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403. (1772) Réflexions sur le théâtre, vol 9 « Réflexions sur le théâtre, vol 9 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE NEUVIEME. — CHAPITRE V. Eloge de Moliere. » pp. 154-202

Les deux premiers se sont oubliés jusqu’à prendre un ton d’impiété, qui seul étoit une raison d’exclusion, fussent-ils des chefs-d’œuvres d’éloquence. […] On lui a reproché avec raison de se trop négliger sur la langue, & d’avoir de mauvais dénouemens. […] La raison qu’il en donne carractérise le délire philosophique : dans tous les caractères qu’en général rien ne change, il y a une impulsion irrésistible dont on ne peut briser les ressorts, mais que l’on peut tourner & détourner par dégrès en la dirigeant vers un but. […] Elle est fondée sur la nature (corrompue) & sur la raison (philosophique). […] Mauvaise raison, il ne faut pas faire des peintures libres du vice, c’est l’inspirer & l’apprendre ; il n’y auroit donc qu’à faire paroître des femmes prostituées sur le Théâtre, elles existent.

404. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Seconde partie « Causes de la décadence du goût sur le théatre. — Chapitre XV. Des nouveautés & de leur nombre. » pp. 2-7

Mais ce n’est pas une raison pour les dédaigner.

405. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — IX. La Comédie donne des leçons de toutes les passions. » pp. 18-21

Si on en juge par les portraits qu’il en trace, rien de plus noble que ce vice, également réprouvé par la Raison & par la Religion.

406. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre V. Du nombre des Acteurs. » pp. 252-256

S’ils sont entrés dans un semblable détail, c’est qu’ils l’on cru nécessaire ; & c’est avec raison.

407. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « XX. Silence de l’Ecriture sur les spectacles : il n’y en avait point parmi les Juifs : comment ils sont condamnés dans les saintes Ecritures : passages de saint Jean et de saint Paul. » pp. 72-75

C’était peut-être une des raisons du silence des Apôtres, qui accoutumés à la simplicité de leurs pères et de leur pays, n’étaient point sollicités à reprendre en termes exprès dans leurs écrits, des pratiques qu’ils ne connaissaient pas dans leur nation : il leur suffisait d’établir les principes qui en donnaient du dégoût : les chrétiens savaient assez que leur religion était fondée sur la Judaïque, et qu’on ne souffrait point dans l’Eglise les plaisirs qui étaient bannis de la Synagogue : quoi qu’il en soit, c’est un grand exemple pour les chrétiens, que celui qu’on voit dans les Juifs ; et c’est une honte au peuple spirituel, de flatter les sens par des joies que le peuple charnel ne connaissait pas.

408. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre VI. Les spectacles produisent et favorisent l’incrédulité. » pp. 86-89

Corneille et Racine, dont la foi n’a jamais été suspectée, et qui même ont eu, dit-on, des alternatives de piété en travaillant pour le théâtre, emportés par la fougue de leur imagination, ont avancé une infinité de maximes blasphématoires, et ont sacrifié la raison, la probité, la foi, à la satisfaction d’éclore une prétendue belle pensée.

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