Si on veut faire de sérieuses réflexions sur tout ce qui est renfermé dans cet Ouvrage, on verra qu’on ne peut en conscience assister sans pécher à l’Opéra et à la Comédie.
Des personnes de piété et de savoir qui sont en charge dans l’Eglise, et qui connaissent les dispositions des gens du monde ont jugé qu’il serait bon d’opposer à une dissertation qui se faisait lire par sa brièveté, des réflexions courtes, mais pleines des grands principes de la religion : par leur conseil, je laisse partir cet écrit pour s’aller joindre aux autres discours qui ont déjà paru sur ce sujet.
Maximes et Réflexions sur la Comédie, par Mr l’Evêque de Meaux. page 99.
Il continue ses Réflexions sur saint François de Sales, et veut qu’on lise les autres Ouvrages de ce Saint pour se convaincre qu’il en est peu entre ceux des anciens Pères qui inspirent un mépris du monde plus entier, et une aversion plus héroïque de ses maximes et de ses plaisirs, en tâchant d’attirer les âmes par une sagesse, et une charité cachée sous une indulgence apparente. […] Maximes et Réflexions sur la Comédie, par M. […] Le prétexte du mariage est bien développé par la remarque solide ; que le remède des réflexions ou du Mariage vient trop tard, que déjà le faible du cœur est attaqué s’il n’est vaincu, et que l’union conjugale est trop grave et trop sérieuse pour passionner un Spectateur qui ne cherche que le plaisir ; que le Mariage n’est la fin des Comédies que par façon et pour la forme. […] Je ne m’arrêterai pas aux Réflexions de M. de Meaux, sur saint Thomas, par lesquelles il prouve solidement que ce saint Docteur n’a jamais parlé de la Comédie.
Ce lui est une peine insupportable d’être obligée de vivre avec soi et de penser à soi ; ainsi, tout son soin est de s’oublier soi-même et de laisser couler ce temps, si court et si précieux, sans réflexion, en s’occupant de choses qui l’empêchent d’y penser. […] Il doit être évident, pour tout homme sage et dégagé de préjugés, que l’opinion de ces personnages éclairés et vertueux, touchant l’influence pernicieuse des frivoles amusements de la scène commande l’attention la plus sérieuse et les plus graves réflexions. […] L’élégance de la scène, la pompe de décorations, le charme de la musique, le jeu des acteurs, la gaieté et la splendeur du spectacle, s’emparent des sens et de l’imagination au point d’enivrer l’esprit, d’éloigner de lui toute réflexion sage, et de l’agiter tellement qu’il ne puisse plus retirer aucun avantage des instructions morales et religieuses. […] Nous engageons tous ceux qui ont des doutes sur les représentations dramatiques et sur le danger qu’il peut y avoir à s’y livrer, enfin nous engageons tous ceux qui parcourent ces lignes, à accorder à cet important sujet toute l’attention et toutes les réflexions que son importance exige.
Réflexion sur le Cantique des cantiques et sur le chant de l’Eglise.