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2. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CHAPITRE IV. » pp. 78-112

Ce Docteur s’est appliqué particulièrement à répondre à l’Ordonnance de saint Charles Borromée, citée dans la Lettre du Théologien. […] On répond que l’Opéra est d’autant plus dangereux, qu’à la faveur de la Musique dont les tons sont recherchés, et disposés exprès pour toucher, l’âme est bien plus susceptible des passions qu’on y veut exciter, et particulièrement de l’amour qui est le sujet le plus ordinaire de cette sorte de Comédie. […] Enfin la quatrième demande, est de savoir si quelqu’un peut aller à la Comédie ; on y répond que la Comédie étant mauvaise, dans la pratique on n’y doit pas aller, même par complaisance pour ses parents. […] On voit ensuite les Réponses à plusieurs questions : entre autres on répond que le Cardinal Tolet et Navarre condamnent les Académies de Jeu aussi bien que les Comédies, comme des sources funestes de plusieurs crimes. […] L’Auteur répond aux autorités et aux raisons du prétendu Théologien : nous les avons vues dans les Ouvrages précédents.

3. (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  PRÉFACE. » pp. -

Révolté de son audace, mon ame s’est éveillée pour repousser l’imposture ; je n’ai répondu qu’à une partie de ses raisonnemens paralogiques. […] « Il suffit qu’on soit homme, & qu’on soit malheureux. » Voilà ma façon de penser ; elle ne sera pas du goût de tout le monde ; on pourra soupçonner trop d’orgueil dans l’aveu que j’en fais, mais je répondrai que je ne la détaille pas pour en être loué : tant d’autres ont pris ce tour, que j’aurais mauvaise grace de m’enservir ; ce n’est point là mon caractère : non, Messieurs, & vous pouvez m’en croire. Une Dame respectable, dont l’amitié m’honore, me fit voir la Brochure du Genevois ; elle parut desirer que quelqu’un répondît à tant d’impertinences ; je m’offris, & dans l’instant je m’armai de la plume ; heureux si ma prompte obéissance m’obtient à jamais son estime.

4. (1749) Maximes pour se conduire chrestiennement « Des Plaisirs, et en particulier des Spectacles. » pp. 233-248

Saint Chrysostome répond : Que vous êtes heureux de pouvoir marcher au milieu du feu, sans crainte de vous brûler, sans que le feu fasse sur vous aucune impression ! […] On croit répondre à tout, en disant que les spectacles, aujourd’hui, sont bien différents de ce qu’ils étaient autrefois. […] Je réponds que si le spectacle est mauvais en soi, il n’est pas plus permis d’y aller une fois que mille. […] Je vous avoue, répondit la Princesse, que quelque gaie que je sois en allant à la Comédie, sitô t que je vois les premiers Acteurs paraître sur la scène, je tombe tout à coup dans la plus profonde tristesse. « Voilà, me dis-je à moi-même, des hommes qui se damnent de propos délibéré, pour me divertir.

5. (1760) Lettre à M. Fréron pp. 3-54

Qu’aura-t-il à me répondre, si je lui dis que ses sermons ne font pas des saints ? […] Si ce désir est un crime, quel est le Prédicateur qui pourra répondre en conscience de la pureté de ses intentions ? […] J’ai répondu page 128. […] On dit que j’ai bien senti qu’en répétant tout ce qu’il avait dit, je n’aurais pas pu lui répondre. […] Je demande à présent au Public si j’ai eu tort de répondre comme j’ai fait ?

6. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « XIV. » pp. 66-67

Les Muses formeront un chœurb de musique qui lui répondra. […] Or on ne voit pas, mes Pères, comment peuvent revenir à cela, ni des vers chantés à sa louange, ni des Muses qui y répondent en musique, ni Apollon dansant au milieu d’elles .

7. (1666) Seconde Lettre de Mr Racine aux deux apologistes des Hérésies Imaginaires « De Paris ce 10. Mai 1666. » pp. 193-204

Je pourrais, Messieurs, vous faire le même compliment que vous me faites, je pourrais vous dire qu’on vous fait beaucoup d’honneur de vous répondre ; mais j’ai une plus haute idée de tout ce qui sort de Port-Royal, et je me tiens au contraire fort honoré d’entretenir quelque commerce avec ceux qui approchent de si grands hommes… Toute la grâce que je vous demande, c’est qu’il me soit permis de vous répondre en même temps à tous deux, car quoique vos Lettres soient écrites d’une manière bien différente, il suffit que vous combattiez pour la même cause, je n’ai point d’égard à l’inégalité de vos humeurs, et je ferais conscience de séparer deux Jansénistes. — Aussi bien je vois que vous me reprochez à peu près les mêmes crimes, toute la différence qu’il y a, c’est que l’un me les reproche avec chagrin, et tâche partout d’émouvoir la pitié, et l’indignation de ses Lecteurs, au lieu que l’autre s’est chargé de les réjouirb. […] Car qui empêchera quelque autre de me répondre, et de me dire, en parlant de vous : Quoi, Monsieur, vous avez pu croire que Messieurs de Port-Royal avaient adopté une Lettre si peu digne d’eux ? […] En effet, Messieurs, quand vous raisonnerez de la sorte, nous n’aurons rien à répondre, il faudra se rendre, car de me demander comme vous faites, si je crois la Comédie une chose sainte, si je la crois propre à faire mourir le vieil homme, je dirai que non, mais je vous dirai en même temps, qu’il y a des choses qui ne sont pas saintes, et qui sont pourtant innocentes : je vous demanderai si la Chasse, la Musique, le plaisir de faire des Sabots, et quelques autres plaisirs que vous ne vous refusez pas à vous-mêmes, sont fort propres à faire mourir le vieil homme, s’il faut renoncer à tout ce qui divertit, s’il faut pleurer à toute heure ? […] [NDE] Là encore Racine répond à Barbier d’Aucour.

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