. En quoi consiste le Plaisir de la Tragédie, & de la grande émotion que causoient les Tragédies Grecques. » pp. 49-62

Parmi les Hymnes attribuées à Orphée, on en trouve une adressée aux Parques ; elles y sont appellées, infléxibles, inexorables : tout ce qu’elles ont ordonné, arrive nécessairement, & l’Hymne finit cependant par ces paroles, O Parques recevez mes prieres & mes libations. […] Le Sujet de Merope a de même été bien reçu, quoique traité sans vraisemblance, parce que les circonstances de cet Evenement nous sont inconnues : nous savons seulement qu’une Mere reconnoissoit son Fils dans le moment qu’elle alloit le tuer, ce qui suffit pour causer une grande émotion, & par conséquent pour faire recevoir favorablement ce Sujet sur tous les Théâtres.

73. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Sentiments des Pères de l'Eglise sur la comédie et les spectacles — Avertissement » pp. 72-80

de quelque passion secrète, même dans l'usage le meilleur, et le plus modéré des Spectacles ;Contre ceux qui disent qu'ils n'en reçoivent aucune impression, et qu'ils n'y font point de mal. […] Contre ceux qui disent qu'ils n'en reçoivent aucune impression, et qu'ils n'y font point de mal.

74. (1694) La conduite du vrai chrétien « ARTICLE VI. » pp. 456-466

de sorte qu’on pourrait à bon droit nous objecter, qu’il semble que nous ne recevions le Sacrement de salut, que pour rendre notre offense plus griève [grave] et plus criminelle, que quand nous vivions encore dans le Paganisme : car nous préférons les jeux publics, aux Eglises, nous méprisons les Autels, et autorisons par notre présence les théâtres. […] Nous laissons Jésus-Christ sur l’Autel, pour repaître nos yeux adultères par les regards très impudiques de l’incontinence, et de la licence à recevoir un tas de sales objets que l’on représente dans ces jeux.

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